A propos de Twilight Struggle

La première partie sera très chaotique, car vous ne connaîtrez pas les cartes. De plus, la règle des réalignements, même si elle est simple, est peu utilisée.

Ce jeu est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps, et là, on se rend compte à quel point il est fin et subtil.

Hi hi, voici ce que je lis sur Strategikon :

Hill621 dit:[…]
3. “Twilight struggle” : jeu d’ambiance par excellence, je le trouve franchement très bon. Peu de règles et beaucoup de ludicité.
[…]

Je ne sais pas si beaucoup de trictraciens classeraient ce jeu parmi les jeux d’ambiance ; ça ne doit pas avoir le même sens.

Sinon, franchement été déçu pour ma part par la dernière partie : l’Américain (moi) qui perd en trois tours et son adversaire (pas moi) qui reconnait n’avoir pas spécialement bien joué et qui a le sentiment qu’il (l’Américain, moi, quoi) ne pouvait pas faire grand chose. Que des cartes 1 au premier tour, les décomptes qui n’arrivent qu’au pire moment, bref, l’horreur…
Alors on me dira, oui, mais si t’étais pas une grosse quiche, tu aurais pu gagner. Certes. Mais quand même.

Si tu t’incrustes à Cuba, je t’explose ta face au Moyen-Orient. Bonjour l’ambiance. :lol:

Je dirais que le thème est fort, mais pas que c’est un jeu d’ambiance. :wink:

Pyjam.

quand on a des mains pourries, généralement, l’adversaire en a des terribles. Et là, on dérouille. C’est rare, mais pas assez, et ça gache bien une partie.

Discussion très interessante sur boardgamegeek sur les stats de victoires obtenues lors d’un tournoi (en cours ou terminé, j’ai lu ça en diagonale) : 63 % de victoires russes sur 179 parties. Joueurs expérimentés, très concentrés … le biais pro urss se confirme dans les chiffres.
ça se passe ici
http://www.boardgamegeek.com/thread/183681
bon, ça n’est peut être pas encore statistiquement significatif (il en faudrait combien d’ailleurs ? 1000 ? mes cours de stats sont à des années lumières
:oops: ), mais je doute que beaucoup de joueurs fassent plus de 50 parties dans leur vie. Le biais est donc un peu pénible.
Je persiste à penser que le point supplémentaire pour les US en Arabie Saoudite est à la fois justifié historiquement, et très interessant en terme d’équilibre. Nous, on a vu un vrai écart dans nos parties.

Leonidas300 dit:quand on a des mains pourries, généralement, l'adversaire en a des terribles. Et là, on dérouille. C'est rare, mais pas assez, et ça gache bien une partie.


A vrai dire, j'en suis de moins en moins convaincu. Je dois avoir joué environ quinze parties et j'ai de plus en plus l'impression que, le jeu étant finalement assez simple, la différence entre deux joueurs de même niveau se fait surtout dans le tirage des cartes et dans les résultats de dé. Je sonche d'ailleurs à réviser mon jugement sur le jeu.
Meeeuuhhh dit:Hi hi, voici ce que je lis sur Strategikon :
Hill621 dit:[...]
3. "Twilight struggle" : jeu d'ambiance par excellence, je le trouve franchement très bon. Peu de règles et beaucoup de ludicité.
[...]

Je ne sais pas si beaucoup de trictraciens classeraient ce jeu parmi les jeux d'ambiance ; ça ne doit pas avoir le même sens.


Tu sais pour un Hardcore Wargamer, un Caylus par exemple ce doit etre un simple petit jeu d'apéro :mrgreen: ........comme quoi tout est relatif......

Oh ben ça c’est certain, j’en ai vu, de ces gens-là, faire une partie d’OCS, une carte qui prenait une table de 2mx2m en gros, des petits pions partout, ils jouaient avec des pinces à épiler (pas pour s’arracher les poils, non), et ils riaient comme des enfants en sortant des propos qui ne devaient être compréhensibles que des seuls initiés et dont le niveau d’humour devait exiger, quant à lui, pour être perçu et apprécié à sa juste valeur, une pratique du jeu de plusieurs années.

ça y est je viens de le recevoir.La boite est plus petite que ce que je pensais, il n y pas beaucoup de matos pour le prix.La carte est sympa en carton bien dur!!Je vais peut etre acehté un plexiglace pour pas l abimé en jouant je verrai.
Je test le jeu demain , j ai vraiment trop hate il a l air très interessant!!! :pouicbravo:

Profites bien des premières parties. Elles ont une saveur unique.

MOz dit:Profites bien des premières parties. Elles ont une saveur unique.


HA bon?après c est comme le mariage, la routine? :)
Nicarao dit:
MOz dit:Profites bien des premières parties. Elles ont une saveur unique.

HA bon?après c est comme le mariage, la routine? :)

Moi j'ai divorcé tout de suite ! :mrgreen:
Nicarao dit:HA bon?après c est comme le mariage, la routine? :)


Exactement ! :pouicok:

Et bien ça y est , je me suis fais 2 parties de suite!!!
La premiere partie un peu difficil, on connait pas tres bien les regles, on comprend pas tres bien l anglais donc on va voir la traduction…Je jouais les US et mon pote l URSS, donc au debut il m en mettais plein la gueule, et très tot il atteint les 20 points de victoire automatique.On se dit aller c est tres tot on dit que tu es a 19 et on continue.Au fur et a mesure on constate que la tendance s inverse puis c est moi qui atteint les 20 points.
Ok j ai gagné, on en refait une?
Cest partie, comme des looser on garde les même camp,alors que chacun aurait voulu changer pour tester.
Bon je sais qu au debut faut qeu je resiste car les cartes sovietique sont tres fortes.J obtient de bonne carte et…et au fur et a mesure, c est moi qui est en tete et ça resterra come ça jusqu au 10 eme tour.

voila superbe jeu les partie ont été differentes, plusieurs strategies peuvent etre deployer.Vraiment j ai adoré.
:pouicok: :pouicbravo:

Dans C3i, la rebue de GMT, là, :arrow:, ils annoncent un scénario pour TS.
Quelqu’un en sait plus ?



Ca a l’air riche comme numéro, il y a même l’adaptation de CC:A au d20 system.









désolé, j’ai pas pu m’empêcher d’écrire une connerie

Deux CR de parties de Twilight Struggle, pour les intéressés.

A la première le Russe part très mal, avec les trois scoring d’Early War en main au premier tour, et quasiment que des cartes US pour accompagner ca. Mai la tendance se renverse petit à petit, notamment en Europe et en Asie, et les scoring qui reviennent permettent un décollage soviétique qui se confortent en mid war avec une politique de coups d’Etat assez dévastateurs pour le Yankee, qui commence à investir en Amérique latine après deux coups d’Etat malheureux au Laos. Au tour 5, désastreuse Muslim Revolution pour l’oncle Sam, grosse domination soviétique du golfe à l’atlantique et un scoring qui l’amène à 17 points. Krouchtchev sort sa godasse à l’ONU et enterre effectivement les Ricains avec les trois points de victoire supplémentaires.

A peine trois quarts d’heure de jeu, on remet ca en changeant les rôles.
Cette fois c’est l’Américain qui part très très mal, en se faisant enfoncer en Asie et au Moyen-Orient avec des mains très malheureuses. En Europe il limite la casse sur les scoring - deux successifs - et perd beaucoup d’énergie et de points à essayer de regagner une position. En vain, ce sera pour les deux fois une Presence avec un point de bonus pour le Yankee, qui ne récompense pas les efforts pour contrer une grosse déveine : el gringo aligne les 1 et les 2 sur les jets de coup d’Etat et d’alignement et se fait littéralement bouffer la laine sur le dos en Europe. Il réserve ses cinq et six pour la course à l’espace, dont il ne franchira pas le premier palier tout au long de la partie, que l’histoire tiendra sous le nom de “Scoumoune party”. Inutile de dire qu’il perd aussi les JO :) .Hallucinant. Le Laos résiste encore et toujours aux coups d’Etat gringos, malgré sa stabilté de 1.
Le Russe est à 14 en milieu de partie, l’Étasunien bouche les fissures avec les doigts mais de nouvelles s’ouvrent chaque tour. L’Asie est rouge à l’exception du Pakistan, même la carte US/Japan Mutual Pact est allée deux fois dans les mains du Russe, couverte une fois par l’ONU, une autre fois dans la course à l’espace qui envoie les cosmonautes très loin devant. La Corée du Nord à envahi le sud, le Vietnam a fait tâche d’huile en Asie du Sud-Est, l’Inde tombe à son tour. Au Moyen-Orient le Russe contrôle Israël, les Saouds, le Golfe, l’Irak, l’Egypte. En Europe c’est le statu quo, après une grosse bataille sur les deux Allemagne; l’ouest et l’est sont bien blindés par leurs camps respectifs. L’attention se porte sur l’Amérique latine, ou les Etats-Unis contrôlent la caraïbe (Fidel n’est pas apparu) tandis que Popov s’installe dans le cône sud. Bénéficiant d’une petite avance dominatrice en Amérique centrale, John Doe joue un scoring sur la région en ouverture du tour; mais la course à l’espace permet au Russe d’anticiper le coup; ca tombe bien, il vient de tirer Théologie de la Libération, prend le Mexique et le Guatemala avant le décompte. Stand-off à tortilla land, le Pentagone s’arrache les cheveux et ne voit pas comment s’en sortir.
Enfin on s’intéresse à l’Afrique, avec une petite avance pour le Russe qui a bénéficié de la décolonisation et de la chute de l’empire portugais. Encore un coup d’Etat foiré en Afrique centrale - ca se passe comme ca chez McDonald, même le Nigeria ne bascule pas. Le clown triste opte pour une infiltration en douceur via l’Algérie et l’Egypte, vu que Sadate a fait le ménage chez les pharaons commies mutants.L’Afrique du sud, un temps menacée, revient dans le droit chemin du libre-échange, mais il y a stand-off sur l’ensemble du continent. Jusqu’à ce que le Russe doive jouer “Voice of America”, qui met le paquet radiophonique sur l’Afrique et nettoie à l’anti-Marx les âmes pollués. El gringo - dont la seule “chance” de la partie aura été de recevoir la plupart des cartes scoring - marque une belle domination sur l’Afrique ou le Russe ne contrôle plus un seul pays Battleground. Un peu d’air, vite raréfié par le South-East Asia scoring posé par le Kremlin, qui remet quatre points dans les dents de Rocky.
Late war. L’avance russe s’est un peu réduite - l’Alliance pour le progrès en AmLat a aidé. L’Asie reste hors de portée mais les affrontements sur l’Oussouri permettent à Jack Daniel d’abuser de la carte Chine et d’ébranler Bol-de-Rouge, sans toutefois le déraciner. Stand-off sur toutes les autres régions, la Maison Blanche ne voit pas où récupérer les points qui lui manquent. Elle bénéficie de deux scorings sur le Moyen Orient où M. Smirnoff est accrochée comme la moule à son rocher. La bataille est âpre, et le premier ne rapporte qu’un point aux Etats-Unis. Pour le tour d’après, John Wayne a en plus dans sa main une carte emcombrante : Muslim revolution. Mais Allah est avec les impurs et le Russe perd deux tours dans le piège afghan, utilisés à juste propos par les Washington boys pour casser l’équilibre au Moyen-Orient et y prendre un coup d’avance. Domination nord-américaine, un point positif pour l’Oncle Sam au tableau général. Il revient de loin, mais ca n’est pas suffisant.
Arrive le tour neuf. le Russe est tranquille car il parvient à maintenir un statu quo légèrement avantageux qui devra payer au décompte final du tour 10. Les Etats-Unis ont la carte Wargames mais aucune possibilité de pouvoir l’utiliser. Au grand maximum, et en jouant de chance, qui n’a vraiment pas été de la partie pour eux, ils grignotent cinq points qui ne font pas la différence. Seul espoir pour l’Américain : un contrôle de l’Europe, et que la carte scoring tombe au bon moment. S’ensuit donc une vraie bataille autour de la Pologne, de l’Allemagne de l’Est de la Tchécoslovaquie qui doit d’abord être neutralisée pour casser d’éventuels jets de réalignements, qui ont fait tant de mal dans l’immédiat après-guerre. Mais le schéma habituel se reproduit. Malgré Jean-Paul II et Walesa, le Russe contre systématiquement - merci Gorby - et empêche Mickey Mouse de s’installer. Changement de tactique, l’Américain utilise les quatre points de Wargames pour un méga coup d’Etat en Argentine. In God he trusts, et ce dernier a l’air de s’être réveillé. Premier coup d’Etat potable de la partie pour Rambo, le Russe saute et les Freedom Fries s’installent - “che pibe, que rico !”. Le Russe joue sa carte pourrie - Tchernobyl - et contre en AmSud pour rétablir le statu quo. L’Américain lui interdit l’Europe pour un tour entier - merci Tchernobyl - et revient à la charge, lourdement. L’Allemagne de l’Est et la Pologne basculent, le reste est verrouillé. Le mur de Berlin tombe, en partie compensé par l’installation des Pershings II. On compte jusqu’à treize ou quatorze points d’influence sur certains pays… La bataille fut rude. Le Russe fait un peu la gueule mais tente d’améliorer son scoring final, grâce aux fous de Dieu au Proche-Orient. Il termine de blinder l’Asie, qu’il aura bien amnoeuvré tout au long de la partie, et se rééquilibre en Afrique. Marquage à la culotte, efficace.

Tour 10 : Europe scoring joué par l’Oncle Sam en Headline, qui lui donne la victoire finale par contrôle de l’Europe. :pouicsupercool:

La plus belle partie, la plus tendue, de Twilight Struggle que j’ai faite. Absolument fantastique, un vrai bonheur ludique, en dépit d’une déveine monstrueuse sur le gringo, un peu lassante.
Ce jeu est bon; si on trouve le moyen de limiter intelligemment le hasard, sans le faire totalement disparaître, il deviendra une perle.

C’est juste génial de lire des CR comme ça… merci bcp.

berdzi dit:C'est juste génial de lire des CR comme ça... merci bcp.

;)
Faut partager les petits plaisirs de la vie. Peu de jeux procurent ces moments avec autant d'intensité et surtout un déroulement de partie qui donne envie de la raconter comme une histoire (AoS, par exemple, est un peu sec à raconter); et le créneau des beaux CR sur Antiquity, "un jeu à raconter", est déjà bien pris par Palferso et Meli-Melo... :)

http://www.insidegmt.com/2018/09/fall-1983-through-the-lens-of-twilight-struggle

Je suis tombé un peu par hasard sur cet excellent article (l’auteur en a écrit d’autres) et il m’a rappellé combien le thème est présent à tous les étages dans TS.

Du coup, cela m’a donné l’envie de remettre les couverts.
Pas simple de trouver un joueur motivé dans mon entourage par contre.
A bon entendeur…

Ce jeu est une merveille, surtout pour les amateurs de “guerre froide”, pas encore réussi à convaincre ma femme de jouer avec moi mais je ne désespère pas ^^

merci pour l’article

C’est drôle, je vois qu’il a beaucoup de succès mais personnellement je lui préfère 1960 Kennedy contre Nixon dans lequel il y a moins de hasard me semble t-il.

C’est vrai que le thème est super présent, très prenant mais j’ai vraiment trouvé que le hasard du tirage des cartes de scoring était trop important.
Après je ne suis pas un expert de ce jeu, mes seules parties sont en version digitale contre l’IA mais du coup, à cause de ça je n’ai pas franchi le cap de l’achat alors que Kennedy-Nixon je m’en lasse pas.