Voici mon petit retour, appuyé sur un message personnel envoyé à palferso dernièrement.
La version expert est celle sur laquelle je passe actuellement mon temps, avec un ami en séances skype / vassal. De nouvelles composantes sont ajoutées, elles peaufinent et harmonisent le tout. La seule complexité ajoutée représente l’entrepôt et les exports vers les Indes. Et les développements vont permettrent de partir sur des stratégies assez différenciées en les soutenant efficacement.
Ce qui me plait dans ce jeu, c’est que l’on ne fait pas semblant en flirtant avec un jeu de gestion / commerce tout en restant dans un domaine “familial plus” pour plaire à tout le monde. Ici, le style est assumé, on est dans le tableur excel, on gère, on investit, on améliore l’atractivité des produits en baissant les prix, augmentant la qualité ou faisant du marketing. On embauche du personnel, plus tard on peut remplacer des employés par des machines, on produit en essayant d’optimiser les profits. Tout ceci est assez complet et bien retranscrit.
Et en plus de ça, le but final est d’optimiser le montant de ses actions. Certains vont donc racheter tôt leurs actions à bas prix en espérant qu’elles gagnent en valeur sur la longueur. D’autres vont au contraire jouer à fond l’aspect économique dès le début. Ils rachèteront leurs actions plus cher, mais avec un portefeuille (pécunier) plus rempli.
À ça se rajoute encore le fait qu’on peut tenter de se spécialiser par exemple sur deux des quatres types d’entreprises (pain, vêtements, couverts, lampes). D’autres vont au contraire tenter de jouer sur tous les tableaux. C’est un peu la physionomie de notre dernière partie et ça fonctionne très bien.
Concernant les petits défauts, je vois deux petites choses : tout d’abord, je trouve dommage que les événements soient (d’après ce que j’en ai compris) révélés et résolus en fin de décennie. On n’a donc pas le temps de s’y préparer. Certes, ces événements apportent un peu de sel et de renouveau, mais dans ce type de jeu, je trouve “la surprise” un peu dommage.
Ensuite, j’avoue que j’aime normalement retrouver un plateau et son aspect géographique avec tout ce que cela implique de développement et blocages (dans ce cas, ça concernerait les implantations d’entreprises, la répartition des ressources, les voies de livraison, etc). Ici, il y a une certaine abstraction de cet aspect, on se concentre vraiment sur les chiffres, et même le tableau central est bâti sur ce principe.
Pour la durée des parties, comme je les joue en séances hebdomadaires successives, il me sera difficile de répondre précisément. Mais conformément au type de jeu, au thème et aux mécanismes, la durée des parties est conséquente. On joue peu de choses à son tour, mais il faut réfléchir quand même aux implications, aux conséquences.
Pour terminer, je conseillerais à titre personnel de commencer par la version simple, car sinon, les exlications de règles en une fois pour la version expert peuvent être un peu longues. Du coup, tu perds ton “public” avant d’avoir pu faire une seule partie. Bref, une entrée progressive en matière me parait judicieuse.
P.S. Pour illustrer quand même la richesse de ce jeu : Au début on a peu d’employés dans les entreprises, les salaires sont bas. Peu de personnes avec un emploi signifie que peu de concommateurs potentiels (avec le budget adéquat) se trouvent sur le marché avec une demande de produits. On commence à améliorer les entreprises, on emploie plus de personnel pour produire plus. Mais l’embauche amène avec elle une demande du marché plus importante. Les produits se vendront plus facilement. Manque de pot, comme on est très demandeur de main d’oeuvre, les salaires augmentent. On va commencer par implanter des machines, moins coûteuses, remplaçant petit à petit certains des amployés. Ces derniers se retrouvent de nouveau sans emploi, donc ils retournent dans le pool des chômeurs. Ils n’ont plus de salaire, et donc plus de budget à attribuer à des achats de produits. La demande sur le marché baisse, on se retrouve en surproduction et il va falloir penser à l’export. Pendant ce temps, les salaires baissent de nouveau (trop de demandeurs d’emploi), les machines sont en comparaison relativement moins rentables. Comme l’offre est devenue supérieure à le demande sur le marché, il faut penser sur les produits concurrencés à augmenter son marketing et ou sa qualité. Cela ne permet pas forcément que de vendre plus cher, mais dans certaines situations difficiles, cela permet surtout de vendre sa production avec des produits favorisés par les clients, même à prix moindre s’il le faut, pendant que la concurrence produit dans le vide, ce qui est pire.