Akropolis est en boutique

[Akropolis][Kingdomino][Taluva]

Pour que l’on dispose de ces jolies ruines à visiter dans le bassin méditerranéen, il a bien fallu que des gens se donnent le mal de construire quelques cités ! C’est ce que l’on vous propose de faire dans Akropolis. Ce petit jeu simple et élégant qui fut le succès du début de l’été est de retour dans les échoppes, après une longue période de rupture de stock.

Ce thème gréco-on-sait-pas-trop à base de cités méditerranéennes est prétexte à de la pose de tuiles sur plusieurs niveaux. L’acropole est le terme d’origine grecque désignant la partie haute d’une ville, fortifiée dans l’antiquité pour accueillir la population en cas d’attaque. De fait, elle donne davantage de valeur à l’immobilier ou en tout cas dans le jeu, de points de victoire. Le thème se retrouve aussi dans la façon de comptabiliser chaque type de quartier, ce qui permet de garder ces informations à l’esprit facilement.

Urbanisme forcené

Nous sommes donc les architectes de villes rivales. Chaque joueur a une tuile de départ à partir de laquelle il construira sa propre cité. L’interaction se situe dans le fait de se disputer les tuiles disponibles au centre de la table. Il y en a de 6 à 4 joueurs, 5 à 3 et 4 à 2 joueurs. Chaque fois qu’il n’y en a plus qu’une de disponible, on complète pour revenir à ce nombre initial.

Le tour consiste simplement à prendre une tuile et à la poser dans sa ville, en contact avec celles déjà placées. La tuile la plus éloignée de la réserve est gratuite, mais si c’est une autre que l’on veut prendre, il faut donner une pierre (un cube gris) pour chaque tuile qu’on saute.

On a très peu de pierres au départ. Pour en gagner, il faut recouvrir des hexagones de carrière avec une autre tuile. Chaque carrière ainsi recouverte rapporte un cube de pierre.

Sur d’autres hexagones, on trouve des places ou des quartiers, qui sont perdus si on les recouvre.

Le rôle des places est de multiplier les points que rapportent les quartiers de leur couleur, par le nombre d’étoiles qu’elles comportent (comme les couronnes dans Kingdomino). Attention, cela signifie que si pour une couleur de quartier on termine avec 0 étoile, on doit multiplier le score correspondant par 0...

5 types de quartiers

Les habitations se construisent en lotissements : seul le plus grand groupe d’habitations contiguës rapporte des points. C’est la couleur la plus présente, mais leurs places ne comportent qu’une étoile à la fois. Variante : les points sont doublés à partir d’un groupe de dix (ce n’est pas simple à réaliser).

Les marchés doivent éviter la concurrence : ceux qui sont côte à côte ne comptent pas. Variante : ils comptent double s’ils sont adjacents à une place.

Les casernes gardent les frontières, elles doivent se trouver en périphérie de la ville. Variante : entourées de 3 ou 4 espaces vides, leurs points sont doublés.

Les temples doivent au contraire être entièrement entourés, pour être au milieu des fidèles. Variante : en hauteur ils rapportent le double.

Les jardins enfin, n’ont pas de condition et disposent de places × 3, mais ils sont moins nombreux. Variante : ils comptent double s’ils sont adjacents à un lac, c’est-à-dire à un « trou » au milieu des tuiles.

Les jardins suspendus d’Akropolis

Il ne s’agit donc pas de faire un peu de tout, il est très avantageux de se concentrer sur un nombre limité de couleurs. C’est une petite entorse au thème et cela permet parfois à un score de « s’envoler » lorsqu’un joueur se trouve être tout seul sur une couleur. Il n’est guère facile de sacrifier un peu de son propre intérêt pour contrer les stratégies adverses, hormis dans les parties à 2.

Les points de tous les quartiers sont aussi multipliés par le niveau auquel ils se trouvent : ceux du bas valent 1, le second niveau vaut 2, le suivant 3, etc. Ce n’est vraiment pas évident de construire plus de deux étages sans recouvrir des choses intéressantes, mais vous ne gagnerez pas sans en avoir au moins un. Ça s’appelle Akropolis après tout.

Et un peu de vitriol ?

Au niveau du matériel on notera en plus des cubes un anecdotique pion architecte en chef en bois qui permet d’identifier le premier joueur, l’essentiel étant les tuiles en carton épais, agréables à manipuler. Leur rangement est bien conçu, sans thermoformage. Il y a aussi des aides de jeu bien pratiques ainsi qu’un carnet de scores, lequel peut être remplacé par le calculateur en ligne que l'on trouve via un QR code.

Quelque part entre Taluva et Kingdomino, mais tenant davantage de ce dernier au niveau des sensations de jeu, Akropolis est un jeu de pose qui reste léger bien qu’il fasse faire quelques calculs d’optimisation. Il est parfait pour jouer l’été en terrasse d’une villa côtière et s’avérera sans aucun doute très bien aussi pour des congés de Noël en famille.

Akropolis

Éditeur : Gigamic

Auteur : Jules Messaud

Illustratrice : Pauline Détraz

Joueurs : 2 à 4

Âge : 8+

Durée : 25 min

6 « J'aime »

j’attend la version romane … pour poser les tuiles :o)

Je pense que je vais quand même me laisser tenter

1 « J'aime »

C’est un excellent jeu, en ce moment impossible de le ranger, il reste sur la table de jeu et on enchaine les parties.

1 « J'aime »

Même si différents (quoique les 2 ont des tuiles :-)) J’hésite vraiment entre lui et Orichalque ?

Je n’ai pas pratiqué Orichalque, mais passé le thème et la pose de tuiles qui les rapproche, a priori c’est un degré au dessus en termes de complexité et de durée de partie (avec des effets particuliers, des combats…). Akropolis est un jeu très accessible duquel on enchaine aisément les parties comme le dit Franck19. J’insiste sur le côté “simple et élégant”. Donc ça dépend de ce que tu recherches à ce niveau.

Celui-ci a tout de même aussi l’avantage que personne ne prononcera son nom “Achropolis”.

Merci pour ta réponse détaillée :slight_smile:

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