Battle Sheep, revenons à nos moutons

[La Guerre des Moutons][Splits]

« Battle Sheep » est une des nouveautés de 2014 en France. Nouveauté ? Oui et non. Les plus avisés auront reconnu ici sous ses nouveaux affublements, une nouvelle édition de « Splits » de Francesco Rotta, initialement publié chez Jactaléa.

Jactaléa ayant convoyé en douces noces avec Blue Orange, c’est chez l’éditeur franco-américain que se retrouve cette bataille de moutons qui n’a pas beaucoup de rapport avec la « Guerre des Moutons ». À part le mot mouton bien sûr.

Grand bien leur en a pris puisque le jeu a été sélectionné parmi la prestigieuse liste des jeux recommandés de nos collègues du Spiel des Jahres via sa version locale « Voll Schaf ». Et, quand on examine la chose d’un plus près, c’est amplement mérité.

D’aucun diront qu’il s’agit ici plus d’un habillage que d’un thème et il n’auront pas vraiment tort. Bien qu’aimables et gracieux, il est un peu difficile de justifier pourquoi ces moutons ont décidé de s’empiler avant de se pousser les uns les autres pour brouter le plus d’herbe fraiche. En plus des moutons bleus… À part en Italie, on en voit très peu.

Une des grandes différences entre « Splits » et « Battle Sheep » (à part le côté laineux) tient au fait que l’on peut désormais pratiquer le jeu à quatre au lieu de deux. Terminées les essences de bois et bonjour les pions en plastique illustrés qui permettent de se bagarrer dans le pré en quadriphonie pour un prix raisonnable.

On commence une partie en assemblant le plateau de jeu constitué de tuiles aux cases hexagonales. On aura donc ainsi des configurations nouvelles à chaque partie. Les joueurs les plus expérimentés pourront dès cette phase de jeu préparer leur stratégie tandis que les autres se contenteront d’avoir un pré rigolo et qui tient sur la table.

Chacun se saisit ensuite des jetons à sa couleur et les place en une pile sur une case appartenant à un bord extérieur du pré.

Viens prendre ta pilée !

Chacun son tour va ensuite prélever un morceau de cette pile (peu importe le nombre de jetons tant qu’il en reste au moins un sur place) et va les avancer en ligne droite jusqu’au prochain obstacle. Un obstacle c’est le bout du pré (la fin du monde !!!) ou une autre pile de moutons (même une pile de un). Ce sont ici des moutons qui ne sautent pas. Sans doute pour éviter d’endormir les joueurs.

Le but de tout cela est de posséder le plus de cases occupées par ses moutons quand plus personne ne peut bouger. On va donc se couper la route, s’encercler et si à deux le jeu est exclusivement mental, les parties à quatre verront de fait quelques alliances toutes aussi sournoises que temporaires.

C’est d’une simplicité exceptionnelle ma bonne dame que même les enfants peuvent s’y atteler. Néanmoins si jouer est basique, remporter la victoire demandera quand même quelques activations de neurones si vous ne voulez pas finir comme les bestioles de Panurge.

Si vous aimez le simple et malin c’est juste incontournable et puis c’est tout. Alors recommandé en Allemagne et approuvé chez Tric Trac.

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Battle sheep
Un jeu de Francesco Rotta
Illustré par Andrea Femerstrand
Publié par Blue Orange
2 à 4 joueurs
A partir de 7 ans
Langue des règles: Française, Allemande, Anglaise, Espagnole, Italienne, Portugais
Durée: 15 minutes
Prix: 25,00 €


2 « J'aime »

j'aime bien splits et sa variante: même règle, avec une seule différence, la tour la plus basse peut manger une tour plus haute dans sa ligne de mire... ça change tout et c'est génial.

Je confirme c'est du tout bon ...découvert à Cannes cette année. En ludothèque ce jeu cartonne dès 6 ans....bref un bon jeu familial voir même plus si affinité...histoire de bien se pourrir en début ou fin de soirée jeu....Et puis les jetons et leur poids ne sont pas sans rappeler les jetons de poker....les moutons y sont tous différents....bref belle finition....à consommer sans modération, le mouton c'est bon....et le dauphin c'est fin....je sors !

Cher Docteur, je dirais plutôt qu'on "convole" (en justes noces).