[Bongo]
Les genoux de gnous noueux
Il y a des fois comme ça où les auteurs sont contents. Mais là c’est à se demander si monsieur Bruno Faidutti n’y prendrait pas un plaisir pervers.
Que je vous explique.
Dans les années 2000, le talentueux auteur réussit à finaliser un jeu de discrimination visuel (oui je sais. Ça me fait le même effet à chaque fois que je l’écris) qu’il édite chez un éditeur allemand : Heidelberger. Un type un peu cinglé passionné de jeux et fin négociateur. Le jeu sort dans une drôle de boîte cylindrique et se vend pas mal, même que quelques boîtes arrivent de par chez nous aidées en cela par une règle qui est également en français.
Et comme ça marche, le jeu est réédité mais cette fois dans une plus sage boîte parallélépipédique. (oui je sais. Ça me fait le même effet à chaque fois que je l’écris)
Voilà que le gars Bruno, nous annonce sur son blog tout neuf que le jeu va être de nouveau réédité. En plus il y a une amusant histoire. Si le jeu n’avait pas revu les étagères des boutiques plus tôt c’est que le fabriquant des dés (ils ont des faces animaux dans ce jeu) avait mis la clé sous la porte. Dans la liquidation, les outils pour imprimer des dés de gnous avaient disparu.
Mais l’éditeur allemand, très justement, s’est dit que des outils pour imprimer des gnous sur des dés, ça ne devait pas courir les rues et surtout peu de gens en ont l’utilité. Tiens ! Je faire des dés de gnous aujourd’hui ! Non vraiment ce n’est pas raisonnable. Il y eut donc une enquête et les fameux outils à dés de gnous furent retrouvés par l’inspecteur Derrick.
Ce qui veut dire mesdames et messieurs, fraulein, mein Herr, que “Bongo” va être réédité et qu’il est donc temps que je vous remette un peu en tête de quoi il est question !
Dans “Bongo” nous sommes de gentils chasseurs d’images dans un safari africain.
Le jeu se compose de dés avec des figures d’animaux locaux : gnou, gazelle, rhinocéros.
Puis, de dés numéroté de 1 à 3.
Jetons tout cela vigoureusement sur une surface plane dans la moiteur d’un estaminet équatorial et observons le résultat.
D’abord notre regard doit se porter sur les dés numérotés.
- Les deux dés indiquent le même nombre ? : on doit donc chercher un animal présent autant de fois.
- Les deux dés indiquent un nombre différent ? : on doit alors chercher un animal présent autant de fois que…le chiffre manquant.
Du coup, à la vitesse d’un léopard affamé, nos yeux scrutent alors les dés zanimos ! Si un animal est bien présent dans la quantité indiquée, il faut vite vite crier son nom.
Mais…
Il arrive parfois que plus d’un animal est présent dans cette quantité… Il faut vite vite alors crier le nom de l’animal qui N’EST PAS présent dans cette quantité !
Vous voyez le genre.
Mais attendez. Le Faidutti est encore plus vicieux que cela…
Il y a aussi des dés Animal de couleur différentes. Ce sont des Braconniers. On est pas obligé de les utiliser mais bon… Quand on jette les dés braconniers, si un animal apparait dessus, il est alors tué par le braconnier et ce qui a pour effet d’annuler un dé animal du même symbole. Diabolique !
Ce fou furieux d’auteur, sans doute satisfait de faire fondre les pauvres cerveaux des mollusques gélatineux comme le mien a d’ailleurs ajouté un dé Garde-chasse qui annule… saaaalaud !!!
Vous savez au moins à quoi vous attendre.
Certaines et certains s’en sortent très bien. Oui. Je ne sais pas comment. Non. Je ne suis pas sûr qu’on fasse de Tric Trac TV… OU alors j’aurais piscine… Ou alors faut que je m’entraîne.
Le blog de monsieur Bruno Faidutti est ici : clic !
“Bongo” le retour
Un jeu de Bruno Faidutti
Illustré par on ne sait pas encore
Publié chez Heidelberger
Pour 2 à 5 safariens (meuh non safarien…)
Tout public sauf mollusques gélatineux
Durée : 15 min avant liquéfaction
Disponible plus tard