Je me faisais l’autre jour une réflexion (et comme cela ne m’arrive pas si souvent, je vais de ce pas la partager fièrement avec vous) car nous sommes en train de travailler sur les mécanismes que l’on retrouve dans les jeux. Non, ne fuyez pas encore, il n’est pas question ici de typologie mais d’une remarque banale : il y a quelques années, beaucoup de jeux utilisaient une forme ou une autre d’enchère. Il faut dire que pour animer un jeu, un peu d’enchères et la tension est tout de suite présente.
Force est de constater qu’aujourd’hui, moi qui rempli consciencieusement, les archives numériques de Tric Trac, je découvrais que ce mécanisme n’apparaissait quasiment plus dans les règles des jeux plus récents.
Et bien voilà une carence qui va se guérir avec l’arrivée de « Boxes », un petit jeu de Benoît Rémy que vous connaissez peut-être déjà pour son étonnant « Tactic Elastic » (2012).
« Boxes » n’a rien à voir avec les crochets ou autres uppercuts mais avec l’achat de containers. L’achat de containers est un sport peu connu, non présent aux jeux olympiques mais pourtant très pratiqué partout dans le monde.
Le but du jeu, est aussi simple que bonjour : être le plus riche à la fin de la partie.
Avec un capital de départ de 3400 Ecus, 6 lots (boxes) de 10 containers, il faudra acheter au mieux pour faire fructifier sa mise initiale.
Une vente se déroule assez simplement, on dispose devant les joueurs un lot de 4 containers fermés et 6 ouverts. Quelque soit la nature des cartes, celles-ci sont présentée face cachée.
Avant de miser, et histoire de ne pas y aller au hasard complètement, un joueur dispose de 7 points d’actions.
1 point d’action permet de prendre connaissance du contenu d’un container ouvert.
2 points d’action permettent de voir le contenu d’un container fermé.
Ainsi avec ses sept points d’action, un joueur peut, par exemple, regarder 2 containers fermés (2+2) et 3 containers ouverts (1+1+1).
Les containers ouverts ont une valeur qui va de 50 à 200.
Les containers fermés ont une valeur qui courre de 0 à 500 mais la probabilité de tomber sur un container vide (à 0) est presque de 60%
Un fois que chacun a fait ses petites inspections, il est temps de passer aux achats. À chaque tour, un joueur va tenir le rôle de commissaire priseur.
Son pouvoir de commissaire va être de pouvoir choisir le type d’enchère qui va être utilisée dans le tour. Dans « Boxes », deux types d’enchères sont possibles. La première est une enchère anglaise. Le commissaire annonce un prix de départ et chaque jouer va avoir la possibilité de surenchérir ou de passer. Passer est dans ce cas définitif. La seconde possibilité est d’utiliser les enchères sous pli fermé. Dans ce type d’enchère, il n’y a qu’un tour ou chacun mise en secret. Tout le monde révèle simultanément son offre et la plus haute l’emporte.
La partie prendra fin quand le sixième lot (boxe) est vendu. Chaque joueur fera alors l’évaluation de ses possessions en additionnant la valeur des lots achetés et l’argent qui lui reste. À cela s’ajouteront des bonus possibles. En effet, chaque container appartient à une couleur. Il en existe quatre dans le jeu.
Quand un joueur possède 4 cartes de la même couleur dont au moins une de valeur 250, il touchera un bonus de 250 supplémentaire. Quand on joue à 3 ou 4 joueurs, il suffira de 3 cartes pour former une collection.
Le jeu se pratiquant de 2 à 8, il se prête bien à des parties en équipes, ce qui peut donner des ambiances de foire assez sympathiques.
Le lancement officiel du jeu se fera lors du prochain Festival des Jeux de Cannes du 28 février au 2 mars 2014. La sortie publique se fera un peu plus tard. Disons mi mars si tout se passe bien.
« Boxes »
Un jeu de Benoit Remy
Illustré par Alexandre Debrot
Publié chez Art of Games
2 à 8 joueurs
à partir de 10 ans
Langues des règles: France, Allemagne, Royaume-Unis, Pays-Bas
Durée: 30 minutes
Prix: 20 €