Aujourd’hui nous faisons une petite incartade du côté des jeux de presse. Nous ne traitons habituellement pas de ces jeux sur papier, ou désormais en applications, malgré le passé douteux de certains membres de la rédaction dans ce domaine.
Oubliez les mots-fléchés, croisés, tordus, dispersés, atomisés, numérotés ou pressepurétisés ! Le nouveau jeu, CapColor qui vient de voir le jour, après un an de mise en place, a beaucoup plus à voir avec notre pratique ludique que celle des cruciverbistouilleurs. Et pour cause, les auteurs sont deux cadors du milieu : Laurent Escoffier et Charles Chevallier. La maison d’édition n’est constituée que d’autres Cadors avec du Natacha Deshayes, Antoine Bauza ou Sébastien Pauchon pour ne citer qu’eux. Du lourd mais une toute jeune maison d’édition que nous aimons déjà beaucoup.
CapColor se distingue de ses voisins de presse par le fait qu’on y joue à plusieurs. On peut tout à fait y jouer en solo dans le métro ou train mais sur des versions spéciales solo qui s’apparentent plus à un casse-tête.
Le jeu de base se pratique de 2 à 4 joueurs pour une durée moyenne de partie d’une quinzaine de minutes. Dans le numéro 1, le thème, « Les Pyramides d’Émeraudes » ne dépaysera pas les amateurs de Tikal et nous met dans la peau d’explorateur de mystérieuses îles perdues.
Imaginez donc un plateau de jeu avec la carte de l’île, des zones et dans certaines zones des attributs.
Chacun se munit d’un feutre à sa couleur (non fourni) et hop ! tout le monde est paré ! Quel est le but ? Comme dans la plupart des jeux : marquer le plus de points. Sauf que chaque carte possède son propre scoring. Celui-ci est indiqué à côté de la carte et détaillé dans les règles en début de livret. En général il faut prendre possessions des bonnes zones (trésors) et éviter les vilaines (Canibales hystériques). Mais en fonction de la difficulté, nous pourrons avoir d’autres subtilité comme la multiplication des zones avec Clefs et celles de Trésors, la liaison des pyramides avec des zones adjacentes, des bonus pour la taille de son territoire, etc… Les tactiques sont donc différentes à chaque nouvelle île.
Mais comment joue-t’on ?
Le plus simplement du monde ! En général la carte indique plusieurs zones de débarquement. Choisissez, coloriez : la zone est est à vous; joueur suivant.
Les joueurs suivants auront le choix de colorier soit une zone de débarquement encore libre soit une nouvelle zone tant qu’elle est adjacente à une zone déjà conquise (coloriée) et même si ce n’est pas à soi.
La partie se termine quand toutes les zones ont été conquises.
Globalement la tactique est d’essayer de remplir le plus d’objectifs et si possible les plus intéressants. Seulement voilà, capturer une zone utile c’est bien mais cela ouvre plusieurs autres zones aux adversaires qui jouent après nous ! On va donc voir des tactiques d’attentes pour ne pas favoriser les suivants, des contres pour empêcher un joueur d’atteindre ses bonus, bref des sensations absolument identiques à un jeu de plateau. Et vas-y que je couine, que je quémande, que je menace ou que je dénonce. On est très loin d’un Sudoku non ? Oui, je sais certains peuvent menacer leur Sudoku mais là je parlais de pratiques ludiques pas de pathologie.
J’avoue (mea culpa maxima picachus) que j’étais un peu dubitatif au départ. Puis j’ai appris qui était aux commandes du projet, puis j’ai joué, puis … j’ai été conquis. C’est vraiment une innovation ingénieuse dont la simplicité en fait une petite merveille. On peut l’emporter partout, ça ne coûte pas très cher, c’est un vrai jeu de société avec ses mêmes réflexes. Juste wouaou !
Alors oui, chaque carte est un one-shot… Alors non en fait parce qu’elles sont imprimées deux fois histoire de se faire une revanche. Et puis rien ne vous empêche de récupérer des kubenbois pour poser sur la carte sauf que m’est avis que colorier est plus fun.
Le numéro 1 est dispo là de suite maintenant pour 9€. Il en existe une version que vous trouverez en maison de la presse (si elle ne l’a pas elle peut le commander) sinon avec une couverture différente vous le trouverez dans les bonnes boutiques de jeux. Sachez qu’à l’avenir si tout ce passe bien, et nous leur souhaitons, les versions boutiques seront différentes avec des niveaux plus adaptés à des joueurs habitués de la chose.
Si vous cherchez un petit cadeau pas cher (la saison veut ça) voilà une idée originale, élégante et intelligente. Et si jamais je ne vous avais pas convaincu et franchement ça m’étonne de moi 😉 alors suivez le lien indiqué ci-dessous pour télécharger vos première cartes en print&play et vous m’en direz des nouvelles mille sabords !
► Jouez gratuitement en print&play sur le site des éditions Ilinx