César & Cléopatre de retour sur les étals

[César et Cléopâtre][Cœur de Dragon][Die Säulen der Erde - Duell der Baumeister]

Un vieux jeu à deux chez Filosofia

César & Cléopatre de retour sur les étals

En presque deux ans, Filosofia n’avait publié qu’un seul jeu à deux, “Duel des bâtisseurs”, un jeu inspiré des Piliers de la Terre. C’était en juillet 2009. En 2010, il reviennent fort avec deux jeux, presque coup sur coup dans cette gamme, “Coeur de Dragon” en mars et aujourd’hui même avec un des tous premiers jeux de la gamme Kosmos, “César & Cléopâtre”, sorti en 1997 dans sa version allemande. Les Canadiens ont profité de l’occasion pour revoir toutes les illustrations du jeu, y compris celle de la couverture qui a eu droit à une bonne cure de jouvence.

“César & Cléopâtre” est un jeu d’influence politique avec une bonne part de bluff. Les joueurs vont chercher à convaincre un maximum de patriciens de se rallier à leur cause. Pour cela, il vont placer des cartes d’influence à leur tour, jouer des cartes spéciales en attendant un suffrage favorable.

Les 21 patriciens sont répartis en cinq paquets, selon leur type. Ce sont devant ces tas que les joueurs vont, à leur tour, placer des cartes Influence. Ils ont alors le choix entre en poser une face cachée ou deux, face visible. Ils peuvent aussi jouer une de leurs 13 cartes Manipulation qui permet de modifier les équilibres de la partie à son avantage. Il est par exemple possible d’obliger son adversaire à se défausser d’une carte, de regarder sa main, voire même de retirer toutes les cartes (y compris les siennes) d’un groupe de partisans. Bien entendu, elles ne peuvent être jouées qu’une fois mais, en début de partie, il est possible de les organiser à sa convenance.

A la fin d’un tour, une carte Suffrage est tirée. Elle indique, généralement, quel type de patriciens va être recruté. Le joueur qui alors le plus d’influence devant ce paquet en prend la première carte. Sauf si un joueur avait subtilement placé un philosophe qui permet de jouer à qui perd gagne… Dans tous les cas, le joueur qui avait le plus d’influence perd sa carte Influence la plus forte et l’autre joueur, sa carte la plus faible. Tout est remis en cause jusqu’au prochain décompte. Le hasard de cette pioche se maitrise tout de même puisque chaque carte Suffrage n’apparait qu’une fois dans la pile même si celle-ci est régulièrement mélangée.

La partie s’achève lorsque les 21 patriciens ont été recrutés ou que les joueurs sont à court de cartes. Chaque patricien rapporte un point. Il faut y ajouter un point en cas de majorité dans un groupe et un point si un joueur a la totalité d’un groupe. En plus, en début de partie, chaque joueur avait un objectif secret qui peut lui rapporter deux points en fin de partie.

Il ne faut pas chercher de véracité historique à ce jeu traitant de la plus mythique reine de l’antiquité. Loin des frasques amoureuses des deux amants, César et Cléopâtre parle plutôt de luttes d’influence politiques. Pas sûr qu’elle ait eu une réelle influence politique lors de son séjour romain entre -46 et -44, jusqu’à l’assassinat de César.


> La fiche de la première édition du jeu


“César & Cléopâtre”
un jeu de Wolfgang Ludtke
pour 2 joueurs
à partir de 10 ans
édité par Filosofia
disponible en boutique