Critique de caper

[Caper]


Qui n’a jamais rêvé de jouer les montes en l’air et de s’emparer des joyaux des plus grandes villes ? Pas les fans du film Ocean’s Eleven je pense. Et si vous faites partis de ceux-là, j’ai ce qu’il vous faut : Caper !


Une belle bande de voleurs


On place les plateaux entre les joueurs en choisissant la ville avec laquelle on va jouer en sachant que chacune dispose de son jeu de cartes et de son niveau de difficulté, puis on prépare les piles. Chaque joueur reçoit une carte Mastermind en guise de rappel (à 3 et 4 joueurs d’autres cartes seront utilisés). La partie peut commencer. Chaque joueur va ensuite constituer une équipe de cambrioleurs à l’aide de ses cartes voleurs à qui on pourrait ajouter des équipements (durant la phase dédiée), tout ceci étant joué alternativement selon les phases, en plaçant les cartes sur les différents emplacements. Les cartes comportant des pouvoirs permettant de bénéficier d’avantages. Cependant, dès qu’une carte est jouée les joueurs draftent leurs mains, avec ce que cela implique de risque. Dès que les 2 joueurs n’ont plus que 2 cartes en main la manche prend fin, et chacun joue une dernière carte. Une partie se déroulant en 6 manches. À la fin de celles-ci les joueurs procèdent au partage du butin, en distribuant chaque carte convoitée au joueur ayant le plus de voleurs sur l’emplacement, en cas d’égalité personne ne gagne le butin. On additionne l’ensemble de ses gains et le joueur le plus riche remporte la partie. Il existe une variante pour jouer à 3, assez identique à la version 2 joueurs et une autre pour jouer à 4 joueurs où l’on joue en équipe.


Rétro mon amour


Caper propose un matériel vraiment beau, et ce style rétro quelle bonne idée ! Cela ajoute un charme fou au jeu, qui en plus n’est pas radin sur ce point avec ses nombreuses cartes, ces petits plateaux et ses jetons. Graphiquement, c’est vraiment sympa, et les petits détails n’ont pas été mis de côté, et cela, jusqu’au livret de règles. Et l’édition est de qualité qui plus est, donc de quoi se plaint-on ?


Tourisme intéressé


Il faut bien l’avouer à la première lecture, le jeu semblera compliqué à maitriser, même si les pictogrammes sont là pour aider, cependant elles sont en très grand nombre et le livret supplémentaire ne sera pas de trop pour s’y retrouver, d’où cette impression de surcharge lors de la première partie. Il faudra juste prendre le temps de s’habituer, et ensuite de se chamailler pour la moindre place en prenant garde à ne pas laisser de bonnes cartes à son adversaire. Cependant, il sera parfois compliqué de mettre en place une tactique sur le long terme, surtout avec le draft et le tirage des cartes, surtout qu’une certaine répétitivité pourra se faire sentir. Le principe est sympa, draft et choix d’emplacement, mais un peu plus de contrôle et moins de possibilités auraient aidé le jeu à être plus fluide. Vous pourrez y jouer à 2 joueurs essentiellement, d’ailleurs c’est la configuration que je préfère car les autres sont un peu trop chaotiques à mon goût, à partir de 12 ans, pour des parties de 30 minutes. En ce qui concerne la durée de vie, celle-ci sera assez bonne entre les 3 villes et le hasard des cartes, sans oublier les autres configurations. Enfin le thème est plutôt bien rendu, aidé par une direction artistique vraiment réussi qui appuie joliment l’ensemble.



Un jeu de Caper mais sans épées


Je dois vous avouer que Caper m’a attiré grâce à ses graphismes (comme souvent), mais qu’une fois entre les mains et joué, il m’a un peu déçu, n’étant pas forcément très fluide à cause de ses icônes en grand nombre et de la répétitivité des manches. Ça tourne certes, mais parfois ça semble un poil fastidieux et je dois dire qu’en matière de jeu à 2, je suis assez tatillon et j’aime lorsque celui-ci est hyper bien calibré et ne laisse qu’une infime part de hasard. Caper gagnerait à être simplifié pour gagner en fluidité, car au fond le principe de base n’est pas mauvais, à tester donc pour vous faire un avis personnel en plus du mien.

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