Critique de Capital Lux

Choisir entre sa cité et la capitale voici le grand dilemme auquel vous allez devoir faire face en devenant l’un des notables de Capital Lux. Pour cela vous ne pourrez vous aider que des corporations dont le pouvoir est grand, mais dont le revers de la médaille est douloureux. Un jeu d’influence politique et de choix décisif enrobé dans un écrin sublime que je vous propose de découvrir en lisant les lignes qui suivent.

Ici tout est capital

Dans Capital Lux vous allez incarner un notable dont le but sera d’obtenir le plus de points au bout de 3 manches à l’aide de sa cité, tout en restant moins puissant que la capitale. À votre tour vous aurez le choix entre jouer une carte dans votre cité, c’est-à-dire les cartes posez devant vous, ou bien dans la capitale qui se trouve au milieu partagée entre les joueurs. La partie débute avec un draft qui vous permettra d’obtenir quelques informations et la tendance du jeu. Si vous décidez de jouer dans votre cité, rien ne se passe, vous ajoutez simplement une corporation à votre ville, et donc de potentiels points en fin de partie. Si vous jouez dans la capitale le pouvoir de la corporation s’active alors. Une fois que l’un des joueurs n’a plus de cartes en main, la fin de manche se déclenche, il restera alors un tour à chacun. Les cartes restantes dans les mains des joueurs vont ensuite dans la cité de chacun (et ça peut faire mal) avant d’entamer un nouveau tour. Chaque couleur dans votre cité ne doit pas dépasser celle de la capitale, sinon les cartes sont défaussées. L’or pouvant jouer sur les cartes que vous pourrez conserver. Les cartes dans la capitale restent en place et un nouveau tour commence. Le jeu se jouant en trois tours, avec un décompte final. Je vous ai ici résumé le jeu, car les règles sont disponibles en ligne ici.

Les 4 couleurs fondatrices

Je dois bien avouer que ce qui m’a attiré en priorité sur Capital Lux et m’a fait ouvrir un article le concernant fut les couleurs et le design de la boite. C’est peu habituel, et pourtant magnifiquement réalisé. Ce choix stylistique permet au jeu de se démarquer des autres, et de le faire sortir du lot. Ce qui n’est pas un mal lorsque l’on voit le nombre de jeux de cartes qui existe. Les couleurs sont vives ce qui permet de bien différencier les cartes, et les personnages amènent de l’exotisme avec ce style rétro futuriste du plus bel effet. Détail amusant dans la règle l’or est représenté sous forme de pions ronds alors que dans la boite ce sont des carrés. Je n’ai pas trouvé de défauts à cette édition, très bien réalisée et immersive et cela malgré le côté abstrait du jeu.

Lux veut dire lumière

Il faudra réaliser un tour pour bien prendre en main les règles. Mais une fois cela fait c’est tout un pan du jeu que vous allez découvrir ! Capital Lux joue énormément sur un point : les choix. Ils seront toujours difficiles, et rien ne viendra vous rassurer sur ceux que vous ferez. Il faudra être attentif et prévoir sur le long terme pour pouvoir glaner de précieux points. Mention spéciale aux pouvoirs qui sont vraiment bien équilibrés et offrent de nouvelles perspectives au jeu. Car tout va assez vite et une majorité que vous aurez durement acquise, pourra très bien être balayée à la fin du tour à cause d’une simple carte Modificateur. Qui reste un élément de surprise fort, et un atout certain pour celui qui l’a posé. Donc oui chaque tour va compter et c’est votre attention qui fera véritablement la différence.

Le jeu peut se jouer de 2 à 4 joueurs, et je dois dire que toutes les configurations sont intéressantes, même à 2 où le suspense reste fort jusqu’à la fin, et n’avantage aucun joueur. Pour la durée d’une partie comptez environ 30 minutes, et moins lorsque vous connaitrez bien le jeu, surtout que sa mise en place est vraiment très rapide.

En ce qui concerne le public, la boite indique 10+ et je ne peux que lui donner raison, car si les règles restent accessibles, parvenir à les maitriser et à les tourner à son avantage demande une certaine expérience et compréhensible approfondie. Vous pourrez aussi bien vous y adonner en famille, pour peu que les autres aient tout de même une petite expérience du jeu de société, car le jeu reste quelque part assez abstrait avec des cartes à doubles rôles. Entre amis joueurs la question ne se pose pas, tout devrait bien se passer, si l’on passe sous silence les coups en douce et les retournements de situation bien entendu.

Un jeu sans artifice, mais tout aussi coloré

Capital Lux est une excellente surprise ! Si j’avais été captivé par les illustrations, je ne m’attendais à rien au niveau des règles. Le jeu s’avère bien plus prenant et profond que l’on ne pourrait penser de prime abord. Les mécaniques tournent très bien, pour une expérience de jeu riche et parfaitement maitrisable, le hasard ne venant que peu chambouler le tout. De plus, le jeu est superbement illustré même si j’aurais aimé (dans la mesure du possible) que le thème ressorte encore mieux. Capital Lux mérite d’être connu, et surtout que vous lui donniez sa chance, car il y a peu de risques que vous soyez déçu.

3 « J'aime »

Merci du retour positif !
Nous on le sait qu’il est top Capital Lux, mais il parait que cela compte moins quand c’est nous qui le disons :slight_smile:

2 « J'aime »

Arthelius, merci pour ton article, mais comme souvent, désolé de le dire hein, ça manque un peu de gniak, de punch, tu vois, un peu plus de plussoyance. Une critique quoi.
Bref, ça n’ajoute pas grand chose de plus que le bon article de Harry Cover :

Et sinon.
Habillage de la boite très esthétique, chouette travail du bloc titre, illustrations splendides.
Le jeu est aussi très bon :slight_smile:
La mise en page, son graphisme, la maquette, bref la mise en forme des règles laisse à désirer et n’est clairement pas à la hauteur.
On paye un créateur de jeu, un illustrateur, mais le graphiste pour mettre en page on s’en tamponne.
Mais on s’en fout hein, c’est le jeu qui importe :wink:

Ah oui, au fait, les disques d’or sont des carrés en bois, comme l’écrit Arthelius, sauf que je ne trouve pas ça amusant…

Tous les articles ne se ressemblent pas, et parfois certain semble plus fade.
Dans le passé on m’a parfois reproché d’être trop consensuel, donc depuis j’essaie d’être plus incisif, mais je n’ai eu aucune retour sur ces articles. Du coup je ne sais pas si ces articles ont plu ou non, c’est dommage.
Ici c’est plus calme je te l’accorde, mais je passais après Harry Cover et je ne voyais pas quoi dire de plus, car son article était très bien.