Critique de Gnomopolis

[Gnomopolis]


La cité des gnomes, en entendant ce nom, on ne sait pas si l’on est tombé dans un conte pour enfants, une légende folklorique ou dans un récit fantastique. Si cela peut vous rassurer vu comment ces gnomes travaillent, on est plus dans un remake capitaliste des 7 nains de Blanche-neige. En attendant, vous prendrez bien une tasse ?


Hé ho, hé ho


On prend le nombre de gnomes correspondants au nombre de joueurs, chacun prend une jolie tasse avec, ainsi qu’un tatou (rassurez-vous, ce n’est pas un pangolin), un plateau individuel, 4 gnomes marrons et 2 verts. On place ensuite au centre les conseillers et la pile des cartes Bâtiment dont on en tire 6 face visible pour former l’Ancienne Capitale (terme important pour bien comprendre), avec à côté les jetons et les pièces, la partie peut débuter.


Les gnomes sont de plusieurs couleurs et correspondent à des rôles, les marrons sont des villageois, les verts des enfants, les jaunes des marchands, les bleus des artisans, les rouges des soldats et les gris des inventeurs. Pour les cartes Conseiller, le joueur possédant la majorité de ce type récupérera la carte correspondante. Quant au tatou, il servira à commercer avec les autres pour ainsi bénéficier de leurs actions, en payant le coût et 1 pièce au joueur concerné. À votre tour, vous placerez vos gnomes dans votre gobelet et en tirerez 3 au hasard afin de les placer dans la zone active, à gauche. Ensuite, vous pourrez effectuer 3 actions : déplacer les gnomes sur des emplacements pour effectuer les actions, avec un surcoût si nécessaire, placer un groupe de gnomes sur une carte Bâtiment pour le construire chez vous (une fois par tour) en payant le coût bien sûr, et en récupérant les gnomes indiqués. Et enfin passer votre tour. Les gnomes allongés sont alors placés dans la Nouvelle Capitale, les autres dans la zone épuisée, et on termine en repiochant 3 gnomes.


La partie s’arrête si un joueur a construit son 6ème bâtiment, s’il n’y a plus de gnomes dans la réserve ou de pièces. On compte alors les points celui qui en possède le plus remporte la partie. Sur chaque carte, il est donc indiqué les gnomes qui devront être présents dans ce bâtiment ainsi que la condition pour marquer des points, mais attention chaque habitant devra être nourri.


Le bon point


Le matériel est vraiment beau, et ce n’est pas la très belle boite qui me contredira. À l’intérieur, vous trouverez des cartes, des plateaux, mais aussi des gnomes en bois aux chapeaux proéminents, ainsi que des tatous et surtout des tasses qui serviront de « sacs » pour piocher au hasard vos gnomes. Les icônes sont lisibles et l’ensemble tient parfaitement dans le thermo. Une très jolie édition qui met bien en avant le jeu, c’est à mes yeux son point fort.


Simple ? oui et non


Parlons à présent des règles, que je n’ai pas forcément évoqué avant, car elles ne sont pas forcément optimales, les informations importantes ne sont pas forcément bien mises en avant ou au bon endroit, de même que plus d’exemples n’aurait pas été de refus. Du coup, j’ai dû les relire en cours de partie pour être sûr de certains points, provoquant une certaine confusion alors que celles-ci sont pourtant assez simples. Pas vraiment plaisant. Sinon vous pourrez y jouer à partir de 10 ans (même si cela risque d’être juste avec un novice), pour 1 à 4 joueurs et des parties de 45 minutes, donc assez courtes. Il faut dire que les tours s’enchainent bien. À 2 il reste moins intéressant à mes yeux, et ne met, du coup, plus en valeur le tatou. Cependant, j’ai trouvé le jeu un peu redondant sur chaque tour, et la montée en puissance ne se sent pas énormément. Certes il y a une petite course aux points et aux conseillers, mais ça reste léger et ne provoque pas des interactions fortes. Et cela malgré le fait que l’on connaisse les prochains gnomes des autres joueurs. C’est dommage, car l’habillage et le coup du mug building est sympa et le jeu reste accessible mais il ne m’a pas transcendé pour autant. Je pense qu’il conviendra mieux à des joueurs ne connaissant pas le genre ou la gestion, et pourtant il ne s’adressera pas forcément aux novices, car un peu obscur malgré tout, paradoxal ! La durée n’est pas mauvaise, car il reste un peu de hasard, mais celle-ci ne sera pas énorme et cela malgré les bâtiments, quant au thème il ressort quelque peu avec ces petites figurines, mais cela se limite aux coloris, on ne sent pas le corps de métier ou son implication pour autant.


Une cité enfouie


Vous l’aurez compris Gnomoopolis ne m’a pas transporté. Pourtant, j’avais grandement envie de le découvrir, mais voilà la première lecture des règles fut laborieuse et les parties assez peu rythmées. Pourtant, il dispose de qualités ludiques, une bonne gestion des pouvoirs, un équilibrage assez fin mais voilà pour moi il n’est pas forcément le meilleur représentant du genre, car très classique dans le fond et surtout il se place trop entre deux catégories, les personnes qui découvrent et à qui ils ne s’adressent pas forcément et les aguerris qui iront vers des jeux plus poussés dans le genre. A tester malgré tout car il en vaut le coup, pour vous faire un avis plus personnel car il n’a pas fait l’unanimité dans mon cercle.

4 « J'aime »

les illustration sont magnifiques!

1 « J'aime »

Le jeu est très bon ! J’avais un petit a priori au départ sur les illustrations, mais en fait c’est pas mal du tout, c’est très lisible et bien fun à jouer.
C’est familial, mais on peut vraiment optimiser si on veut, un bon jeu pour faire découvrir les jeux de plateau modernes !

1 « J'aime »