Critique de Maiko

[Maiko]


Je dois vous avouer une chose, comme pour les films avec leurs affiches ou les livres avec leurs couvertures, il m’arrive de me faire avoir par le premier visuel. Et dans le cas de Maiko, ce fut clairement la même chose, le visuel m’a attiré d’emblée, en plus le jeu avait un thème japonisant, je ne pouvais y résister ! Oui, mais voilà une fois la première impression passée, qu’en est-il vraiment du jeu ? La réponse dans la suite de cette critique.


Lorsque le mémory rencontre le loto


On met le plateau au centre, puis on dispose dessus face caché l’ensemble des tuiles (moins à 2 joueurs), avec à côté les tuiles des 4 professeurs. Les joueurs quant à eux prennent un plateau personnel et 1 jeton Kamon. À votre tour de jeu, vous devrez retourner 2 tuiles. Si celles-ci sont identiques elles rejoignent votre plateau sur leur emplacement, qu’elles soient de votre couleur ou non et vous rejouez. Si elles ne sont pas identiques, vous les retournez simplement et votre tour prend fin. Cependant, si vous retournez un « ami, votre tour prend fin immédiatement et vous gagnez un kamon, tandis que la tuile reste visible. Pendant votre tour, grâce aux kamons, vous pourrez faire appelle une fois, à l’un des 4 professeurs, chacun ayant un pouvoir bien utile. De plus sur votre plateau personnel, dès que vous complétez une colonne, vous gagnez 1 kamon, et lorsqu’il s’agit d’une ligne, vous pourrez supprimer une tuile sur chaque emplacement de la ligne. Cette action s’avère utile, car à la fin les tuiles à vos couleurs vous rapporteront 1 point, tandis que les autres vous en retireront 1, bien entendu le joueur ayant le plus de points remporte la partie. La fin intervenant lorsqu’un des joueurs a rempli les 9 emplacements de son plateau.


Frais et original


Comme je le disais en introduction j’ai tout bonnement craqué pour le visuel, et le moins que je puisse vous dire, c’est que je ne le regrette pas, surtout en voyant la qualité du matériel à l’intérieur de la boite. Thermo au poil, jolis plateaux personnels bien épais, tuiles du même acabit et plateau central qui se plie sans souci. Graphiquement, je le trouve vraiment beau, un terme que j’emploie peu souvent, mais ici le style vectoriel a fait des merveilles en rendant le jeu joli, mais aussi très original, et le tout est vraiment harmonieux. Le seul reproche que je pourrais faire, c’est le manque de lisibilité des cases sur le plateau, justement à cause du style et de l’envie de rendre le tout harmonieux. Mais sinon, c’est vraiment une très belle édition !


Maiko moulage


Les jeux utilisant la mémoire comme mécanique sont souvent des jeux pour enfants. Et l’on pourrait presque dire sans crainte, que cela à donner une mauvaise image à cette mécanique lorsqu’elle utilisée pour des jeux pour adultes, tant celle-ci marque les productions infantiles. Mais ici, si à la découverte du jeu, j’avais quelques réticences, elles se sont tout de suite envolées au bout de quelques tours. Maiko est vraiment fluide, simple, mais pour autant, il n’est pas dénué d’intérêt, on sent le vrai travail minutieux des auteurs derrière, on pourrait presque raconter sa genèse tant cela se sent. Loin d’être un bête mémory ou un loto, Maiko propose une expérience riche et intéressante, il y a de la finesse en plus d’être un jeu hyper accessible, pour 2 à 4 joueurs à partir de 9 ans. Même les adultes ou les joueurs plus aguerris pourront s’amuser avec lui, en plus il reste également un très bon jeu familial. Les parties sont assez rapides, 30 minutes, mais ne sont pas dénuées d’une certaine tension. Quant à la durée de vie, elle sera intéressante, car la pose sera toujours différente et que malgré tout, on pourra tester plusieurs manières de jouer les professeurs. Enfin, le thème est vraiment bien rendu grâce à un matériel de toute beauté !


Maiko ma réconcilié


Maiko est un très bon jeu, original, fin et s’appuyant sur des mécaniques anciennes et un peu usées pour nous proposer une expérience riche, amusante et vraiment bien pensée. Si autrefois un amateur adulte de mémory voulait faire une partie, il n’avait que peu de jeux à proposer, désormais, il aura Maiko.

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