Critique de Singin’ in the game !

[Singin’ in the game !]


Ce n’est pas de la pluie, mais des chansons qui se déversent du ciel pour venir se ranger dans une boite de jeu, celui de Singin’ in the game ! Un jeu musical comme il en existe déjà, où la véritable question est : arrive-t-il à tirer son épingle du jeu et à être original ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.


Chantons sous la pluie … de notes


Composé des équipes en donnant des compteurs de score à chaque, puis disposez les cartes sur la table ainsi que les jetons, la préparation s’arrête là. Une partie se joue en 3 manches, la première se joue en 4 tours à 2 équipes et 3 si vous jouez avec 3 ou 4 équipes. L’équipe active lance les 2 dés, l’équipe adverse tire alors la carte correspondante au chiffre donné par le D20, en sachant que chaque tranche de chiffres indiquera une catégorie de chanson : 1 à 4 artiste des années 60 à 80, 5 à 8, les années 90 à 2018, 9 à 11, les musiques urbaines, de 12 à 14 les artistes atypiques, 15 et 16 les comédies musicales, 17 et 18 les tubes inoubliables et enfin 19 et 20 vous donne le choix de la catégorie. Quant au D6, celui-ci indique le nombre de titres de l’artiste que les joueurs pourront indiquer ou fredonner, chaque titre rapportant 1 point, et si vous parvenez à retrouver autant de chansons qu’indiquées par le dé vous marquez 2 points bonus. Une seule erreur est tolérée, au-delà l’équipe perd la main et la suivante lance les dés.


La seconde manche vous demandera de trouver l’interprète des titres qui seront donnés comme indices. Le D20, conserve le même rôle, tandis que le D6, indiquera quel titre de chanson sera donné comme indice. Si l’équipe trouve la bonne réponse, il remporte 5 points. Si un deuxième lancé de dé est effectué ça ne sera plus que 3 points, puis 1 point de moins par lancé. Toute erreur fait passer la main. Enfin, dans la troisième manche, vous devrez fredonner plus de titres que votre adversaire. On ne joue qu’avec le D20, qui servira toujours à désigner une catégorie. On lit le nom de l’artiste à haute voix et les équipes ont alors deux minutes pour se concerter et dire combien de titres elles pensent pouvoir donner et fredonner (les deux). En cas de réussite, l’équipe marque alors le nombre de points correspondant à l’enchère. L’équipe avec le plus de points l’emporte.
Plusieurs variantes accompagnent les règles, où il sera possible de se faire un jeu musical à la carte, en choisissant ses catégories, son temps de jeu, en modulant la difficulté, ou en changeant les règles des manches. Un mode solo et coopératif sont également proposés.


Par la force de l’arc-en ciel !


On ne pourra pas dire que la boite n’est pas remplie ! Avec ces 260 cartes, ses 2 dés, ses jetons, ses compteurs de points plus du petit matériel, le jeu n’est pas avare. Par contre graphiquement ça reste hyper léger et impersonnelle, un logo de couleur et vous avez l’identité graphique du jeu. Surement, dans un souci d’économie et d’universalisme, c’est un parti-pris, ça fonctionne, mais si cela rend le jeu un peu « fade » à ce niveau, mais rien de bien grave pour ce type de jeu, surtout que la qualité d’édition est là.


Toi, tu es plutôt quoi comme musique ?


Allez j’attaque de suite avec les points qui fâche, comme ça, on s’en débarrasse. Le fait qu’il faille une certaine culture musicale, et donc que nous sommes face à un jeu de connaissances, style qui refroidit pas mal de monde, ne voulant pas passer pour des idiots, et second point noir, l’âge, car celui-ci va avoir une grande importance dans le jeu, pour avoir les références musicales. Ce sont deux points que je reprocherais toujours à ce type de jeu. Cependant loin de passer sous silence ces défauts, l’auteur les prend en compte dès le début de la règle en proposant de moduler le jeu et les équipes, en choisissant les catégories et pourquoi pas les artistes, afin que personne ne sèche pendant plusieurs tours. Une mise en garde est donc prévue et des efforts ont été faits pour moduler ce défaut, bien vu !


La première chose que l’on peut apprécier en ouvrant boite c’est la quantité de cartes et donc d’artistes avec leurs titres, qui sont proposés, sur ce point le travail est assez colossal, et le terme encyclopédie n’est pas usurpé sur la boite. Et en voyant le nombre de cartes et le matériel proposé, rien ne vous empêche de composer votre propre jeu avec ou d’y jouer en mode blind test sans règles.La première chose que l’on peut apprécier en ouvrant boite, c’est la quantité de cartes et donc d’artistes avec leurs titres, qui sont proposés, sur ce point le travail est assez colossal, et le terme encyclopédie n’est pas usurpé sur la boite. Le jeu propose divers défis, et donc manière de jouer, le coup du D20 est amusant bien qu’assez hasardeux si on décide de jouer les règles à la lettre. D’ailleurs pour la 1ère manche le fait de s’en remettre au dé pour indiquer le nombre de réponses à donner est à mes yeux un peu trop réducteur et aléatoire, fort heureusement cela n’est présent que sur une manche. Vous pourrez y jouer de 1 à 50 joueurs (enfin au-delà de 8 ça doit être un joli bazar quand même, soyons réalistes), à partir de 9 ans (alors oui techniquement, mais après l’expérience, la culture tout ça), et enfin pour des parties de 30 à 45 minutes. Par contre, il ne sera à mettre que dans des mains amatrices de musique, malgré les adaptations, il reste un jeu de connaissances et musical, un genre que tout le monde n’apprécie pas (moi le premier), certes, il reste accessible et amusant, mais là nous sommes directement dans le domaine « des goûts de chacun ».


Et bien chantez maintenant


Comme je le disais un peu plus haut, je ne suis pas fan des jeux musicaux, pourtant, il serait totalement malhonnête de ma part de dire que Singin’ in the game ! ne dispose pas de plusieurs qualités, en plus d’être amusant. Il a pris en compte les soucis inhérents à ce type de jeu et essayant de les contourner, après vous ne pourrez pas passer empêcher les personnes de ne pas apprécier cette catégorie de titres. Mais de nombreux efforts ont été faits, notamment sur la quantité de matériel, même si j’aurai vu une identité graphique plus forte afin de vraiment lui donner une personnalité, notamment dans les étals. Un bon jeu musical, qui plaira aux amateurs du genre, notamment grâce à son aspect encyclopédique bien vu.

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