Dans le Cochon, tout est bon

[Prime aux Cochons]

“Prime aux Cochons”, directement en français

Dans le Cochon, tout est bon

“C’est la fin de la foire qu’on compte les bouses” dit-on de par chez moi. Ce dicton populaire a t-il sa version allemande ? Probablement car avec “Prime aux Cochons”, c’est ce qui va se produire.

Les dictons étant à l’ordre du jour, ils ont dû se dire qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même chez Schmidt et Hans im Glück. Filosofia ayant décliné la possibilité de sortir les nouveautés Hans im Glück de Nuremberg, c’est sous sa propre marque que l’éditeur allemand proposera ses jeux en version française. “Prime aux Cochons” est donc le nom français de “Die Schweinebande”, un jeu familial de Stefan Dorra qui est d’ores et déjà disponible dans nos contrées.

En bons paysans, les joueurs se rendent à la foire aux bestiaux et, en jouant des coudes, vont essayer de récupérer le plus beau cheptel possible. La partie se joue en quatre manches au cours desquelles il va être possible d’acquérir de nouvelles bêtes tout en sachant qu’il va ensuite falloir les nourrir.

Default

Au début d’une manche, un losange est formé avec 25 tuiles Animaux. Ensuite, chacun leur tour, les joueurs vont en retourner une. A chaque fois, ils ont la possibilité de placer un de leurs trois paysans sur la tuile découverte. Au fur et à mesure, toutes les tuiles vont apparaitre et des paysans être positionnés dessus. Dès qu’un joueur a placé ses trois pions, il prend un jeton d’ordre. Le premier à finir jouera également le premier au moment de récupérer les bêtes.

Lorsque tout les paysans sont placés, vient le moment de faire son marché. C’est bien beau de tâter le pis des vaches, de flatter la croupe des cochons ou de tirer les oreilles des ânes, à un moment, il faut y aller. Le premier joueur va alors choisir un de ses personnages et récupérer toutes les tuiles, dont la sienne, en ligne droite, jusqu’à un bord du losange ou à rencontrer un autre pion. Chacun son tour va effectuer cette action, deux fois au total. Les choix vont donc s’amenuiser au fur et à mesure pour ne laisser non pas des carnes mais bien peu de possibilités.

Le but du jeu est de récupérer des lots de bêtes afin de les ramener à la ferme. Quatre ânes identiques ? Allez hop, un à la ferme et c’est autant de points de victoire emmagasinés. Six animaux différents ? Le bœuf vient à la ferme et ce sont sept points de victoire engrangés. Bien entendu, un animal ne peut compter que dans une série. En attendant le marché de la semaine suivante, il est possible de conserver des bêtes mais il faut alors les nourrir et souvent, pour cela, il faut vendre un animal. Alors, garder, pas garder ? Surtout qu’à la dernière manche, parce que dans le cochon tout est bon, ces derniers rapportent deux fois plus lorsqu’ils vont à la ferme.

Une fois les quatre marchés passés, il est temps de faire ses comptes. Il suffit alors de compter les points des animaux ramenés à la ferme sachant qu’une poule rapporte 2, un mouton, 3, une chèvre, 4, un âne, 5, un cochon, 6 et un bœuf, 7.

Cela donne un ensemble qui fleure bon la fin des années 90, un je-ne-sais-quoi de déjà vu mais qui fait du bien aussi.


> La fiche du jeu chez Hans im Glück

> La fiche du jeu chez Schmidt


“Prime aux Cochons”
un jeu de Stefan Dorra
pour 2 à 5 joueurs
à partir de 8 ans
édité par Hans im Glück
disponible en boutiques

Cher Monsieur 20.100,

Pourriez vous rappelez à nos chers internautateurs la longueur de la circonférence du pis d'une vache ?

Bien à vous,

Lohengrin75

Très belle prose ! Bravo Mr 20.100 !

J'ai beaucoup aimé le passage sur la flatterie de la croupe des cochons... ;-)

Ce jeu semble pouvoir me plaire. Il m^'attire en tout cas d'après la description que vous en faites.

Par contre, ils devraient varier les illustrateurs chez Hans im Gluck car, au vu de la boîte, j'ai cru que c'était une énième extension pour Carcassonne et, dans un magasin, je serais passé sans m'arrêter dessus...

Il n'y a pas que chez Hans im Gluck…

C'est clair c'est pas sexy sexy ni sur la boîte ni dedans, ça sent un peu le vieux. Bon, maintenant si ça permet aux jeux français et belgo-mexicains de mieux fonctionner je vais pas me plaindre.