[Azul][Century][Splendor][Tikal][Torres]
Voici un jeu qui m’a accroché par son nom puis par sa thématique et finalement par son essence même.
Sur les 1ères esquisses de couverture trône « MOSAIC » mais le thème retenu pour le jeu est la décoration murale avec des Azulejos. Après avoir proposé des tonalités brunes et sépia, Chris Quilliams a rendu une copie aux motifs plus simples, plus colorée et au titre plus contrasté.
Un choix qui devrait accrocher le regard en boutique. La couleur la plus souvent associée aux azulejos étant le bleu, Azul, le titre était trouvé. Le jeu sera présenté à Essen 2017 avec une tuile joker offerte et devrait être disponible pour fin d’année en boutique.
Cinématique générale
Au centre de la table la dernière production d’azulejos ; à tour de rôle jusqu’à épuisement de cette production, les mosaïstes (les joueurs) sélectionnent une série d’azulejos de même motif et les rajoutent à leur stock sur leur plateau ; puis par stock complété, reporte le motif sur leur pan de mur à décorer selon un patron définit. Lors de cette dernière étape, les points sont calculés puis des malus sont soustraits. En fin de partie des combinaisons donnent des bonus de points.
Les fabriques
La zone de production, au centre de la table, est constituée de fabriques (plateaux circulaires) dont le nombre varie selon le nombre de mosaïstes. Au début d’une manche, sont sortis du sac au hasard 4 azulejos par fabrique.
Faire son marché
Successivement chaque joueur choisit un motif d’une fabrique et prend tous les carreaux correspondants – si la fabrique a produit d’autres motifs, le surplus est placé au centre. Le surplus sera alors accessible dans les mêmes conditions que pour une fabrique. Le premier joueur s’approvisionnant au surplus central récupère la tuile « 1er joueur » pour la manche suivante, tuile qui représente un malus lors du décompte de la manche courante.
Un stockage artistiquement abstrait
Vous stockerez sur une ligne, l’azulejo qui pourra être utilisé par la suite sur la même ligne du mur. Le nombre d’espaces par ligne de stockage va croissant.
Une fois votre série d’azulejos récupérée de la zone de production, vous commencez ou complétez votre réserve sur une des lignes de stockage. S’il y a trop d’azulejos par rapport à l’espace libre, ils tombent au sol : un malus de plus à décompter en fin de manche.
Autres contraintes : le premier azulejo posé définit le seul motif stockable pour la ligne. Ce motif doit être différent des motifs déjà placés sur le mur à la même hauteur. Seules les lignes de stockage complètes produiront un carreau pour la décoration du mur – les autres tuiles seront recyclées.
La décoration murale paie
Le mur de base est représenté par un patron de pose de 5 x 5 carreaux, sur lequel chaque ligne et chaque colonne un motif n’est présent qu’une fois. Une variante est proposée au verso du plateau joueur, sans patron mais une contrainte : un motif ne doit être présent qu’une fois par colonne et par ligne.
Une fois la production répartie dans les stocks de tous les joueurs, commence la décoration des pans de mur. Pour chaque ligne de stockage complète, le joueur reporte un carreau sur le mur selon le patron et les carreaux restant sont mis au rebus temporairement puis remis dans le sac une fois celui-ci vidé. Les lignes de stockage incomplètes restent en place.
Chacun décompte ses points lors de la pose sur le mur d’un azulejo : un carreau posé vaut un point, auquel s’ajoutent autant de points que de carreaux adjacents sur la ligne et sur la colonne, plus un bonus d’un point s’il y a à la fois des carreaux adjacents en ligne et en colonne.
Les dégâts se paient
Il faut ensuite regarder les dégâts au plancher : pour chaque carreau au sol, il faut retirer le nombre de point associé à la case. Cela peut aller jusqu’à -14 points pour sept carreaux au sol.
Si un joueur a complété au moins une ligne de son pan de mur, la partie se termine sur cette manche. Sinon il faut relancer une manche à la phase de production. En fin de la partie, des points se rajoutent : 2 de plus par ligne décorée complètement, 7 par colonne complétée, 10 par motifs présent cinq fois.
Il a été tentant de titré l’article « Il y a un peu de Splendor dans les carreaux d’Azul ». Cependant il y a déjà eu le premier opus de Century et les parallèles avaient déjà été faits alors.
Comme ses aînés avec un matériel très tactile, une couverture accrocheuse, du matériel et de l'esthétique soignée, et une grande simplicité, Azul devrait être apprécié en boutique parmi les jeux abstraits accessibles. Après Tikal et Torres, un futur « spiel of jahres » pour Michael Kiesling ?