Tout commence par une boîte en carton avec une illustration qui ressemble à un film de Frederico Fellini. Et puis quand nous l’ouvrons, les joueurs laissent échapper des petits « ho! » sauf ceusses qui ont déjà joués bien sûr et qui, pour leur part, arborent un sourire bienveillant devant la surprise des profanes.
Décrocher la Lune est un prototype de Fabien Riffaud et Juan Rodriguez dont vous avez déjà pu apprécier la collaboration dans les Poilus (même si exprimé ainsi cela peut surprendre les béotiens). Cette fois nous allons sortir des tranchées. Notez au passage que c’est étonnant d’avoir des avis aussi consensuels sur un jeu aussi tranchées… Et puisque que nous sommes dans un mouvement ascendant, allons jusqu’au bout des choses en décrochant la lune.
Aussi poètes que soit les deux compères, nous n’allons pas attendre les ailes de la gloire pour nous hisser dans les étoiles. De bonnes échelles suffiront. Il en faudra plusieurs car c’est un peu haut.
Nous aurons le temps de revenir sur le sujet car ce projet va voir le jour chez l’éditeur Bombyx mais plutôt dans la période du bonhomme rouge avec une hotte.
Pour le moment sachez qu’il est question ici de construction, d’équilibre (et donc de Hooooo ! et de Haaaaaaa !) et de poésie.
Les quelques photographies que vous pourrez voir ici vous expliquerons le succès dans les manifestations ludiques où il fut présenté. À moins que les bretons ne se vautrent complètement, ce qui est assez peu probable, nous avons là du tout bon.
Et comme ils sont gentils les bretons, voici quelques illustrations de Emmanuel Malin (première entrée sur Tric Trac : bienvenue Emmanuel) pour nous mettre l’eau à la lune. Pour la couverture du jeu c’est encore un peu beaucoup trop tôt.
Juste un jeu empilement avec la contrainte d’un dé; très joli en photos et très bof à jouer.
C’est effectivement Patatras avec des échelles à la place des clowns et avec l’ajout du dé.
J’ai pu l’essayer à Pais est Ludique l’an dernier. Il n’y a pas de vrai but définitif (c’est plutôt une excuse de fin de partie), le plaisir du jeu vient dans l’empilement abracadabrant des échelles. Un OVNI très plaisant si on adhère à la poésie de la chose.
Le jeu est magnifique, félicitations ! En soirée après un épisode de South Park ultra culte (“une échelle pour aller au ciel”) et avec une bande son adaptée, je dis OUI ! Hâte de tester ce jeu.
J’ai pu l’essayer pendant le festival du Double 6, présenté par Juan Rodriguez.
J’ai beaucoup aimé y jouer. C’était rafraichissant après une partie de 7 Wonders Duel et une tentative avortée des Poilus.
C’est clair, si vous chercher un jeu compétitif où l’adresse du joueur est le coeur du jeu, vous allez vite vous ennuyer. Comme dit par le Dr Mops, c’est surtout une histoire poétique que l’on joue.
Cela dit, le challenge est tout de même réel et il n’est pas évident de poser l’échelle selon les critères indiqués par le dé car au bout d’un moment, on va loin pour essayer de décrocher la lune.
Et en plus, c’est joli.
Décrocher la lune règle, grâce aux différences entre les échelles, ce qui était le problème de patatras, les séries un peu automatiques (la pointe du chapeau dans la bouche du clown, etc…). Donc, oui, sans doute un dérivé de Patatras, mais un bien meilleur jeu.
En fait c’est assez simple, si on n’aime pas les jeux d’empilement, le mieux est d’éviter celui-là.
Pour les amateurs du genre, en revanche, ne passez pas à côté.
En la matière, je citerai une réplique culte (pour moi) de ‘Pierrot le fou’ (la lune… Pierrot ;)) que les joueurs devraient se remémorer de temps en temps : “Heureusement que j’aime pas les épinards, sans ça j’en mangerais, or je peux pas les supporter.”
Cher monsieur Tom, avec cette culture et ce sens de l’à-propos, je devrais vous sucer goulûment les orteils lors de notre prochaine rencontre si seulement je ne détestais pas ça.
testé, re-testé, re-re-re-rejoué , en taille standard et surdim, j’ai adoré ce jeu a Canne! vivement la sortie. le jeu est simple, le résultat esthétique (plus que le jeu avec les clown quand on était mômes), et on a juste envie de faire la sculpture la plus improbable sans qu une seule échelle ne touche le sol. c’est presque poétique bon il arrive quand ce “décrocher la lune” ?