[Dixit][Dixit : Harmonies][Dixit : Origin]
Dixit 8 Harmonies est la 7e extension de Dixit. Près de 10 ans après la sortie du jeu de base, de nouveaux illustrateurs se succèdent chaque année pour vous faire découvrir leur univers. Paul Echegoyen est l’illustrateur de ce nouvel opus, nous lui avons posé quelques questions sur son travail sur l’extension.
Libellud : Es-tu un joueur (jeux de plateau/jeux vidéo) ? Connaissais-tu Dixit avant de travailler sur le projet ?
Paul Echegoyen : J’ai toujours joué, depuis tout petit et sans jamais vraiment m’arrêter. J’ai commencé dans le bac à sable en école primaire, en construisant de grandes villes (je voulais devenir architecte), puis j’ai continué avec les jeux de société classiques les longs dimanches chez les grands-parents (les mikados n’avaient qu’à bien se tenir, j’étais d’une patience à toute épreuve !) et enfin j’ai découvert le monde des jeux vidéo à l’adolescence (je suis un grand fan de l’univers des Final Fantasy). Je connaissais déjà Dixit. On m’a offert le jeu il y a plusieurs années, et j’ai pu observer mon voisin d’atelier Clément Lefèvre réaliser l’extension Dixit 4 Origins.
Libellud : Qu’est-ce qui t’a attiré dans le projet ?
Paul Echegoyen : J’aime le principe du jeu, et ce que les images peuvent déclencher dans l’imaginaire de tous. Au-delà du côté ludique, certaines cartes évoquent des thèmes qui emmènent un dialogue, une discussion entre les joueurs. C’est réaliser des images dans ce sens qui m’a le plus intéressé.
Libellud : Est-ce que tes précédents travaux t’ont inspiré pour la réalisation des cartes ? Est-ce que ta méthode de travail était différente de tes habitudes ?
Paul Echegoyen : La méthode est la même que celle que j’utilise pour mes livres: crayonnés de mise en place, puis réalisation du dessin final, et enfin mise en couleur.
Pour l’inspiration, il y a des choses qui me nourrissent plus que d’autres. Certaines cartes ont été plutôt difficiles à réaliser, car pour ce projet j’ai mélangé à la fois ce que je peux faire en jeunesse et en adulte. C’était une sorte de laboratoire graphique.
Libellud : Illustrer 84 cartes est-ce que ça a représenté un défi pour toi ? Est-ce que tu as rencontré des difficultés ?
Paul Echegoyen : Un défi, c’est le mot ! J’étais bien loin de m’imaginer la quantité de travail à fournir… Il ne suffit pas de faire de belles images, il faut réfléchir à la composition, la lisibilité, le sens du thème imposé, la cohésion de l’ensemble, sur les couleurs notamment… Chaque image étant unique, il faut beaucoup d’énergie pour se renouveler en permanence sans perdre l’identité globale.
Libellud : Quelle est ta carte de Dixit préférée (toutes extension confondues) et pourquoi ?
Paul Echegoyen : Ma carte préférée est liée à un souvenir mémorable d’une soirée de jeu un peu arrosée entre amis… Il s’agit de la carte d’un couffin blanc, sur le sentier vide d’une forêt sombre, issue du jeu de base il me semble. Je ne me rappelle plus ce qui était demandé, mais lorsque j’ai vu cette carte se poser sur le plateau de jeu, j’ai failli mourir de rire! Et le rire s’est étendu à toute la table !
Libellud : Si tu étais une carte de Dixit, laquelle serais-tu ?
Paul Echegoyen : Une carte de l’extension “Origins”, un petit garçon assis sur son lit qui flotte sur un océan agité d’où jailli une baleine immense et magnifique.