[Dixit][Dixit Odyssey][Dixit : Quest][Himalaya]
Dixit, on n’y perd jamais son latin.
“Dixit”, on ne le présente plus. C’est le jeu le plus primé du moment et dans un bon paquet de pays. Il n’y aurait plus de place sur la boîte pour afficher toutes les récompenses.
“Dixit” c’est aussi une de ces histoires qu’on aime raconter. Un jeune éditeur, un jeune auteur, une jeune illustratrice qui se lancent juste pour le plaisir avec un jeu que l’on pourrait ranger dans la catégorie des ovnis ludiques. “Ovni ludique” c’est un compliment bien sûr. C’est aussi en général un succès d’estime d’une poignée de spécialistes. Des lauriers pour la sauce mais pas le plat qui va avec.
Pourtant, à peine sorti, le jeu est primé “Meilleur jeu de l’Année” au Festival International des Jeux de Cannes, puis dans la foulée est consacré de la même sorte au “Spiel des Jahres” puis… puis… et les prix n’arrêtent pas de tomber et le public est au rendez-vous pour en faire un des plus grands succès de ces derniers temps à la grande joie de toute l’équipe qui entourait le projet.
“Dixit” n’est pas paru dans un grand éclat marketing de buzz avec paillettes et informations savamment distillées sur le Net. “Dixit” a évolué en même temps que Libellud la maison d’édition de Régis Bonnessée sur la pointe des pieds. Je l’ai pour ma part découvert quasiment par inadvertance en me promenant sur la toile.
Je connaissais déjà Régis Bonnessée qui avait sorti “Himalaya” chez Tilsit et se fut une surprise de voir qu’il se lançait sur la périlleuse de pente de l’édition ludique. Pas un mot sur son premier projet, juste quelques images et une explication très partielle.
Et comme cela arrive parfois, vous regardez les visuels, vous imaginez ce que peut-être le jeu sans l’avoir jamais vu et dans votre tête résonne une petite sirène. Une alerte.
Il faut se méfier des alertes. D’abord car je ne suis pas équipé comme il se doit pour bénéficier de la célèbre intuition féminine. Ensuite, il y a parfois des jeux qui vous parlent par leur esthétique ou leur concept et qui vous font travailler l’imagination avec une grosse déception quand on constate que le jeu fantasmé n’a que peut à voir avec celui que vous découvrez concrètement ensuite.
Avec “Dixit”, il se passait quelque chose. Une imagerie naïve parfois maladroite due à Marie Cardouat donnait déjà un ton qui est assez peu fréquent dans l’univers parfois si stéréotypé des jeux de société.
Et puis la sensation que ce jeu pouvait dépasser le simple cadre des joueurs traditionnels.
Et c’est ce qu’il a fait le bougre !
Après “Dixit 2” qui apportait son nouveau lot d’images au premier du nom, Jean-Louis Roubira et consort nous proposent le “Dixit Odyssey”, un nouveau jeu complet qui reprend le concept désormais célèbre.
Vous y découvrirez 84 nouvelles cartes illustrées cette fois en duo puisque Piérô est venu donner du crayon tandis que Marie Cardouat s’est occupée de la colorisation. Un travail à quatre mains donc.
Quoi d’autre de neuf dans cette nouveauté ? Tout d’abord on multiplie par deux le nombre de participants possible. “Dixit Odyssey” permet de jouer à douze !
Vous y trouverez également de nouvelles manières de jouer, y compris en utilisant “Dixit” et “Dixit 2” dont une règle en équipe, ce qui coule de source quand on joue à douze.
Les tablettes de votes ont été revu pour rester ergonomiques avec cette nouvelle affluence de joueur, un plateau de jeu dépliable, et (enfin) les fameux pions de victoire en forme de lapin deviennent plus stables sur leurs pattes.
A ceux qui se posent encore la question de savoir pourquoi des lapins pour marquer les points, je répondrais : Parce que.
Autre petit plus, la boîte de “Dixit Odyssey” vous permettra de ranger le matériel des deux précédentes boîtes dedans.
“Dixit Odyssey” sera vendu comme son petit frère dans une vingtaine de pays dans le monde.
Il était difficile d’imaginer un tel parcours quand, en 2007, Jean-Louis Roubira testait les premières versions à l’atelier expérimental du Centre Éducatif et de Formation départemental de Naintré (86).
Près de 400 000 boîtes de jeu vendues plus tard, le test paraît réussi.
Si le jeu ne sera disponible qu’en juin prochain, le prototype final du jeu sera présenté en avant‐première lors du Festival International des Jeux de Cannes (du 25 au 27 février 2011)
Vous trouverez de nombreuses illustrations sur la fiche de jeu : cliquez ici.
“Dixit Odyssey”
Un jeu de Jean-Louis Roubira
Publié chez Libellud
Distribué par Paille
Pour 3 à 12 joueurs d’au moins 8 ans
Disponible en juin 2011 dans les 30€