Le Casual de société…

Il y a peu, très peu, nous vous annoncions le grand retour de régis Bonnessée dans le monde ludique en tant qu’éditeur. Libellud, c’est le nom de sa maison d’édition. Et Libellud annonçait l’arrivée imminente de leur premier jeu “Dixit”.
Et bien “Dixit”, signé Jean-Louis Roubira, est arrivé sur les étals des boutiques. En tout cas sur les étals de celles qui ont eu la bonne idée de le commander auprès du distributeur - Pailles Editions pour le nommer.
Au bureau, nous avons eu la chance d’en avoir un exemplaire il y a quelques jours, lorsque l’éditeur et l’auteur sont passés au bureau. Bon, il était assez tard, j’étais seul, le matériel de la Tric Trac TV était froid… Bref, nous n’avons pas filmé de partie. Honte sur moi. Mais nous avons eu la joie de le pratiquer depuis, et l’envie de faire une explication filmé est là, donc dès que nous aurons une heure, zouuu.
En attendant, si vous recherchez un jeu plein de finesses et de subtilités, dans lequel il n’y a pas de ressources à base de petits cubes en bois, “Dixit” est fait pour vous. Enfin, si vous aimez les jeux avec de la psychologie dedans. Parce qu’il en faut un tout petit pour pour pratiquer “Dixit”.
Je vous rappelle rapidement le principe. Chaque joueur a 6 cartes en main - cartes comportant juste une illustration. Le joueur actif choisi une de ses cartes, la pose face cachée sur la table et dit un mot, une phrase… Il dit quelque chose en rapport avec sa carte. Les autres joueurs choisissent une carte de leur main et la pose, toujours face cachée, sur la carte du joueur actif. Une fois que tous les joueurs ont mis une carte, on mélange les 6 cartes ainsi empilées, et on les retourne. Chaque joueur - sauf le joueur actif, forcément - doit indiquer, grâce à une tuile de vote numéroté et à sa couleur, quel est, d’après lui, la carte mise par le joueur actif, sachant que si vous avez trouvé la bonne vous marquez des points et le joueur actif aussi, sauf que si tous le monde trouve, le joueur actif ne marque aucun point et les autres joueurs oui, que si personne ne trouve, le joueur actif ne marque aucun point, et les autres joueurs oui, que si on a voté pour votre carte à vous vous marquez des points… Et là, vous l’aurez compris, on entre dans du subtil d’il faut faire difficile mais pas trop et dans du “mais comment ils résonnent dans leur tête ceux-là”…
Les illustrations appellent aux rêves de la poésie, et il faut être client du style un peu naïf de l’onirisme. Ce qui n’est pas mon cas. Mais force est de constater que l’objectif est atteint, à savoir fournir un bonne base pour laisser partir l’imagination. On peut bien sûr y jouer très sérieusement et si on se laisse aller, on peut la jouer chafouin et déconne. “Dixit” peut donc, à mon avis, fonctionner sur pas mal de public. En jeu d’apéro, en jeu convivial de brise glace pour faire connaissance lors d’un week-end ludique - il a un petit goût de, pour les spécialistes, “Compatibility” mais à la cantonade -, voire en plat de résistance si on est un public “casual” comme on dit maintenant, vous savez, ce public qui a envie de jouer à un truc facile et agréable de suite…
Bref, “Dixit” est sur les étals, petit éditeur, petit distributeur, mais grand jeu (à éviter toute fois si vous n’aimez que, exclusivement, gérer des ressources symbolisées par de petits cubes en bois et rien d’autre ou si vous n’aimez pas du tout du tout les jeux basé sur le vagabondage de l’esprit)…
Pour lire les règles de “Dixit”, cliquez là.
“Dixit”
un jeu de Jean-Louis Roubira
pour 3 à 6 joueurs
à partir de 8 ans
édité par Libellud
Sortie : là de tout de suite