[Ekö]
Depuis quelques jours, vous pouvez profiter des TTTV tournées avec l’auteur du jeu Ekö. Henri Kermarrec est venu nous expliquer la prochaine sortie de Sit Down et vous avez pu juger comme nous des possibilités stratégiques et de la finesse de son jeu illustrée par Luky, avec une mention spéciale pour la couverture de la boite.
Résumé… résum… résu…
Dans ce jeu de construction, de positions et d’attaques rapides menées stratégiquement, vos armées, éparpillées sur le plateau au départ, se rassembleront peu-à-peu grâce à vos mouvements, à la marche forcée et à la phase de renfort, jusqu’à un maximum de 4 guerriers. Phase de renfort dont la contrainte de pose, nous avons pu nous en rendre compte lors du tournage, ne doit pas être oublié : Il est interdit de se renforcer à côté d’une construction adverse. Placez vous aux endroits adéquats donc pour vous renforcer comme vous l’entendez lorsque vous en aurez besoin.
En fonction des terrains avoisinants, vous pourrez construire des campements, des tours ou des châteaux, chacun rapportant son lot de points de victoire. Bien sûr, rien n’est possible sans une capitale, sachant qu’il n’y en aura pas pour tout le monde vu qu’il y a une capitale de moins que le nombre de joueur. Heureusement qu’il est possible d’envahir les constructions adverses, voir même de les améliorer en fonction de la nature du terrain.
Rien ne remplace non plus la capture de l’empereur adverse, pièce unique et maitresse qui permet de remporter les égalités numériques lors d’attaques. Mais se faire capturer son empereur et c’est trois points de victoire pour son adversaire ! Sur les 12 nécessaires, ça peut faire une sacrée différence.
Bref, un jeu où la réflexion va bon train et où vos moindres décisions impactent le jeu de tous.
Des extensions pour Ekö… logique !
Et bien figurez-vous que ça ne s’arrête pas là. Ce que la TricTrac TV ne montre pas, c’est qu’il y a encore moyen d’aller plus loin grâce à des extensions, des modules qui peuvent être joués ensembles ou séparément. Combinés avec les tuiles bonus qui seront proposées, à Essen par exemple, le jeu décolle immédiatement dans le territoire de l’Empereur Ekö-à-la-rejouabilité-infinie !
- Voyons un peu, en premier lieu, les modules disponibles dans la boite de base :
Les tuiles de Tempête prennent place autour du plateau, augmentant grandement les possibilités de déplacement. Seulement voilà, les vents violents ne vous laisseront pas y entrer sain et sauf et il faudra sacrifier un pion pour les traverser. Quant à s’y renforcer, n’y pensez même pas, les renforts se perdent en route, désorientés.
Parmi celles-ci, il peut y en avoir qui présentent des pyramides. Être en supériorité numérique autour permet de remporter 2 points de victoire. De quoi apporter une motivation supplémentaire à les traverser, ces fichus couloirs du vent…
Le Temple du Vent, puisqu’on en parle, est placé sur un Reg et permet à celui qui y a construit un campement de répartir ses renforts entre plusieurs piles au lieu d’une seul
Enfin voici les portails. Une nouvelle forme de tuile à trois cases dont deux sont des crevasses insondables. La troisième est le portail en lui-même. Vous l’avez devinez, un portail ne vient jamais seul et un portail, ça porte… je dirai même plus, ça téléporte ! Voilà qui devrait permettre des attaques encore plus sournoises avec des déplacements venus d’on ne sait où (enfin, jusqu’à ce qu’on vous attaque, justement !)
- En ce qui concerne les tuiles bonus, disponible à Essen entre autres, elles sont au nombre de trois.
Le temple de la Lune remplace la tuile qui lui est identique… à l’exception de la case Reg, qui contient en plus le Temple. On ne peut donc y construire qu’un campement. Lors de la phase de renfort, deux guerriers sacrifiés depuis votre réserve vous permettront de placer un guerrier (unique) sur n’importe quelle case du plateau. Là au moins, il devient légale de se renforcer près d’un bâtiment adverse pour mieux lui prendre au prochain tour…
Le Temple du Sable fonctionne de la même façon pour la mise en place (remplacement) et son activation (deux pions sacrifiés). Son effet, par contre, permet de renvoyer un guerrier du plateau dans la réserve de son joueur (à l’exception de l’empereur, il ne faudrait tout de même pas le pousser dans les cailloux des terres de la désolation).
Enfin, le Phare d’Eon (rien à voir avec « le chef de nous ») se joue si vous utilisez les tuiles de Tempête. Celui qui occupe le plus de cases autour de ce dernier ignore les contraintes des tempêtes. Grâce à la lumière du phare, vous pourrez donc traverser les tempêtes sans perdre de guerrier… voir même vous y renforcer ! Si ça ne vaut pas le coup d’affronter quelques grains de sable coupant comme des tessons de verre, ça…
Avec tout ceci, plus aucune partie ne sera la même, et il y a fort à parier que les tournois qui ont déjà eu lieu, organisé par Sit Down, pourraient bien se multiplier tellement ce jeu favorise l’affrontement et la réflexion. Tout est devant vos yeux, tout est entre vos mains… Vous pourriez bien être le véritable héritier de l’Empereur, celui qui lèvera la malédiction ?
► Pour comprendre comment tout ça fonctionne ;
► La partie qui concrétise tout ça !
Ekö
Un jeu de Henri Kermarrec
Illustré par Lucy Mazel
Publié par Sit Down !
2 à 4 joueurs
A partir de 8 ans
Langue des règles: Française, Allemande, Anglaise
Durée: 45 minutes