Il serait aisé de commencer l’habituel article consacré à l’énorme salon d’Essen par le non-moins usuel : “Et voilà, c’est fini !”… et pourtant, ce salon, au final, n’avait pas tout-à-fait la même saveur que d’habitude.
L’anecdote rigolote de l’année
Je vous la raconte parce qu’elle est rare et qu’elle va (peut-être) vous apprendre un peu de géographie : Savez-vous qu’il existe aussi un Essen en Belgique. Cela peut-être important quand vous attendez des animateurs pas plus joueurs que cela et qui vous téléphonent en vous disant que c’est bon : ils sont à la gare d’Essen. Big Fail !!!! Personnellement je ne connaissais pas ce Essen là.
Docteur Mops, Donneur de ton d'article professionnel
Welcome onboard... on boardgames !
Pourtant cet International Spiel Tage 2016 grandit encore et toujours : pas moins de 7 Halls ouverts sans compter la galerie pour accueillir 174 000 participants qui viennent jouer chez plus de 1000 exposants de 50 nationalités différentes à de plus de 1200 jeux. D'ailleurs, à ce propos, attention ! N'allons pas colporter la nouvelle : il s'agit ici des 1200 jeux présentés et animés sur le salon. Mais, entre les "classiques", "les succès de l'année voir de l'année dernière", les "extensions" et les "jeux à venir pour Essen 2017" (oui, oui, il y a de plus en plus de jeux présentés, sur une table sur le stand mais qui ne sont programmés que l'année prochaine), il ne s'agit donc pas vraiment de 1200 nouveautés, même si ça laisse facilement la place à plusieurs centaines de nouveaux jeux. Mais non... ce n'est pas pour ça que ce Essen n'était pas comme d'habitude !
Oui, pour rentrer, le matin, ce n'est pas facile... et encore,
vous n'avez pas vu dehors en voiture...
La tendance se confirme également autour du rendez-vous galant entre financement participatif et Essen, avec appels du pied ou oeillades vindicatives du côté "éditeurs classiques". Une fois encore, plusieurs cas de figures : le jeu autour d'un financement à venir mais "venez y jouer pour voir comme vous allez le trouver très bon", celui dont le financement est déjà fait ce qui n'est pas le cas de la fabrication, mais "venez y jouer pour voir comme vous êtes content d'avoir participé, comme ça, ça vous fait patienter !" et enfin, celui dont le financement et la fabrication est déjà fait mais "venez donc confronter votre liste avec noms et codes divers à la nôtre pour savoir avec quoi vous allez vraiment repartir". Pourtant, là encore, ce n'était pas la raison profonde du changement.
Le conseil aux jeunes exposants du bon Docteur Mops
Le salon de Essen propose aux professionnels, plusieurs facilités, moyennant finance, pour les aider dans leur travail. Ainsi des animateurs/trices parlant la langue de Goethe et de Shakespeare peuvent être recrutées sur … photographies. Alors sachez que le reste de l’année, le Messe ne fait pas que dans le jeu de société mais aussi les bagnoles et les chaudières tubulaires. Ceux que vous engagez sur place ne sont donc pas des animateurs/trices de jeux de société mais des hôtes/hôtesses. Pour expliquer votre jeu de gestion hardcore gamers, même en envoyant les règles avant cela va coincer un petit peu…
Fairplay, Geeklist ?... non, non, une... des petites wishlists perso !
Peut-être du côté des jeux, alors ? Là, il y avait de quoi faire, comme nous l'avons vu ci-dessus. Et les quelques titres présents ici, la petite liste forcément subjective et influencée, n'en est que la partie immergée. Alors vous n'en trouverez que quelques représentants qui forment malgré tout une tripotée de listes conséquente avec juste le petit truc en plus (complètement subjectif et assumé) qui donne envie de s'y pencher !
Les jeux dont nous avons déjà parlé :
Le très bon familial qui va se prendre un Tric Trac Approved Kingdomino et l'extension divine 7 Wonder Duel - Panthéon. Du côté du Legacy, Seafall dont l'itinéraire d'un pirate gâté demande à être approfondi et Pandemic Saison 2 où comment redonner envie de s'attabler pour une nouvelle saison ; Inis chez Matagot avec son illustration qui divise mais des parties qui rassemblent ; À la Gloire d'Odin pour la boite à 3 kg de Rosenberg de l'année (du vikings, il y avait : In the name of Odin, par exemple) ; Ave Roma et son plateau rond a également fait parlé de lui... (du plateau rond, il y avait : Round House, par exemple) et bien sûr la nouvelle version d'Escape from Colditz qui arrive prochainement dans la TTTV
Les jeux dont nous allons parler car ils arrivent en VF :
Not Alonechez nos amis belges de chez GAG, tension de l'Alien chasseur, stress des humains chassés ; Snowblind chez Pixie Games ou comment jouer son expédition au Pôle entre gestion des risques et coups de dés ; Evolution chez Fun Forge dont la boite Evolution Climate donne envie d'accélérer le mouvement pour que tout arrive en français rapidement ; Hannibal : Rome vs Carthage pour les amateurs de grande histoire, avec, changement d'époque mais dans la même veine : Quartermaster 1914.
Tu la sors, ta boite, qu'on sorte fissa ?
Petite tendance également, les jeux basés sur les Escape Rooms : Exit - Das Spiel chez Kosmos, décliné en plusieurs petites boites ; Escape The Room chez Think Fun, deux boites différentes et un plateau rond pour les codes à craquer ; Escape Room : The game qui reste plus une succession de codes à faire dans le bidule électronique en attendant le module Escape Room dansRoom 25 et le jeu de Cyril Demaegd vraiment top (presque sans chauvinisme).
Cafoutche des envies
- Great Western Trail, son grand plateau, ses trains, ses développements et l'histoire du far-west donne encore plus envie que Railroad Revolution ;
- le très attirant London Dread pour se la jouer enquête à la Sherlock Holmes dans une univers Lovecraftien ;
- le non moins séduisant Perfect Crime, dans la lignée d'un Burgle Bros pour faire du Ocean 11 sur plateau ;
- The oracle of Delphi parce que, tout de même, Feld, ça ne s'ignore pas ;
- Terraforming Mars et ses cartes Projets par dizaines ;
- The Colonists, son plateau personnel à développer et ses tuiles hexagonales centrales à la suburbia... à ne pas confondre avec Colony et son Pool Building ;
- Rock, Paper, Wizard pour se balancer des sorts de D&D à coup de chifoumi ;
- Cottage Garden ou comment jouer jusqu'à 4 joueurs à Patchwork ;
Lorenzo il Magnifico, plutôt joli certes mais qui, sur le papier, ressemble à un énième jeu avec des dés à maximiser, différents endroits avec différents effets et une salade de points de victoire au menu ; The Perfumer pour un jeu qui se joue avec le nez ou même Planet Defenders, tout mignon et dont nous aimerions bien faire une partie ; Mystic Vale et son astucieux système de cartes combinables transparentes (à la Gloom) ; Aurimentic et son plateau personnel à construire avec plein de kukenbois différents.
Les thèmes de l’année
En règle générale, on peut dégager des thèmes qui semblent particulièrement dans l’air du temps. Nous avons donc eu des années « pirates », des années « sf », … En 2016, c’est l’année des Escape Rooms. Dis donc ! On a vachement de retard sur les jeux vidéos ! Il faut dire que les premiers Escape Rooms nous viennent d’abord en pixel et du Japon. Toshimitsu Takagi est notre papa à tous. Très tôt, les jeunes asiatiques ont adaptés ces jeux en « live » avant l’éclosion mondiale de salle de jeux partout dans le monde. Alors ce n’est pas vraiment une déferlante mais cinq jeux d’Escape Room étaient présentés sur le salon si nous prenons en compte celui d’Ystari/Space Cow Boys qui n’est encore que sous forme prototypale mais qui sent déjà bon, tout comme celui de Noris. Mais de cela nous reparlerons plus posément.
Plus étonnant, les jeux sur le protestantisme ! J’ai découvert que cela était le 500ieme anniversaire de la Réforme en Europe. Quatre jeux sur le thème donc. On en parlera aussi. Ou pas.
Peut-être influencé par mes compagnons de voyage de Mythic Battle Pantheon, il m’a semblé que l’antique fantastique avec lui aussi le vent en poupe. Là ce n’est pas une tendance annuelle, cela dure depuis quelques temps. Sans doute pour sortir des chemins battus du médiéval fantastique, l’antique fantastique s’impose donc comme un thème en vogue. Je n’ai pas fait le compte d’autant que certains jeux s’inspirent de l’antiquité de manière très libre.Docteur Mops, themate-crevit dominum
Et de la figurine à foison, KS effect !
Nova Aetas, son univers Renaissance fantasy et son système d'activation via une "horloge" ; Anachrony et ses workers-grosses figouzes avec une place dans le dos pour y insérer un marqueur ; Cry Havoc pour s'en mettre plein les mirettes pour les illustrations (que ce soit du côté des factions assymétriques ou des cartes pour y jouer) et plein la tête sur le champ de bataille ; Mech vs Minions et son énorme boite au contenu étonnant vendu à un prix montrant que ce jeu est une opération marketing autour de League of Legends. Bien sûr, la préparation autour de Mythic Battles impressionnaient également sur les figurines, en taille, en quantité et en qualité.
Le soleil se lève au dessus du Messe aussi !
Du côté du soleil levant, ce fût un peu la cohue, comme d'habitude, avec très peu de boites comme d'habitude, vite "sold out" comme d'habitude et dont certains avaient été chroniqués par le docteur Mops. Le digital tente des percées diverses comme dans Mask of Anubis (masque et application pour s'immerger dans l'exploration) ou Queen Strike et son étonnant montage pour donner vie à la reine à la mode hologramme.
Oppai Go et son thème clivant d'une bataille d'héroïnes qui tentent de s'arracher leurs vêtements ; Sherlock 13 aux illustrations de Vincent Dutrait, continue la lancée des jeux de déduction autour de l'infatigable détective. Enfin, le goodies d'un jeu paraissait pour certain parfois encore plus attrayant que le jeu lui-même, comme la tour à dé de Far East War 1592
Finalement, c'était un bon Essen, non ?
Conclusion à quatre main sur notre partition ludique
L’angoisse du joueur au moment du pénalty
Si vous êtes un être humain normalement constitué, on peut se poser la question de quelles informations extraire d’un étalage de 1200 nouveautés présentées dans le show room d’Essen ou disséminées sur les stands de leurs éditeurs respectifs. Je vous dis 1200 car le dossier de presse officiel fait mention de plus de 1200 jeux. Ce qui est donc devenu 1300 dans les premières discussions puis 1800 car le bruit ambiant du salon rend assez difficile la transmission d’information. Ce qui me laisse à penser que la présentation d’un salon c’est un peu comme un bébé : c’est le poids qui compte ! Une tradition sans doute héritée de notre lointain passé où la masse corporelle signifiait une meilleure chance de survie. Néanmoins, dans le monde moderne je ne peux m’empêcher d’avoir en tête des images de boucheries-charcuteries lors des annonces de naissances. Ce qui est peu adapté.
Autant le poids d’un nouveau-né peut vous donner une petite idée des sensations de la maman au moment de l'accouchement, autant 1300 nouveaux jeux à photographier en une ou deux heures (ne cherchez pas j’ai renoncé) ou à visiter en 4 quatre jours est juste… enivrante. Pas l’ivresse joyeuse, la petite gaité de fin de soirée qui nous fait aimer le monde entier, du moins celui à portée de main… Non ! L’ivresse de trop plein qui présage des lendemains nauséeux.
Imaginons que la durée moyenne d’une partie de jeu soit d’une heure. Cela nous donne environ 54 jours de jeu sans manger ni dormir. Imaginons maintenant un spécialiste/passionné qui jouerait raisonnablement à un jeu par jour, il faudrait donc 43,3 mois pour arriver au bout. Soit presque quatre ans ce qui implique donc de prendre de plus en plus de retard si l’on désire faire de même pour les salons suivants. D’autant que certains jeux méritent quand même un peu plus d’une partie pour en avoir la saveur.
Bien entendu, toutes les nouveautés ne sont pas des jeux à part entière puisqu’un pourcentage non déterminé est en fait constitué d'extensions. Cela ne change pas grand chose au petit souci que nous avons qui fait que le temps va… Ajoutons que parmi ces nouveautés, certaines ne seront jamais traduites dans votre langue préférée. Voici notre souci d’exhaustivité et de curiosité restreint mais pas résolu pour autant.
La question qui me semble donc se poser (et donc pas seulement cette année) est : que faire de tout cela ? Si vous êtes joueurs, vous avez les réseaux sociaux ou les sites spécialisés qui vont vous fournir les bilans de tas de cerveaux qui ne sont pas le vôtre. Ouf ! Néanmoins, le souci est que faute d’une répartition équitable de départ, nous allons devoir nous coltiner le fameux effets du top 50 qui fait que plus l’on parle d’une chose; plus l’on en parle encore plus. Autant vous dire qu’il y aura des victimes innocentes réduites à l’anonymat et donc à une vie commerciale inexistante. Parce qu’en plus c’est que c’est un commerce voyez-vous !
Heureusement nous n’aimons pas forcément tous les jeux. Avec l’expérience, nous apprenons à filtrer pour que notre regard soit attiré par des similarités de nos précédentes amours. Au risque de se retrouver avec des variations parfois très similaires et la tentation d’une édition qui copie éternellement ses propres succès. On le voit déjà avec toutes les déclinaisons d’un jeu qui à rencontrer le succès. Si le côté rassurant est là, la routine peut nous guetter et le manque de créativité nous assommer.
On peut aussi se spécialiser. On voit depuis quelques années, des consommateurs se confiner dans les éditions de souscriptions. Cela permet de se focaliser. C’est relativement artificiel mais cela fonctionne. De la même manière, nous pourrons suivre nos éditeurs, nos auteurs ou même nos illustrateurs préférés. C’est en général la démarche de choix la plus courante.
Nous pouvons également nous spécialiser par genre en n'épluchant que les nouveautés avec des figurines ou des kubenbois.Autre tactique de tri : le temps. Pour les moins pressés et ceusses qui ne recherchent pas la gloire du primo prescripteur, on peut laisser décanter pour voir ce qui bouge encore après une période de temps donnée. Faite donc cet exercice en vous souvenant des nouveautés de l’an dernier ou celles d’il y a deux ans et vous verrez que notre mémoire personnelle ne nous aide pas beaucoup. Autre souci de cette démarche : trouver la perle que nous attendions avant de découvrir que le jeu n’est plus disponible qu’en seconde main. L’avantage de la surproduction c’est que le marché de la seconde main en sera d’autant plus riche. Du moins logiquement car en réalité c’est un peu plus compliqué…
J’ai lu ici ou là, que l’on faisait souvent le parallèle avec la bande dessinée. Il est vrai que ce loisir est sorti de la marginalité et du monde de l’enfance tout comme les jeux de société. Notre volonté de faire du jeu, une richesse culturelle fut un combat qui a déjà été mené par les acteurs de la bande dessinée. Imaginons que le modèle soit similaire, le marché de la BD aujourd’hui est à la fois en surproduction (le nombre de nouveautés est difficilement absorbable par le public) tout en étant toujours plus rentable. Les effets constatés dans la BD sont que les parutions augmentent (avec un tassement néanmoins) ce qui a pour effet de segmenter le secteur entre des regroupements d’éditeurs qui trustent les succès populaires et une énorme minorité d’éditeurs dit indépendants qui proposent de très nombreux titres en petites quantités et représentant un tout petit pourcentage financier. Les acteurs les plus touchés par cette mutation ont été les auteurs dont certains vivent dans une grande précarité ou du moins pas de leur activité principale. Sommes nous menacé du même sort ? À l’évidence oui. Et surtout quand on voit des auteurs se professionnaliser. Ce qui était rarissime autrefois.
Reste que la comparaison possède ses limites puisque le produit n’est pas le même. Le jeu reste encore une vente one shot, moins liée à une collection ou des séries. Mêmes si les éditeurs ont bien compris l’intérêt de la chose…Avant de tout jeter à la poubelle pour vivre dans un monde plus simple (mais vide), il faut juste se dire que si Essen 2016 a fermé ses portes avec ses chiffres étourdissants alors, la vie réelle des jeux commence. Une vie pas si facile où il faudra un peu jouer des coudes et espérer qu’une bonne étoile préside à son destin. Une bonne étoile et vos conseils…
Bon… Alors au boulot. Jouons !
En fait, entre cette myriade de jeux, voici les deux éléments qui différencient cet Essen : l'impression qu'il n'y avait pas de "must have", de bonnes surprises, inattendues... La communication autour des jeux se fait en amont pour la plupart d'entre eux, et de gros efforts sont parfois fournis pour attirer l'attention du joueur afin d'exister dans un marché concurrentiel et pourtant attractif.
Là où il y a encore quelques années, la préparation d'Essen était une fête en soi par la sélection des jeux à suivre, aux 10 à 20 règles imprimées en avance pour savoir y jouer sans être amputer par une explication en angl-emand. Venait ensuite le plaisir de croiser d'autres passionnés, d'échanger autour de la fièvre de la découverte d'un jeu qui mettra peut-être un an minimum avant d'arriver en français, et donc à "ne pas rater". Pourtant à force de jouer, jouer et encore jouer, l'exigence du passionné augmente alors que la possibilité d'être surpris diminue proportionnellement. Globalement, Essen reste une grande foire du jeux, repaire de passionnés qui traquent la "bonne affaire", économique ou ludique, sans que ce soit mis en relation avec les frais du voyage. Comme le disait la publicité à l'époque, certaines choses ne s'achètent pas, pour le reste... C'est donc que le joueur change, ses goûts évoluent, individuellement. Ce premier élément est donc personnel... (à oublier donc, sauf si vous êtes dans le même cas :) )
Mais le monde du jeu évolue également et l'accroissement de négociations en costume-cravate dans des petits salons cosy en backstage comme la production effrénée en sont un signe. Dans cet ensemble de jeux, la plupart sont ou semblent bons... mais parfois "juste" bons... sans, à priori, devoir marquer de leur empreinte l'histoire ludique. Que ce soit par la volonté de "sortir vite" et/ou parce que le niveau global de qualité des jeux a augmenté ! Ceci associé à la constatation précédente sur l'aspect Business, marketing et communication inclus, le monde du jeu franchit donc à nouveau quelques paliers. "Le milieu ludique" semble être à la fin d'une époque charnière, entrant dans une période de maturité "professionnelle"... avec tout ce qui va avec, forcément ! Ce deuxième élément, une évolution somme toute bien naturelle, est donc systémique, presque "ontologique"....
Allez, basta, fi de toutes ces dissections, place aux jeux et rendez-vous l'année prochaine. On ne fera que boire des coups et refaire le monde en jouant nos cartes, pions et autres lancés de dés... comment ?... c'est déjà ce que vous avez fait cette année ?... Alors on recommencera, et avec plaisir !
[[7 Wonders Duel - Extension "Panthéon"](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/7-wonders-duel-extension-pantheon)][[À la gloire d'Odin](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/a-la-gloire-d-odin)][[Ave Roma](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/ave-roma)][[Evolution - Climat](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/evolution-climat-2)][[Far east War 1592](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/far-east-war-1592)][[Inis](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/inis)][[Kingdomino](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/kingdomino)][[Mask of Anubis](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mask-of-anubis)][[Not Alone](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/not-alone-1)][[Room 25 Saison 2](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/room-25-saison-2-0)][[SeaFall](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/sea-fall)][[Snowblind - Race for the Pole](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/snowblind-race-for-the-pole)]