Fight for Olympus, pour jouer à deux à Troie

[Fight for Olympus][Schotten-Totten]

Fight for Olympus n’est pas un jeu de combat entre photographes même si l’objectif (hihi!) à bien pour visée (hihi-bis) le pifpafpouf si cher aux jeux de combats

Dans la gamme des jeux pour deux, Matthias Cramer nous propose une bataille pour l'Olympe dans un format qui n'est pas sans rappeler la gamme similaire de chez Kosmos. Comme ça, le public comprend plus vite qu'on est dans un jeu en duo.

Passons vite sur le thème Grèce antique puisque tout cela n'a guère d'importance que pour les illustrations que je ne commenterais pas car tous les goûts sont dans la nature, alors concentrons un peu sur ce que nous allons y faire de ludique.

Fight for Olympus

FFO est un jeu de cartes où les deux opposants vont tenter de prendre le contrôle des emplacements de leur côté du mini plateau de jeu. Un petit effet Schotten-Totten qui n'est pas sans déplaire.

Dans FFO, il existe trois sortes de cartes : des Soldats pas chers pas forts, des Héros chers et forts et des Equipements pour renforcer les deux premiers.

Un tour de jeu est simple, on pose des cartes, on combat, on pioche.

La pose des cartes se fait devant nos emplacements disponibles. Ces emplacements, si nous en avons la maîtrise (plus personne n'est en face), vont nous apporter des bénéfices. Mais pour se placer, il faut pouvoir payer le coût de la carte. Un système qui ne dépaysera pas les joueurs de jeu de cartes à collectionner. Ici une carte vaut un certain nombre de points de couleurs. Pour pouvoir poser une carte en jeu, il faudra donc se défausser du nombre requis de carte des couleurs demandées. Nos cartes sont donc à double usage : à jouer ou comme monnaie de pose.

Pour nous aider, certaines cartes sont multicolores et peuvent remplacer n'importe quelle couleur demandée.

Pour le combat, la encore c'est assez simple : chaque combattant possède une valeur d'Attaque qui donne des points de blessure au copain d'en face et des points de Résistance qui indiquent combien de blessures vous pouvez supporter avant de devenir de la purée de ketchup.

Parfois, il n'y a personne en face alors on peut tranquillement profiter d'un des trois bonus de zone. Le premier (le plus rare car il n'a qu'un seul emplacement) nous permettra de piocher une carte supplémentaire en plus des deux automatiques de chaque fin de tour.

On pourra également gagner des jetons colorés qui permettent de payer ses cartes à la place de cartes.

Enfin, la haut sur la colline, nous influerons sur notre emprise de l'Olympe, une des conditions de victoire.

Et puisque je vous en parle, sachez qu'il existe trois manière de remporter la victoire : la première est d'occuper simultanément nos 6 emplacements de cartes au début de notre tour (donc après les attaques de notre adversaire), ou marquer 7 points dans la zone Olympe ou encore épuiser la pioche et dans ce cas c'est le joueur majoritaire en Olympe qui gagne. Il se peut dans le dernier cas que la partie se termine sur une égalité mais c'est rare.

Alors quel effet cela nous a-t-il fait ? Sans surprise, Cramer+Lookout ça fonctionne. Le jeu est plein de mécanismes efficaces et éprouvés et ravira à coup sûr les amateurs de jeux de cartes. Pour les amateurs de jeu à l'allemande plus épuré, c'est autre chose. Le plaisir des combos est un peu atténué par le système de coût des cartes. S'il offre des choix cruels intéressants (perdre de bonnes cartes pour en jouer d'autre plus pressées) il peut s'avérer un peu lourd pour un jeu de cette dimension. D'autant que dans certains cas, malgré des rebondissements souvent présents, on peut se retrouver en manque de « mana » et donc d'avoir des tours à vide. Les parties n'étant pas très longues, certains s'en accommoderont mais on aurait pu s'attendre à plus d'astuce de la part de cet auteur talentueux. Du coup, malgré l'absence de difficulté notoire, le jeu s'adressera à un public un peu habitué à taper la carte avec des couts de pose.

Cela laisse un peu un goût des années 2000 et un mélange de mécanismes déjà vu à l'efficacité a déjà éprouvée mais qui laisse sur sa faim dans cette période prolixe en nouveautés.

Parmi les bonnes surprises, malgré une boîte très vide, il y a 20 cartes supplémentaires dans le jeu qui permet une bonne rejouabilité.
À vous de voir.

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Merci pour cet article mon bon docteur. Un jeu qui se fait un peu discret. Le sentiment qui domine c’est “mouif”. On va pas refuser une partie, on va pas en proposer une non plus. A noter, pour ceux chez qui c’est important, un prix plutôt raisonnable.

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On aime bien par chez nous. Le thème Grèce antique est vraiment un plus pour moi (j’ai pu parfaire ma culture mythologique :wink: Il se joue rapidement et n’est pas dénoué de stratégie. Avec des dénouements dès fois à la dernière minute (dernière partie en date, je mène à 6 points de victoire sur l’olympe, tout misé dessus, ça se joue sur un tour ou je pensais gagner, et paf retour de bâton, plus de mana, parce que dépense sauvage et là je vois tout les espaces en face se remplir au fil des tours pour finir sur une défaite…). En 20 minutes c’est un excellent jeu rapide pour deux. On fait souvent ce que l’on peut avec ce que l’on a dans la main, mais il faut tout de même réfléchir. Je ne regrette pas mon achat (et le prix est plutôt sympa!)

Il y a une vraie prise de position en fin d’article qui est fort rafraîchissante et je vous en remercie.

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Fight For Olympus vs Twelve Heroes ? Verdict ?

sympa le focus (héhé) sur ce jeu.
Et quand on lit Matthias Cramer dès les premières lignes, mon réflex (héhé) a été : “chouette, le papa de Lancaster remet le couvert !”.