Gangs City d'Alexis Righetti

[Gangs City][Police City]

Un nouvel éditeur un nouveau jeu

Gangs City d'Alexis Righetti

L’arrivée d’un nouvel éditeur est toujours une bonne nouvelle. Assurément. Parce que c’est l’annonce de nouveaux jeux, et peut-être qu’avec un peu de chance, ces nouveaux jeux seront dans la gamme de ce que vous appréciez. Miam miam.

Ce nouvel arrivant se nomme Diptic. Une bande de 6 amis qui ont décidé de se lancer dans l’édition, en s’appuyant sur les compétences de chacun. Et pour commencer, comme on n’est jamais mieux servi que par soi même, ils éditent 2 jeux créés par 3 d’entre eux avec des illustrations maison.

Alors pourquoi 2 jeux, d’entrée, sans hésiter. Parce qu’il y a une cohérence d’univers. Mieux, il y a un troisième « jeu » en préparation, un jeu qui s’appuiera sur les 2 premiers. Une règle de « jeu » qui sera gratuite et qui permettra de jouer avec les 2 autres en même temps. Et puis 2 jeux, cela donne tout son sens au nom de la société Diptic. Oui. Car un diptyque est un tableau composé de deux panneaux que l’on peut admirer séparément ou ensemble… Classe.

Diptic propose donc de jouer aux malfaiteurs avec “Gangs City” et aux policiers avec “Police City”. Dans les deux jeux, nous allons retrouver le même univers, mais avec deux visions différentes (bien que dans Police city le comportement des policiers laisse parfois se demander si des voyous n’ont pas infiltré la brigade…).

Commençons par “Gangs City”, qui est plus « joueurs ». Je reviendrais sur “Police City” dans une prochaine annonce.

Gangs City” est signé Alexis Righetti qui en est aussi l’illustrateur. Attention, c’est un vrai illustrateur le gars. Oui. Nous ne sommes pas dans l’édition du type « on ne trouve pas d’éditeur, alors on va tout bricoler tout seul ». Non. On n’aime ou pas, mais c’est de l’illustration.

Gangs City” est un jeu pour 3 à 6 joueurs à partir de 14 ans pour des parties de 75 minutes environ. Ce n’est pas du familial, mais ce n’est pas non plus très compliqué. Par contre, c’est un jeu de fourbe où l’on va se tirer dans les pattes, voire dans le dos.

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Vous voilà donc dans la peau d’un chef de gang, et vous allez essayer de prendre le contrôle d’un maximum de lieu dans une ville gangrénée par la pègre.

Chaque joueur va commencer la partie avec 3 malfrats de base, chacun possédant ses caractéristiques et ses compétences en trafic illégal. Une de recrutement, une de défense et une d’attaque. La ville est représentée par des tuiles hexagonales qui vont apparaître au fur et à mesure de la partie. Ces hexagones représentent les lieux (bar, boîte de nuit, entrepôts, commissariat, etc.) qu’il va falloir contrôler pour gérer différents trafics (la drogue, les cigarettes, l’alcool, les prostitués, etc.). Ces tuiles contiennent donc des icônes représentant les différents trafics, mais, quand elles apparaissent, seront placés dessus des malfrats que vous allez pouvoir recruter pour agrandir votre équipe. Vous voyez où l’on veut en venir, petit malin que vous êtes…

Un tour de jeu est simple et composé de 4 phases. La première, et la plus importante, la plus fine, la plus stratégique, la plus fourbe, est le placement. À tour de rôle, les joueurs vont placer leur malfrat, face cachée, devant un lieu, le long d’un des côtés d’un hexagone donc. Quand vous vous placez, vous choisissez le sens de votre tuile malfrat, soit en attaque, soit en recrutement. Vous allez aussi pouvoir le placer directement sur une tuile, si vous la contrôlez, en gestionnaire de trafic illégal. Mais ce n’est pas tout, il y a aussi la possibilité de le placer sur la tuile de pioche des lieux, pour vous battre afin de savoir qui va révéler le prochain lieu, et donc le placer à un endroit qui lui convient à lui…

Une fois que tous les joueurs ont posé leurs « malfrats » (certains joueurs au cours de la partie en auront plus que d’autres, parce qu’on va recruter, mais aussi « mourir »…), on passe à la gestion des trafics. On retourne tous les malfrats face visible, on désigne les gérants de trafic, on place des jetons dans le stock si on en a, etc. De la gestion quoi.

Une fois que l’on a géré, on passe au moment sérieux des règlements de compte. On gère les fusillades et les recrutements. Quand plusieurs joueurs sont en mode « attaque » on va se tirer dessus, il y aura des morts et des survivants… Je vous passe les détails, mais il n’y a pas de hasard de lancés de dés. Non. On compare les caractéristiques attaques, défenses, et on gère tout ça entre hommes. Il fallait juste réfléchir au moment du placement de vos hommes. Oui. Pour le recrutement, pareil. On compare les capacités de recrutement du malfrat qui veut recruter, et le niveau de persuasion requis par les candidats. Là aussi, de la tactique de stratégie sans hasard. Forcément, en fonction des personnages, il y a des forts en attaques, des forts en persuasion. Il y en a même qui ont des pouvoirs spéciaux.

Une fois que tout le monde a défouraillé, on regarde qui prend possession de tel ou tel lieu. C’est important puisque cela va vous faire marquer des pions. Les joueurs qui ont des personnages en position de gestionnaire de trafic récupèrent les denrées illégales qu’ils peuvent et on peut passer à la phase suivante.

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Pour récupérer des ressources, il faut poser un malfrat qui a le sens des affaires qui va bien dans le lieu qui va bien. Par exemple, un malfrat avec 2 icônes « alcool » pour récupérer 2 pions « alcool » dans un lieu qui propose de l’alcool. Et c’est important parce que ça fait marquer des points…

Lorsque tous les lieux ont été gérés, on passe à la fin du tour. On retourne un nouveau lieu si quelqu’un a choisi cette action, on le place et on marque des points.

Oui, mais comment je gagne ?
Si vous contrôlez un trafic, vous marquez des points chaque tour. Il y a 5 types de trafics, et vous n’êtes pas sûr de le garder chaque tour. Mais plus vous le gardez longtemps, plus vous allez marquer de points. Pour contrôler un trafic, il faut être le joueur qui possède le plus de ressources du trafic en question sur le petit plateau de l’entrepôt. Un petit plateau qui est à part et que l’on remplit ou pas au moment de la gestion du stock.

Lorsqu’à la fin d’un tour, un joueur a atteint ou a dépassé un certain nombre de points défini en début de partie (souvent en fonction du nombre de joueurs), la partie prend fin. Le joueur avec le plus de points est déclaré « Grand Vainqueur ».

Cela a peut-être l’air complexe comme ça, mais c’est simple et assez fluide. Vous en voulez une preuve ? Vous l’aurez. Les gens de chez Diptic sont venus à l’officine nous parler de tout cela. D’ailleurs, nous avons commencé par une petite interview qui est en ligne là ! Classe.

Les jeux Dipcic seront présentés à Cannes, le 1er mars 2013, durant le festival. Ils sont proposés à 30 €uros chacun, mais une offre sera faite sur le festival. 50€ les 2 jeux ! Si vous n’êtes pas là bas, sachez que c’est Millenium qui distribuera la gamme. Donc vous devrez les trouver un peu partout.

:arrow_forward: La règle officielle en PDF si vous n’avez rien compris, c’est par ici !
:arrow_forward: L’interview dans la TiTiTiVi, c’est par là !

Gangs City
un jeu de Alexis Righetti
illustré par Alexis Righetti
pour 3 à 6 joueurs
à partir de 14 ans
pour des parties de 75 minutes
édité par Diptic
Sortie prévue : Mars 2013
Prix : autour de 30 €

Le jeu comporte un "S". GangS City... Pourquoi l'avoir oublié partout, même sur la fiche du jeu? :-)

Parce que le propre de l'oubli c'est... Ah! Ben... Je ne sais plus.

:-)

En tout cas, pour avoir fait partie des testeurs, ça tient bien la route, mais faut boire un coup entre joueurs à la fin de la partie, pour "effacer" les sales coups et repartir bons amis !