[La Quête des Terres du Milieu]
Après l’intelligence artificielle, voici la bêtise artificielle !

Gears of War est un jeu coopératif dans l’univers violent et sombre du jeu vidéo éponyme. Chaque joueur incarne un Marine bardé d’armes et de capacités spéciales (mais qui finalement fait bien pâle figure au bout de quelques minutes de jeu) qui doit se frayer un passage au milieu d’une horde de créatures toutes plus méchantes et plus griffues les unes que les autres.
Personnellement, je n’aime pas les jeux coopératifs. Mais alors pas du tout. Je me dit toujours que si un joueur incarnait les « méchants » (comme dans Les demeures de l’épouvante ou dans La quête des Terres du milieu), ça aurait plus de classe et surtout plus d’intérêt. C’est un truc perso et je sais bien que je suis une minorité aux vues du succès des jeux de ce type en ce moment. Mais là du coup, avec Gears of War, ça ne me gêne pas du tout. Pourquoi ? Simplement parce que le système de jeu reproduit à la perfection la bêtise de ces créatures dans le jeu vidéo. Et franchement, je plaindrais bien l’humain qui devrait gérer ces brutes décérébrées durant une partie entière. En plus, le côté aléatoire et viscéral du jeu fait que le syndrome du « c’est moi qui commande » présent dans certains jeux coop est ici quasiment inexistant, « la » bonne méthode étant toujours soluble dans la mauvaise carte au mauvais moment.
Mais alors il reste quoi ? L’esprit d’équipe, voire de camaraderie, propre à tous ces grands bonhommes en treillis, suintant la testostérone par tous les pores de la peau. Et si on rajoute une tronçonneuse pour faire bonne mesure, on a un bon moment de fun et de sueurs froides, le niveau de difficulté étant tout de même assez haut.
Question système de jeu, chaque joueur possède une main de cartes qui représente à la fois les actions d’éclat qu’il peut entreprendre et ses points de vie. S’il joue un peu trop les héros en sautant partout le gun à la main, il risque rapidement de se retrouver haletant comme un porc sous le feu d’une bande de locustes folles de rage (les méchants du jeu). On tient aussi compte de la couverture, de l’attitude des locustes (chaque type réagit différemment en cours de jeu) et des spécificités de chaque héros (même si la différence est moins flagrante que dans d’autres jeux, Ravenloft par exemple).
Et si un Marine tombe au combat, il ne meurt pas… Ses copains doivent venir lui porter secours, la partie ne se terminant que lorsque tous les Marines sont au tapis en même temps. Les pauvres blessés graves ne peuvent que ramper en éructant quelques phrases téléphonées du genre : « vazy Raymond, laisse-moi une grenade dégoupillée, je les retiens ». Ah, comme Gorman dans Aliens… Que de souvenirs.
Et pour ce qui est du matos, c’est la vraie folie mais on commence à être habitué avec Edge (les demeures de l’épouvante par exemple). La peinture des figurines ne sera pas bien compliquée (on est dans les tons de vert la plupart du temps) mais l’effet sera saisissant avec les plateaux de toute beauté. Vous verrez peut-être ça dans une TTTV (il me faut trouver le temps de peindre tout ça, une fois que j’aurais terminé Dread Fleet).
Gears of War
Un jeu de Corey Konieczka
Edité par Edge en français
Pour un à quatre Marines solidaires
50 euros environ
Dispo