[Amyitis][Assyria][Hermagor][Martinique][Sylla]
Les règles d’Assyria sont en ligne
Un titre Ystari est toujours un moment attendu dans la communauté ludique. “Assyria” ne devrait pas déroger à la règle. Pour la deuxième fois après “Amyitis”, nous voici de nouveau plongés dans la Mésopotamie antique du côté d’Assur.
Ce jeu est signé Emanuele Ornella, un auteur italien comme son nom le laisse facilement penser, à l’actualité bien fournie puisque devrait sortir également “Martinique” chez QWG et “Hermagor” que Tilsit a annoncé en français.
Dans “Assyria”, les joueurs incarnent une tribu nomade qui va tenter de survivre dans le désert et d’y ériger des ziggourats et des puits. Pour cela, à chaque tour, il va leur falloir déplacer leur tribu dans le désert en prévoyant qu’il faudra ensuite les nourrir. Une fois cela effectué, il est alors possible de creuser des puits qui rapportent des points de victoire mais en “one-shot” ou des Ziggourats qui rapportent sur la durée. En fonction de la période, un puits rapporte entre quatre et six points et chaque étage d’une ziggourat rapporte un point. Les huttes nourries rapportent aussi, un ou deux points.
A chaque tour, des lots de cartes de nourriture sont placés que les joueurs vont utiliser pour alimenter leurs tribus. Moins un joueur prend de denrées, plus tôt il jouera au tour suivant. Et ce peut être très important car le jeu est ensuite un jeu de positionnement de ses huttes et il peut être important de jouer le premier. Lors de la phase de placement des huttes, il faut garder à l’esprit la ressource nécessaire pour nourrir la tribu qui s’y installe et en avoir en réserve. Même s’il peut arriver qu’une hutte soit placée en sachant qu’elle ne pourra pas être nourrie juste pour pouvoir placer la suivante sur une case importante. Malheureusement, le désert n’est pas propice à la fortune et seuls les bords des fleuves rapportent de l’argent à chaque tour. Les cases recouvrant le Tigre et l’Euphrate sont donc d’une importance vitale. Et pas si nombreuses.
Vitales mais dangereuses. Régulièrement (trois fois dans la partie), une crue vient ravager toutes les huttes placées sur leurs rives. Et il faut alors tout reconstruire et, de préférence, avoir anticipé un tant soit peu dans le placement de ses autres huttes. Sachant qu’il faudra continuer à les nourrir tant qu’elles restent sur le plateau. Le placement des tribus est donc très mouvant tout au long de la partie.
L’argent étant fait pour être dépensé, à chaque tour un certain nombre d’achats sont possibles. Il est d’abord possible d’ériger ou d’agrandir une ziggourat, de faire des offrandes aux dieux, d’acheter une carte Agriculture qui n’a pas été choisie en début de tour et d’aller intriguer à Assur. Cette possibilité est importante car elle est source non négligeable de points de victoire supplémentaires.
Le jeu se situe dans un degré de difficulté moyen pour un Ystari, proche de “Sylla”, par exemple. Surtout, c’est la marque de fabrique de l’éditeur, il faut plusieurs parties pour bien saisir le sens du jeu et ses actions. D’où une rejouabilité importante.
“Assyria” sera disponible à Essen et peut-être même avant. En tout cas, il est certain qu’il sera possible de l’essayer lors du Monde du jeu, du 18 au 20 septembre.
> Les règles du jeu en français
“Assyria”
un jeu d’Emanuele Ornella
pour 2 à 4 joueurs
édité par Ystari
disponible en octobre