[Cards Against Humanity][J’aime beaucoup ce que vous dites …]
Puisque l’indépendance et la transparence des journalistes ludiques semblent parfois être des problématiques le disputant avec la faim dans le monde ou la dernière crise gouvernementale, je sens désormais peser sur moi le poids du regard de l’épée de la justice. C’est donc avec une totale dépendance que je vais vous parler d’un jeu de deux potes (couillons donc) auquel je n’ai jamais joué : J’aime beaucoup ce que vous dites… J’aurais surement trouvé que c’était le meilleur du monde s’ils m’en avait filé un ou payé un coup. Non pas que je veux faire le gars qui réclame… Enfin qu’il y a pire qu’un journaliste vendu c’est le journaliste même pas acheté. Je ne peux même plus me targuer d’honnêteté. Je n’en ai même pas eu l’occasion.
Heureusement, leur éditeur est un type un minimum talentueux, et s’est dit que comme il serait présenté au prochain festival de Cannes, ce serait pas idiot d’en parler un peu avant.
Je trouve que le raisonnement se tient.
Ce qui n’explique donc toujours pas pourquoi il s’échine à publier systématiquement les jeux de Yves Hirschfeld et Fabien Bleuze. En même temps c’est vrai qu’on peut y voir un genre de voie lactée créatrice, un faisceau d’intentions, un jaillissement avec une vraie cohérence dans la crétinerie.
Et là je dis attention !
Quand on parle de crétinerie c’est très souvent par dessus la jambe. Et globalement au-dessous la ceinture mais pour une autre raison. La crétinerie, bien qu’hautement transmissible, n’implique en aucune façon qu’elle doit être traitée elle-même de manière crétine.
Seuls les philistins sont incapables de distinguer entre une régression emprunte d’une licence poétique absconse et un simple réflexe zygomatique directement issu du cerveau reptilien. Même si au final cela nous donne toujours un air idiot toutes dents dehors accompagné de tressaillements.
Fort de ces considérations giro-potiques, le dos de boîte nous indique qu’un joueur pose une question avec une carte Question et que les autres répondent avec une carte image. Image que l’on peut regarder soi-même et commenter ou montrer sans la regarder et donc ne rien dire.
S’en suit un genre de vote avec des petits coeurs que l’on empile dans un Love-Tube que s’il déborde, on a gagné. (Attention vannes glissantes probables !)
Mais le truc le plus important c’est que les festivaliers du Cannes 2017 pourront le découvrir sur place et donc en savoir beaucoup plus. Globalement on devrait se trouver pas loin de l’ambiance de Cards Against Humanity mais peut-être en moins pipi/caca.