[César et Cléopâtre][Jolly & Roger][Les Cités Perdues][Schotten-Totten]
Jolly & Roger est une des nouveautés de l’éditeur allemand Abacus et qui vient de voir une version francisée via Oya et qui devrait être disponible là de tout de suite dans toutes les bonnes ludoteries.
Scott Huntington et Shaun Graham, deux auteurs de Hambourg (mais aux origines australo-américaines) nous proposent un jeu de pirates en duo où chacun va tenter de s’enrichir le plus possible en pillant quatre riches navires commerçants.
On ne peut s’empêcher d’évoquer les Cités Perdues ou César et Cléopâtre ou même Schotten Totten puisque nous retrouvons ici le bon vieux principe d’aligner des cartes pour avoir une majorité sur un objectif précis. Les jeunes hambourgeois ont réussi le pari de cet exercice de style avec quelques pincées de règles qui rendent le challenge tendu et plaisant.
Nous commencerons par disposer les quatre navires que nous convoitons. Chacun d’eux rapportera des gains différents en fin des 8 tours du jeu : 3, 5, 7 et 9 respectivement.
Le joueur actif va alors piocher 5 cartes Pirate et les répartir en deux tas. Un fois cette mise en lots faite, l’adversaire choisi quel tas il désire prendre et donc lequel il nous laisse.
Un mécanisme de partage connu et qui pose toujours d’amusants choix cornéliens.
Un fois chacun avec son lot, on doit jouer chaque carte Pirate ramassée.
L’action de base consiste à poser un Pirate devant un navire pour l’attaquer. Le but ici est d’avoir une valeur de Pirates supérieure à l’adversaire. Chaque Pirate posé doit correspondre à la couleur du navire cible.
On peut également jouer un Pirate dont la couleur ne correspond pas mais dans ce cas, on retourne la carte qui devient alors un Perroquet de guerre mais qui ne vaut que 1.
En fin de tour, on vérifiera pour chaque bateau qui est majoritaire. Le joueur majoritaire, place alors un pion Capitaine à sa couleur sur le bateau pour montrer son ascendance. Un joueur qui reprend la majorité après l’avoir perdu remplace le jeton adverse par le sien. Pour le moment ça ne rapporte pas plus que ça mais vous allez voir que c'est important.
On peut aussi aller à l’Abordage. Pour cela, il faut avoir un Pirate de la bonne couleur ET avoir son jeton Capitaine sur le bateau visé (avoir la majorité donc). Le Pirate joué ne rejoint pas l’équipage mais va venir se cacher sous notre carte Coffre au Trésor. Nous venons de gagner la sa valeur en pièces.
C’est ainsi que nous allons nous enrichir et donc vous comprendrez très vite que pour gagner de l’or, il faut être majoritaire et pour être majoritaire il fait dépenser des cartes Pirate mais qui du coup ne seront plus dispo pour être transformées en Or.
Au bout des huit tours de jeu, la partie est terminée. Chaque joueur peut récupérer alors les bateaux où se trouvent un de ses jetons et ajouter ses valeurs à celles déjà contenues dans son coffre. Et le plus riche est le vainqueur.
Il vous faut savoir que toutes les cartes pirates ne sont pas utilisées dans une partie. On ne sera jamais sûr si une carte que l’on voudrait « tombera » ou pas.
La répartition n’est pas la même suivant les couleurs si le petit bateau vert ne vaut que 3 Or c’est qu’il existe 13 cartes vertes tandis que le gros rouge à 9 Or n’aura que 8 prétendants.
Une fois notre première partie terminée, nous pouvons passer aux règles avancées. Celle-ci consistent en l’ajout de cartes spéciales.
Deux Squelettes font leur apparition. Un Squelette est un combattant Joker, on peut donc le placer sur n’importe quel bateau et il vaut 3.
Trois Krakens viendront bouffer tout cru le dernier pirate adverse du bateau de notre choix. Miam ! Miam !
Enfin deux Pirates de l’île de la Tortue viendront transformer tous nos Perroquets en vrais Pirates (on retourne tous les Perroquets face Pirate même s’ils ne sont pas de la bonne couleur).
Et puis si nous avons un peu plus de temps, nous pouvons jouer des parties avec les cinquante cartes du jeu et des parties qui durent 10 tours au lieu de 8.
Voilà de quoi jouer en duo ou en couple dans un jeu avec de la tension et dont la prise en main est aussi rapide qu’une partie de jeu.