That is the question ! Et bien aucun des deux, ou les deux plutôt. Enfin, un peu des deux, mais pas que. Bref, comme diraient nos amis belges, c’est un jeu cooputatif.
Mais c’est quoi un jeu cooputatif ?
Alors, dans cooputatif, il y a d’abord coopératif, collaboratif. Pas besoin de donnée une définition, tout le monde connaît ce type de jeu maintenant où tous les joueurs doivent s’associer pour ne pas « perdre » contre le jeu. Bon, dans Last Heroes, les joueurs ne peuvent pas perdre tous ensemble (Dans tous les cas, le portail qui a permis au Chaos d’envoyer son ineffable armée sur terre se fermera au bout de 10 jours/tours).
En quoi c’est collaboratif alors ?
En fait, les joueurs ont besoin des autres pour terrasser les monstres.
- D’abord pour charger leurs armes. Et oui, dans la précipitation, notre équipe de chasseurs de monstres n’a pas eu le temps de le faire. Il va donc falloir récupérer des munitions dans les chargeurs des autres joueurs ou son propre chargeur pour pouvoir charger une arme et la poser devant soi. Chaque joueur a d’ailleurs un intérêt à partager ses munitions puisque chaque munition prise dans son chargeur par ses partenaires lui rapporte 1 point de victoire.
- Ensuite pour atteindre plus facilement les Lieutenants du Chaos. En effet, à chaque fois qu’un monstre est tué, une brèche est créée dans la défense du monstre placé directement au-dessus dans l’armée : le nombre d’armes chargées nécessaire pour le tuer est réduit de moitié. Cette brèche dure 1 tour et tout joueur, y compris celui qui a ouvert la brèche, peut en profiter pendant ce tour.
- Enfin, si les joueurs réussissent à récupérer tous les artefacts possédés par les Lieutenants, le jeu s’arrête immédiatement : la réunion des artefacts emplis de magie génère une instabilité du portail qui se ferme instantanément, renvoyant les monstres dans le monde des Limbes.
Tout seul, il est donc très dur de combattre l’armée du Chaos.
Dans cooputatif, il y a également compétitif. Là, ça parle à tout le monde. Dans Last Heroes, malgré le côté coopératif, il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur, celui qui aura acquis le plus de points de victoires.
Comment c’est possible si on doit aider les autres ?
Et bien, pour ça, il existe plusieurs solutions pour ne pas trop aider ses adversaires :
- Par exemple, un joueur peut tout à fait décider d’utiliser en priorité ses munitions ou ses jokers acquis, pour ne pas donner de points aux autres joueurs en leur prenant des munitions.
- Il peut également utiliser le pouvoir gagné lors de la destruction d’un monstre de niveau 1 pour récupérer dans le chargeur d’un adversaire une carte de puissance 3 (le fameux Pow ! Pow ! Pow !) et l’échanger contre une carte de puissance 1 (le Hit !) pour lui pourrir ainsi son chargeur.
- Il peut aussi choisir de prendre les munitions chez tel ou tel adversaire car celui-ci n’a pas encore acquis trop de points de victoire ou parce qu’une de ses cartes se retrouvera vidée de ses munitions.
Il existe donc plusieurs moyens pour ralentir les autres et s’assurer une place en tête.
Mais dans cooputatif, il a y aussi punitif. Dans Last Heroes, nous avons mis un peu de punitif. Pas trop bien sûr, histoire de ne pas frustrer les joueurs, mais suffisamment pour donner du piquant aux parties.
Là, ça demande des explications !?!
Avec le côté collaboratif, ce serait trop facile pour un joueur de ne pas mettre de munitions à disposition de la communauté ou d’attendre patiemment qu’une brèche s’ouvre vers un Lieutenant pour s’y engouffrer et le terrasser, tout en récupérant l’Artefact au passage et ainsi marquer plein de points de victoire. Alors pour éviter ça, nous avons ajouté quelques règles :
- Un joueur qui décide de ne pas partager de munitions et qui laisse un ou les 2 emplacements de son chargeur vides à la fin de son tour de jeu perd un point de victoire par chargeur vide (Il ne faut jamais mettre ses partenaires en colère !). Bien sûr, il peut accepter la pénalité sans broncher (et surtout parce qu’il avait peut-être un meilleur coup à faire) mais tour après tour, les pénalités s’accumulent et ne permettent plus au joueur d’être compétitif…
- Si un joueur ouvre une brèche dans le deuxième rang de l’armée et facilite ainsi l’élimination d’un lieutenant, c’est lui qui récupère l’artefact (et le pouvoir non négligeable associé) et non le joueur qui élimine le monstre. Ça change tout !
- Enfin, pour équilibrer tout ça, si tous les artefacts ne sont pas récupérés avant les 10 tours, les artefacts ne valent aucun point. Nada, Walou, Que'tchi, Peau de balle, Peanuts ! Ce qui peut changer des stratégies en cours de partie.
Le mot de la fin
Au final, tout le sel dans Last Heroes est de savoir jusqu’où aider vos adversaires pour vous aider vous-même, sans qu’ils ne vous passent devant en faisant la même chose avec vous. Il n’y a pas vraiment de traîtrise franche comme le proposent d’autres jeux (dans cooputatif, il y a coup de p… aussi) mais il y a suffisamment de situations et de faits de jeux pour faire couiner les autres.
Alors, qui veut rejoindre l’académie des Last Heroes et se faire des amis ?