le deuxième opus de la gamme familiale
Il ne perd pas de temps Alain Epron. Alors que "Maâmut", son premier jeu en tant qu'auteur et éditeur, est arrivé en boutique il y a moins de deux mois, voilà qu'il annonce déjà deux jeux à venir, toujours chez Krok Nik Douil. La semaine dernière, il s'agissait de "Froutch! la fée" dans la gamme pour enfants. Cette fois, c'est "Le marché de Samarkand", pour un public familial, comme "Maâmut", en attendant "Régents", le premier jeu de la gamme Experts.
Ce jeu de cartes basé sur les enchères hollandaises est l'œuvre de Bruno Fricout et est joliment illustré par Loïc Billiau dont il a déjà été possible d'admirer le travail sur "Machi". Il sortira en mars, au moment du festival de Cannes.
A l'ouverture de la boîte, le rapprochement avec le "Jaipur" de Sébastien Pauchon se fait obligatoirement. Des marchandises, des chameaux constituent, dans ces deux jeux, l'objet de toutes les convoitises afin d'en tirer le maximum de profit. La comparaison s'arrête là néanmoins. "Le marché de Samarkand" est un jeu d'enchères hollandaises disions nous. Cette enchère, peu utilisée dans le jeu de société est descendante, c'est à dire que le vendeur part d'un prix plafond et descend ensuite jusqu'à ce qu'un acheteur arrête le processus. Reiner Knizia, le maestro de l'enchère l'avait exploité dans "Die Kaufleute von Amsterdam" en 2000 avec l'aide d'un gros chronomètre sur que les joueurs devaient arrêter subitement. Ici, tout se fait à la voix, le plus prompt étant le premier à se faire entendre.
Au final, chaque joueur dispose d'un set cartes d'une même marchandise mais de différentes valeurs. A chaque tour, chacun en choisit une qui sont mises en vente ensemble. Le maître du souk commence alors à égrener les valeurs à partir de 10. Dès qu'il le souhaite, un joueur peut arrêter le décompte pour acheter une des cartes mises en vente qu'il paie alors à son propriétaire. Si deux joueurs veulent la même carte au même prix, pas de partage : ils n'ont rien mais paient tout de même le vendeur ! Une fois arrivé à zéro, les cartes restantes sont défaussées.
Chacun va alors se retrouver avec un lot de cartes de différentes couleurs, dix au maximum. Il ne pourra en garder qu'un certain nombre, fonction des chameaux qui auront été acquis durant la partie. Ces derniers sont mis en vente en même temps que les marchandises et achetables aux enchères également. Chaque carte Chameau a une capacité de transport et il faut avoir, idéalement, le même nombre de cartes Marchandises au final, sous peine de pénalités.
Le lot de cartes, pour rapporter, a son lot de contraintes. A la fin de la partie, chacun compte d'abord le nombre de marchandises détenue dans la couleur la moins nombreuse (Knizia quand tu nous tiens!). Ce qui signifie qu'avec une couleur manquante, c'est zéro point au compteur. A cela, il faut ajouter des points en fonction du nombre de cartes détenues en fonction de leur valeur, et non de la couleur. Par exemple, avec quatre cartes de même valeur, cela fait quatre points. Avec cinq, on passe à huit points. Côté pénalités, chaque emplacement libre sur un chameau coûte deux points. Il va falloir viser juste. Le vainqueur est celui qui totalise le plus de points de victoire à la fin du décompte.
> La fiche du jeu chez l'éditeur
"Le marché de Samarkand"
un jeu de Bruno Fricout
pour 3 à 5 joueurs
à partir de 8 ans
édité par Krok Nik Douil
prix conseillé : 24€
disponible en mars
[[Die Kaufleute von Amsterdam](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/die-kaufleute-von-amsterdam)][[Jaipur](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/jaipur)][[Le Marché de Samarkand](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/le-marche-de-samarkand)][[Mâamut](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/maamut)][[Machi](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/machi)][[Régents](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/regents)]