On ne va pas vous la faire “nous savons tout, nous vous dévoilons tout”.
Asmodee vient de créer sa filiale Asmodee Entertainment. Qu'est-ce donc ? Une structure destinée à faire du deal de licence pour élargir le champ des produits en créant des marchandises dérivées.
Le mieux c'est encore de lire l'article de nos confrères du Figaro qui explique tout bien.
Alors le truc vraiment amusant c'est le projet de film Catane. Voilà qui tient du challenge. Autant certains produits portent déjà en eux un univers et/ou une narration. On comprend bien la réussite de Lego qui a très bien su jouer sur le va et vient des licences qui leur ont sauvé la vie. Lego investit Star Wars puis produit des films d'animation Star Wars tout en permettant à leur public une belle part de créativité.
De même Ankama, habile à la création d'univers, décline ceux-ci avec brio.
Catane ze mouvie ?
La question qui se pose dans le cas de Catane est quand même le vide intersidéral de l'univers et l'absence de narration qui l'accompagne. Typique du jeu à l'allemande, le thème reste un arrière plan coloré qui donne une couleur de fond aux mécanismes du gameplay.
On se souvient encore avec hilarité du film Cluedo. Gardons également à l'esprit Battleship. Finalement une idée pas si idiote (quoi qu'on pense du film) puisqu'après tout un film SF avec des batailles et des bateaux, pourquoi pas te balancer la Bataille Navale et le nom d'Hasbro qui s'ancrera dans les esprits même si la filiation est finalement très lointaine. Là le vide intersidéral permet au contraire à une oeuvre une grande marge de liberté puisqu'il suffit qu'il y ait quelques bateaux pour que le tour de magie marketing fonctionne.
Il n'y a donc plus qu'à trouver un réalisateur avec un bon film sf d'aliens qui attaquent une colonie et le tour est joué puisqu'au final le public devra juste avoir retenu deux mots : Catane et Asmodee.
Un petit dessin animé Dobble et hop le tour est joué.
Le but est de créer une focalisation produit/marque que les liens soient étroits ou pas.
J'aimerais bien personnellement une peluche Croc mais c'est parce que je suis un vieux schnock sentimental et que cela irait bien à côté de ma peluche Cthulhu et ma collection de monstres Ultraman. Oui le produit dérivé crée de l'affectif et prépare la nostalgie des futures générations. Le soft power est toujours en marche.
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