[Masker]
Le festival de Cannes 2018 sera l’occasion de découvrir de nombreuses nouveautés dont certaines éclosent loins des flonflons des éditeurs cossus. C’est le cas du petit Ludarden que nous aimons ici beaucoup et qui nous a fait le plaisir de nous envoyer son nouveau petit que les visiteurs pourront découvrir sur la croisette ou juste après dans leur ludoterie préférée.
Ceusses qui connaissent la gamme de Philippe Proux ne seront pas surpris de voir un jeu abstrait au jolies pièces de bois coloré. Masker est né sous le signe de la croix.
Commençons pas former l’aire de jeu en plaçant les croix colorés en une zone de 6 sur 6. Au hasard de la pioche… Chaque joueur pioche en secret un jeton qui va lui indiquer sa couleur. Chaque joueur dispose de 6 croix à sa couleur dans la zone de jeu.
Le but du jeu ? Ne pas se faire manger ses 6 pièces (d’où le secret).
Une des croix est en bois naturel. C’est l’unique croix que les joueurs vont pouvoir déplacer et qui va « manger » les autres. Un pion unique pour les manger tous.
À notre tour, nous devons déplacer la croix incolore sur une croix adjacente. Celle-ci est capturée. Si nous le souhaitons, nous pouvons rejouer encore une voire deux fois.
Et pourquoi on n’en profiterais pas puisque l’on est autorisé à jouer 3 coups ?
C’est là une des subtilité du jeu.
Premièrement, nous allons empiler les croix que nous avons capturées en tas de trois. En fonction du nombre de joueurs, quand nous aurons un certain nombre de tas de capture, nous ne pourrons plus jouer. Cela ne veut pas dire que nous aurons perdu pour autant. À deux joueurs, par exemple, dès qu’un joueur possède 6 tas de 3 croix, il ne joue plus. Son adversaire pourra lui continuer.
D’autre part, la zone de jeu va se rétrécir au fur et à mesure des captures. Parfois, mieux vaut ne pas être trop pressé et se laisser des opportunités.
De plus, il existe une couleur fantôme dans le jeu. Six croix blanches n’appartenant à personne. On peut capturer ces croix comme les autres. Sauf que capturer une croix blanche permet au joueur suivant de capturer une croix n’importe où dans le jeu ! Un joli bonus. On évitera donc de capturer les croix blanches sauf que je vous rappelle que le premier coup est obligatoire et que parfois nous serons obligé de capturer une pièce (même une des nôtres) alors qu’on s’en serait bien passé…
Forcément, il arrivera un moment où la croix incolore sera coincée. Quand le joueur actif ne peut pas jouer, le joueur suivant à le droit à une capture libre. Où il le souhaite !
Et tout ça se termine forcément par l’élimination successive des joueurs et comme en Écosse, il ne peut en rester qu’un qui remporte alors la partie.
Certains diront que l’installation de la grille de 6 sur 6 prend un peu de place. Si vous n’avez qu’une table de bar pour jouer alors il est temps de découvrir la variante (très chouette) en troidé !
Cette fois, on compose une grille de 3 sur 3 mais de 4 en hauteur ! Forcément la croix incolore devra se trouver en haut. Et là nous allons nous tordre le coup, tourner tout autour et, comme la version de base, faire croire qu’on est une autre couleur que ce que l’on est vraiment…
Voilà encore une fois un jeu d’une grande simplicité, au matériel agréable, et qui peut se pratiquer quelque soit son bagage ludique.
Je vous conseille d’y jeter un oeil attentif (ainsi que les autres jeux de cet éditeur talentueux et discret). j’attend le retour des collègues du festival afin d’avoir plus de parties au compteur et voir si nous déposons notre précieux tampon « approved » ;)