Troisième salon de jeux pour moi, et deuxième sur Orléans joue, même si je n'y étais passé que rapidement l'an dernier, peut-être à cause du temps, peut-être à cause de l'agencement des stands (de mémoire, le concours Pandémie phagocytait pas mal de place... et j'ne connaissais même pas le jeu à l'époque
), ou peut-être plus simplement car j'n'avais alors remis qu'un doigt de pied dans l'milieu des ludophiles... pas un grand souvenir donc.
Toujours est-il que je me rendais au Campo Santo ce samedi midi, plutôt confiant quant à l'organisation de cette année aux vues du nombre d'éditeurs ayant répondu présent, moins par rapport aux nuages qui s'amoncelaient au dessus de l'ancien cloître. Car si le lieu est splendide, ce qui est un gros atout pour ce festival, il est aussi son talon d'achille lorsque le temps décide de ne pas le jouer, lui, le jeu. Mais le début de cette deuxième édition semblait bénéficier de la bonne influence des saints de pierre veillant depuis la cathédrale Sainte-Croix surplombant les lieux.
Entre un agencement fort bien foutu, des bénévoles aux petits soins, et un nombre conséquent de tentes disséminées sur toute la zone, on trouvait là buvette et toilettes (juste à l'entrée, on ne pouvaient les manquer
), jeux pour les petits et les grands, tentes à figurines, espace jdr, jeux grandeur nature et de plein air, mais aussi éditeurs et boutiques locales finement arcadées. De quoi voir donc ! Passant d'une tente à l'autre à mesure que les heures passaient et les gens arrivaient, je baguenaudais dans le coin des protos (merci monsieur Crussard pour votre Africa postale 1930), avant d'enchaîner quelques tables en joueurs ou spectateurs (Pingouins que j'ai acheté, Golden Horn, Le bouffon, Le petit prince, L'extension d'Abyss, et d'autres que j'ai oublié) et même de me retrouver à expliquer Colt Express à toute une famille alors que Cédric Lefebvre s'était fait la malle. Du coup, à son retour, j'n'ai pas manqué de lui sauter... figurativement au cou justement (ou était-ce l'inverse ?), pour une bonne grosse discussion sur l'extension qui sera présentée à Essen, les Ludonautes (que j'avais loupé la veille... en fait, ce sont eux qui s'étaient loupés
), le festival, les projets futurs et le jeu en général... passionnant ! Je finissais ma journée en "harcelant" (avec le sourire) Jamie et Guillaume pour une partie de Shadowrun Crossfire
rapide et vite torchée (Phal au mot "coopératif" s'étant rapidement éclipsé
), ayant opté pour un scénario baby
(il fallait bien ça pour le réussir avec les handicaps attablés) ! Une sortie à 20h30 plus tard, j'avais (avec ma moitié) passé une journée fort agréable et bien remplie donc, entre papotaches impromptus, retrouvailles familiales (mais c'est une autre histoire) et parties inédites. La nuit qui suivit s'avéra superbe, pas un nuage ne troublant le ciel étoilé... promesse d'une belle journée pour le dimanche de clôture.
Ouais mais voilà.. non en fait !
Dimanche fut pluvieux, en tous cas, jusqu'à 12/13 heures, et un brin vers 17/18 heures, et lorsque j'arrivais le midi, le festival avait pris une bonne saucée, tout comme moi. Avec le vent léger mais frais en bonus, l'aspect plein air commençait à perdre de sa superbe. Aussi, de confesses reçues par les actifs du site, le matin fut il tranquille, froid et morose, avant que la journée ne démarre de nouveau... après l'heure du repas !
Copiant mes activités de la veille, je m'essayais à Flux (ouais mais bof... vraiment !), lorgnait sur Flick'em up et ses dadas en bois, 7 Wonders Duel très demandé, Mysterium, reprenait les pions pour Raptor (vraiment bon ! encore un jeu à deux joueurs valant le détour), et Les taxis de la Marne. Je finis d'ailleurs ce résumé par ce jeu car si je ne tins pas la durée tout ce dimanche (la faute à un pull mouillé et au vent frais en guise de bonus, le couplage des deux étant assez peu agréable
), c'est bien Les taxis et leur éditeur qui ensoleillèrent cette dernière journée : à l'issue d'une partie sur un jeu plus qu'intéressant et déjà expliqué par lui-même, le charmant Matthieu d'Epenoux vint nous garder, ma moitié et moi, sous son giron pour un nouvel échange, à l'instar de celui de la veille, rien moins que passionnant. Un joli moment avec un homme charmant !
C'est d'ailleurs ce que je retiendrais de ce festival... plus que ses jeux, sa bonne ambiance, son temps capricieux, et bien entendu l'énorme travail abattu par les orgas et les bénévoles et qui laisse augurer des lendemains ensoleillés, c'est bien le contact si facile avec certains acteurs du milieu qui m'aura marqué durant ces deux jours (n'oubliez pas que je suis un néophyte dans le domaine : pour vous ça paraît peut-être commun, pour moi qui suis plus habitués aux festivals de zik, il n'en est rien
) : au-delà du simple commerce, ce sont tous des passionnés, et ils adorent partager cette passion. Mon caractère pessimiste espère même que cela durera encore longtemps.
Au final, malgré le temps, quelques détails techniques (selon moi) encore à affiner (une sono par exemple histoire de ne pas louper les dédicaces ?!), Orléans joue va probablement monter peu à peu en puissance, et c'est tout le mal que l'on peut lui souhaiter. En tous cas, quel que soit le nombre de bornes à faire l'an prochain, je ferai tout pour y être de nouveau.