Parental Advisory - Jeux Viens Vous Mr F.Faic - Explicit Lyrics

Parental Advisory - Jeux Viens Vous Mr F.Faic - Explicit Lyrics

Depuis quelques mois, il hantait la fin des entretiens de Jeux Viens à Vous.

Ce professionnel souhaitant garder l’anonymat m’avait proposé de venir bousculer les bonnes mœurs du monde ludique.

J’avais accepté après une mûre réflexion de plusieurs mois.

Les gens comprendraient t-ils la démarche ? Où irions-nous avec ces questions caustiques, volontairement bêtes et méchantes ?

Bête et méchant, oui Mr F.Faic l'a été.
Je n'ai pas été toujours d'accord avec Mr F.Faic, non, mais je souhaitai respecter mon engagement, le laisser poser chaque semaine sa question malgré parfois une certaine vulgarité , malgré le fait que j'apprécie certaines personnes qu'il a égratigné.
Mr F.Faic n'a dénoncé aucune liaison extra-conjugale du monde ludique, n'a cassé aucune amitié, n'a révélé aucun grand secret.


Certains auto-proclamés punks du monde ludique, certains très « Charlie » et d'ailleurs non visés par Mr F.Faic n'ont pas compris cette volonté de bousculer grossièrement certes, mais sans jamais vouloir blesser, en tout cas j'aime à le croire.

Nous nous excusons, si nous avons blessé certains invités. Je dis nous car si Mr F.Faic a existé c'est parce que je l'ai accepté en acceptant les conséquences.

A la fin de cet entretien absurde et réalisé avant les polémiques, Mr F.Faic révélera son identité car les choses se sont envenimées depuis quelques temps. Nous avons donc décidé de tuer Mr F.Faic, ce personnage, bête et méchant.

Tric Trac

1) Bonjour F. Faic, auriez-vous la gentillesse de vous présenter?

Mais non couillon... Je suis A-NO-NY-MEUH !

Ah ça, dans le monde du jeu, on est connus pour être très gentils et courtois, mais pas forcément fute-fute !

En revanche je peux te dire que je peux être n’importe qui. Je pourrais être le morpion de ton testicule droit en train de planter des radis et des carottes.... ou alors ton pote auteur de jeu, ou ton copain éditeur, ou ta chère amie dessinatrice, ou ce gars qui fait des animations et tient un café-jeu... Bref, tu as compris que je suis celui qui doit être quand ça pue la rose et qu’il est temps de foutre la merde ... Gentiment et avec courtoisie.


2) Vous m'avez contacté il y a quelques semaines en m'indiquant que vous aviez envie de parler de votre milieu...
Vous semblez à la fois amoureux de votre milieu mais j'ai l'impression quelque peu désabusé également...
Qu'est ce qui vous a amené à cet état en apparence antinomique ?

Mince!! La première règle c'est qu'on ne parle pas du milieu. La deuxième règle, en revanche c'est qu'on ne parle PAS du milieu. Du coup je veux bien parler du milieu parce que.... je fais ce que je veux.

Deuxième partie de réponse: je n'ai rien contre Monique, elle pue, elle est conne et raciste et elle mérite qu'on lui passe les yeux au mixer mais je ne suis pas antimonique. D'ailleurs je ne suis anti-personne. Mais oui j'aime beaucoup le jeux de société et ça m'énerve quand on lui fait du tort. C'est un milieu à la fois artistique, technique et passionnant. Je l'observe sans aucun recul ni objectivité et je serai ravi de multiplier des coups de pieds aux culs. Parce que, quand on aime on ne compte pas...

3) Qui lui fait du tort selon vous? Et en quoi?

Okkkaay les lapinoux je vais vous faire le top 3 des pires choses qui peuvent me foutre les boules à board-game-paradise !

En 3

Le manque de respect. Qu'il soit vis à vis des joueurs quand on annonce éhontément des prix injustifiables, qu'il soit vis à vis des assos quand on leur demande des PREUVES qu'on s'amuse bien avec les cadeaux qu'on leur fait ou encore vis à vis des illustrateurs quand on les fait bosser gratuitement, etc... Le respect bordel

En 2

L'orgueil, voilà un comportement bien déplacé dans un des rare medium artistique dont le but est le divertissement!! Où tu t'es vu important parce que ton jeu s'est vendu 10 000 fois? L'orgueil ça met une distance malsaine entre les gens.

En 1

Ce qui m'énerve le plus et me donne envie de leur chier dans les %&¥£# à ces #@¥£ de pute, c'est le manque d'originalité. Je n'aime pas voir que des professionnels puissent choisir l'option de la facilité!! Une copie de la mécanique d'un jeu avec une pauvre amélioration et on prétend que c'est nouveau???!!!

Si les critères de publication d'un jeu étaient:

1. Le respect économique de tous les intervenants et de l'acheteur... et tant qu'à faire le respect de la planète.

2. Que l'humain soit au centre de tous les choix... le bel humain avec un h comme hamour.

3. Que le produit/oeuvre/jeux représente une réelle originalité...

Du coup, on aurait beaucoup moins de jeux mais on y serait plus attachés.

4)Vous semblez avoir vécu bon nombres de situations désagréables et semblez être ancré dans le monde du jeu depuis longtemps... Cette ambiance malsaine que vous décrivez, elle a toujours existé ou est-elle apparue avec l'accroissement du marché ces dernières années ?

C’est tous des pourraves depuis le début !! Tu peux chercher aussi loin que wikipedia te le permet : le jeu du roi, c’était une copie, les échecs, pfff.. copie... et l’auteur du Tarot? Un dictateur bolivien !!! Ce n’est pas particulièrement ce milieu, disons qu’il y aura toujours des gens pour faire passer le profit avant, et que, qui dit le marché en accroissement, dit plus de gens, dit plus de gens biens... et dit plus de cons qui ont atterrit.

Sinon, non, pour répondre au début de ta question, ça ne fait que 2 semaines que je joue aux jeux de société modernes... Avant ça ben, principalement youporn et du poker en ligne... Mais le poker me coûtait trop cher. alors j’ai décidé d’arrêter les deux et je suis devenu méchant. Je cherchais un milieu vierge de méchants en apparence, et, comme précisé précédemment, j’ai sauté en parachute pour atterrir ici.

5 A) Sans nous dévoiler votre identité, ni votre fonction, pouvez-nous raconter comment votre arrivée dans l'univers du jeu ?

Mais t’es fou?
C’est ma vraie identité, je m’appelle Fistule FAIC. Auteur, éditeur, compositeur, danseur dans le milieu du jeu de société. J’y suis arrivé en prenant la deuxième à gauche, je cherchais le local de l’amical des chasseurs front national... La gendarmerie quoi. Et je suis tombé par hasard dans le milieu du jeu, et je me suis dit que ce serait bien plus facile de se défouler ici sans prendre une balle perdue.

5 B) Sans nous dévoiler son identité (ou pas) pouvez nous raconter votre plus grande déception que vous avez ressenti avec l'un de vos collègues ?

Hier, j’étais en pleine partie de test du monopoly, pas l’édition de base hein?! Non, la prestigieuse édition Olympique de Marseille. Et mon voisin de droite, parce que, va savoir pourquoi on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre dans ce putain de bon jeu, achète la commanderie... et là je me dit, quelle vie de merde ! J’ai bu et j’ai décidé que le milieu du jeu était rempli de cons.

Je suis allé sur PLic PLac (c’est un site communautaire de jeux, je préfère ne pas donner le vrai nom) et j’ai mis que 2 étoiles à cette version du monopoly Olympique de Marseille et sur le Forum j’ai insulté un auteur amateur qui croyait qu’il avait une bonne idée en faisant des jeux lui-même alors qu’il y a des cascadeurs professionnels et des agents et des financement participatif pour faire raquer des bourgeois et ne prendre aucun risque. Pourquoi se faire chier. Et bien tout ça ce n’est PAS ma plus grande déception. Ma plus grande déception c’est que tout ça c’est mon quotidien !

Tric Trac

6) 2 questions me viennent... Que pensez-vous de la fonction d'agent dans le monde du jeu ? Cela professionnalise assurément le monde ludique, mais certains en OFF me parlent de manières parfois inélégantes afin de placer un jeu. Quel est votre avis ? Les agents, c’est beau et c’est laid.

Certains auteur de renom co-signent un jeu avec un auteur peu connu, c’est une sorte intéressante de parrainage, une sorte d’agent.

Certains agents peu connu co-signent un jeu avec un créateur, c’est une sorte intéressante de profit, une sorte de capitalisation.

Le business c’est le revers de l’art. L’art c’est risqué, c’est émouvant, ça fait bander les intellos. Le business, c’est froid, sans risque, c’est écœurant mais ça fait bander les banquiers. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Platon (lors d’une soirée arrosée au chouchen de Vendée).

Mais pour que l’art soit diffusé, il faut une part de business. Donc, pour qu’un artiste soit reconnu, il y aura toujours des gens pour l’aider ou des gens pour profiter de lui. Quand quelqu’un vient vers toi en te proposant son aide, et que ça marche, difficile d’avoir du recul pour savoir si il t’a aidé ou si il a profité de toi. C’est dure comme débat. C’est une question profonde et qui touche à des sujets qui risque de faire chier tout le monde au risque de s’entendre dire “on s’en fout puisque tout le monde y gagne”... Et on se retrouve à manger du maïs transgénique hyper cher en grande surface...

7) Le financement participatif crée de nombreuses polémiques, il y a les « toxicomanes » des KS, qui dépensent sans compter, une frénésie parfois irrationnelle se crée sur l'achat des jeux de société chez certains. D'autres exècrent ce nouveau mode de production. Qu'en pense Mr Fistule ?

Ahahah... j’en pense quoi? Je suis juste curieux... Et pessimiste mais je m’en fout c’est bientôt la fin du monde.

Qu’est-ce qui pousse un éditeur qui pourrait financièrement éditer 5000 boites d’un jeu à 30€ à aller sur kisskstarter pour produire 3000 boites d’un jeu à 90€ ?

Ok, il y a le matériel, le plaisir du joueur... Et la thune. Mais le pire, le plus triste pour moi, et ça rejoint la question 6, c’est que tu limites les risques !! Et moins tu prends de risques plus tu t’éloignes de l’originalité et de la créativité. Si tu veux faire de la thune sur Kisckstarter, tu mises sur des licences, des gros jeux qui tachent, des figurines ultra académiques (mais très jolies), et des thèmes qui plaisent DEJA au public. Mais alors, le jeu ultra original, totalement innovant, graphiquement jamais vu... Qui va l’éditer? Tu vas me dire qu’avec les bénéfices d’un financement participatif on peut se payer plein de projet farfelus... et je te répondrais que tu crois beaucoup trop en l’être humain. Peu de gens prennent ces risques même quand ça ne leur coûte rien.

ET PUTAIN, SI VOUS GAGNEZ AUTANT FAITES AU MOINS FABRIQUER EN FRANCE BANDE DE TACHES !!

8) Pensez-vous que dans les années à venir le made in france dans le monde ludique va se développer ? D'un côté les jeux Opla et Bioviva produisent en France, de l'autre Space cowboys le fait en Allemagne, mais pensez-vous que « l'éditeur moyen » va s'y mettre ?

On ne parle plus de jeu là on parle d'écologie.

Le bon sens pour la planète c'est de produire le plus près possible de chez soi c'est souvent une solution qui n'est pas économique de prime abord mais qui évite les transports démesuré Et des conséquences désastreuses sur l'environnement. Dois-je vous parler des conditions de travail en Chine au risque de passer pour un vieux connard? Rien! Ni la nourriture, l'argent et pas plus le jeu ne justifie de faire des milliers de kilomètres pour bien vivre. Maintenant désolé j'ai rendez-vous au buffet chinois ce soir... on est jeudi c'est bières à volonté

9) Vous semblez très sévère avec vos collègues Mr F. Faic, mais n'avez vous aucune tare vous l'anonyme du monde ludique? Que pouvez-vous vous reprochez ? Produisez vous vos jeux en France ? Avez-vous bien rendu tous les services qui vous ont été rendus ?

Je n'ai pas de collègues je n'ai aucun défaut et tous ceux qui prétendent le contraire sont enterrés dans la cour arrière de mon château. Avec leurs femmes leurs enfants et leur jeux de merde.

10) En parlant de jeux, plus de 1 000 jeux différents sortent chaque année.
Certains jeux se ressemblent parfois beaucoup, vous parliez d'idées farfelues.
Quels jeux vous semble aujourd'hui sortir des chemins battus ?

Certains parlent de Timestories, 7 th continent, Unlock, d'autres voient ces jeux comme de simples adaptations de livre dont vous êtes le héros ou d'escape room n'ayant au final pas grand chose d'original. Quelle est votre point de vue et quelles sont selon vous les vraies qualités d'un jeu à l'heure actuelle ?

Noooonn? Vraiment? Plus de 1000 jeux? Bon sang mais non. Tu dois te tromper. Sinon ça voudrait dire que :

- aucun site/journaliste/boutique ou joueur ne pourrait en tester autant et donner des avis aussi éclairés et fiables.

- le marché serait en progression ou fortement saturé et que les éditeurs ne feraient que des essais de coups marketing pour sortir du lot et si au bout de... mettons trois mois, le jeux n'est pas un succès: hop ! Poubelle! Et au suivant.

- les éditeurs les plus riches pourraient remplir une vitrine de boutiques avec leur seules nouveautés sans laisser de place ou de budget aux plus modestes.

- les distributeurs convoiteraient la grande distribution comme el dorado en n'osant pas avouer que ces choix vont laisser les boutiques ultra spé à la traîne.

Non... tu dois te tromper. 300 nouveautés c'est bien suffisant. Plus de 1000... ahahah... dans une nouvelle d'Asimov peut-être.

Ensuite... l'originalité... Pour moi, les critères d'originalité sont :

- un thème peu ou pas exploré (décrocher la lune pour un jeu d'adresse ou planter des arbres en tenant compte du soleil et de l'ombre)

- un design jamais vu auparavant (des têtes de mort stylisée, des dessins aborigènes de kangourou ou des des peintures abstraites)

- une mécanique simple et qui met ton cerveau dans une situation inhabituelle (jouer avec 27 pions sur une même ligne ou mémoriser des collections de fruits en essayant de n'avoir aucun double ou d'attraper des cartes avec sa main droite ou gauche selon si c'est ton personnage à droite ou a gauche qui est adapté--)

Mais le cocktail molotov ultime c'est de poser un univers complet et dépaysant comme par exemple des estampes d'oiseaux mignons mais combattant à coup de chants et dont on ne dévoilerait son favoris en ne posant PAS sa dernière carte. Ou encore un jeu de mutants-zombies dans un zoo au look fou et a la mécanique tellement simple qu'elle aurait du exister depuis longtemps. Ou encore un bloc de bois troué et y glisser des piques de couleur en espérant faire disparaître les piques des autres joueurs par dissuasion et machiavélisme. Ou encore prendre un dessinateur de presse au trait fort et parler de la solidarité parmi les soldat des tranchées pendant la première guerre mondiale. ça se serait des jeux marginaux par leur créativité.

Le contraire de l'originalité ne donne pas forcément de mauvais jeux. Mais faire un jeu à partir d'une mécanique de jeu vidéo d'empilement, faire un livre dont vous êtes le héros dans une belle boite, faire un escape room qui fonctionne avec une application ou un jeu de domino ultra épuré et rapide, ça n'est pas de l'originalité. C'est un coup de maître éditorial. ça produit des jeux qui plaisent et donc qui se vendent et donc qui font du pognon et donc qui font des suites qui plaisent et se vendent et font un peu moins de pognon (parce que tout le monde ne peut pas se payer toutes les extensions d'un jeu) etc. Et si c'est commercialement brillant... c'est la FA-CI-LI-TÉ à coté d'éditer, par exemple, un jeu sur Corto en reproduisant les strip de BD originale...

Epilogue

Pour conclure, l’originalité c’est simple :

quand un trou du cul sort une merde, rien de surprenant.

mais quand un trou du cul sort un milkshake banane-coco... C’est original...

et ce n’était probablement pas un trou du cul.

Tric Trac

11) Vous pensez que le public a tort d'aimer les jeux qu'il aime ?

Le public est passif. Il n'a pas de responsabilité dans les choix éditoriaux.

On regarde tous la télévision (ou youtube) en se trouvant d'excellentes excuses pour le faire. Néanmoins nous subissons ce que les "créatifs" veulent bien nous donner à voir. Et oui certains regardent plus belle la vie en encourageant et enrichissant des scénaristes, des producteurs, des réalisateurs et des acteurs à produire une fiction médiocre. Et en même temps cette médiocrité pourrait mettre en valeur les productions de qualité sauf que des gens préfèrent se laver le cerveaux à la javel parfumée à la lavande plutôt que de s'instruire ou se cultiver.

Dans le jeu c'est pareil. Doit-on reparler de facilité?

Petiteaparté :

Les enfants, juger c'est mal. Ne faites pas ça chez vous. Laissez vos cons de parents le faire et s'enliser dans l'amertume. Soyez tolérants et bienveillants... moi je suis un professionnel je pratique la critique gratuite parce que j'en connais les conséquences.


12)Cannes approche à grand pas, vous serez de la partie j'imagine...
L'année dernière, une polémique est née (encore une fois) autour de l'As d'or.
Faites vous partie de ces professionnels, qui pensent qu'Asmodée achète sa victoire année après année?
J'ai été impressionné par le nombre de professionnels du monde ludique persuadés qu'un vilain barbu décidait du nom du vainqueur.

Je fais ce que je veux. Si jamais je n'ai plus de flan dans le frigo je viendrais peut-être.

Pour Phal... ce n'est pas le plus incompétent du jury. Et s'il donne l'impression de pousser ses pions, je pense que ce n'est pas si simple et ça doit l'amuser qu'on pense ça de lui.

Le hic c'est le mode de sélection : sur toutes les sorties, impossible de tout tester, alors comment choisir? Et bien on prend ce que l'on connaît et ce qui est triste c'est que c'est plus facile de connaître le dernier asmodée qui est promu partout et vendu dans toutes les boutiques.

N'importe qui, à la place de Phal ferait pareil. Quand on est face à un choix de ce type, que votons-nous si notre regard ne peut être objectif? On vote au plus simple, au plus clinquant, au plus jupiterien. Le jugement fait de nous une espèce en voie de débilisation.

Certes il y a beaucoup de jeux. Certes ceux récompensés son bons. Mais sommes nous tellement des moutons pour que ces jeux apparaissent dans tous les "top 3" des jeux préférés de tous les chroniqueurs, les joueurs et par conséquences des boutiques? En 2017 tous les classements faits sur Internet contenaient les mêmes noms... c'est chelou non? Et du coup à quoi ça sert?


12 B) Simplement parce qu'ils plaisent à la majorité des chroniqueurs, joueurs et boutiquiers?
N'est ce pas le cas pour le cinéma? La littérature? La musique? N'est ce pas un processus normal de l'être humain de se trouver des références communes?

Je me permets Monsieur F. Faic de vous indiquer que le numéro 1 du top 2017 de Jeux Viens à Vous est Docteur Pilule, un jeu édité par un petit éditeur , le 4 ème, Altitude, également édité par un petit éditeur.
https://www.trictrac.net/actus/top-17-pour-2017
Ah mais!

Puisque je peux me permettre d'être de totale mauvaise foi vu que je ne vous respecte pas... vous dites que

1.c'est humain de trouver des références communes mais que

2.VOUS avez un top différent...

Donc vous n'êtes pas humain.

Et puis qui sait? Je suis peut-être vous? Et vous vous servez de cette double identité pour verser le fiel que votre conscience enfouie. Et vous écrivez cette phrase pour semer le doute


Autre question:

Est-ce que tout le monde aime ces jeux là ou est-ce que tout le monde préfère ces jeux là? Allez soyons fous, avouons que j'aime jouer à Kingdomino. Mais est-ce que je considère que c'est pour autant le meilllleeeuuuurrrr jeu de l'année auquel j'ai joué?

Si je dis oui, les gens seront-ils rassurés sur mon "humanité" et vont-ils m'aimer parce que je leur ressemble?

Si je dis non, passerais-je pour un héros ou un connard aigris? Heureusement, je m'en branle, et encore mieux, les gens se foutent de mon avis.

Réponse subsidiaire: puisque je suis peut-être toi, j'en profite pour dire que tu es très grossier.

Restez vous même plutôt que d'être moi même Monsieur F. Faic !

13 A) Tiens d'ailleurs... que pensez vous des "journalistes" du monde ludique?
Les membres de l'équipe de Tric trac ne se définissent pas comme journalistes, d'autres ont cette prétention...
Croyez vous que le journalisme ludique existe autant que le journalisme sportif ?

A part le regretté monsieur 20.100 je ne connais pas personnellement de journaliste.

13 B) Un autre professionnel, me disait que selon lui une vingtaine de personnes faisaient et défaisaient les tendances dans le monde ludique.
Qu'en pensez vous?


20 personnes décideraient pour moi de ce que je mets dans mon panier? Je ne crois pas. En tout cas mon seul critère pour acheter un jeu c'est qu'il me plaise. Il m'arrive d'essayer un jeu suite à une suggestion mais je n'achète jamais à l'aveugle.

13 C) Comment voyez vous les liens existants entre "journalistes"/bloggueurs, et professionnels du monde du jeu? Cordiaux? Malsains? Normaux?
Certains comme Gus passe de mal aimé à soudain chéri par un éditeur suivant l'article bon ou mauvais qu'il écrit sur un jeu, comment voyez vous ce comportement?

Malsain comment? Comme violer une chèvre en lui ayant mis un masque de ma mère? Le copinage ce n'est pas malsain si c'est affirmé et conscient. Je ne mélange pas entraide et manipulation.

Conclusion: je suis surpris que 90% des gens préfèrent la même chose quand le choix est si vaste.

14) Quitte à dire du bien cette fois-ci, voudriez nous parler de Monsieur 20.100 ?

20.100 c'était le frère que je n'ai jamais eu. Il a bouleversé mon coeur et chacune de nos rencontre était un épanouissement orgasmique. Il faisait bander même son Phallus de patron part sa verve affûtée. Il m'a donné un surnom une fois et... il n'y a pas de bonne façon de mourir... je suis... incapable de continuer...

Non je déconne. Je l'ai juste évoqué parce qu'il avait réellement une carte de presse, ce qui faisait de lui un "vrai" journaliste. Alors certes, il était adorable, il écrivait bien et avait un avis pertinent mais pourquoi dire du bien de lui particulièrement ?

15) Souhaiteriez-vous dire du bien de quelqu'un d'autre alors?

Oui... de Emmanuel Converset. Il est si sexy et ses pouces, si vous saviez ce qu'il arrive à faire avec ses pouces <3...

Raaaah mais non, je ne suis pas là pour dire du bien!! J'ai la langue d'un chat, bien trop rappeuse pour que ce soit agréable pour quiconque... Et puis ils disent déjà du bien dans toutes tes autres interview, moi je tente modestement de rétablir un équilibre dans cet univers.

16) Les nominés de l'As d'or sont tombés, souhaitez vous commenter les jeux sélectionnés ?
Dire du mal du carrelage portugais ? De l'illustration tendancieuse sur la boîte de Dice forge ?

Tu vois le mal partout ! D’où elle est tendancieuse la boite de dice forge? parce qu’on dirait un truc turgéscent? un furoncle? Ce n’est pas tendancieux un furoncle... ou alors... ou alors t’es un sacré pervers monsieur “je viens” AVOUE !.

Bon, puisque tu demandes, je suis allé voir, non pas que ça m’intéresse, je m’en cogne la couille droite avec la gauche de savoir qui est nominé, mais parce que je suis quelqu’un de poli. Les jeux estampillés “as d’or” rapportent une certaine reconnaissance au festival et au prix, du coup, ils sont pas con les zozos du jury, ils ont choisi des jeux qui marchaient déjà ! maliiinnnn !! Alors comment critiquer ces jeux qui font l’unanimité sans traiter tout ceux qui les ont acheté de cons... Ah voilà : BANDE DE CONS !


Bon, je reconnais, c’était gratuit, mais jouissif. Comme je le disais, parmi ces jeux, il n’y a que des “BONS” jeux. Ils sont bien faits, ils tournent bien, ils sont appréciés et très bien vendus. Alors si on avait un chouïa d’exigence ludique, on pourrait déplorer leur pauvreté créative, mais là encore je ne peux même pas me défouler : les dés lego de dice forge sont assez originaux pour renouveler le “truc building” qui tournait un peu en rond avec des cartes, le graphisme de twin it est hyper original, bon après il y a Azul (qui est une ré-interprétation du jeu de mosaïque) et le jeu de vélo de Phal (qui devrait rougir devant leader one – vivement qu’ils sortent une version familiale de celui-ci pour surfer sur le succès de leur copie allemande). D’ailleurs, on dirait que ces 4 jeux sont extraits de quatre catégories différentes, ils ne se concurrencent pas vraiment.

Les jeux experts ont l’air tous chiants mais sont tout autant de succès depuis des mois. Et les jeux enfants, je ne les connais pas, mes enfants n’ayant comme jeux qu’une version des petits chevaux fait avec les cadavres d’insectes qu’il auront refusé de manger.

Tric Trac

17) Un petit jeu maintenant, pouvez définir chacune de ces personnes par un mot, oui un seul.

Ok mais je vais faire un truc périlleux, je vais rajouter une contrainte : ce mot va décrire ce qu'il y a de mieux chez chacune de ces personne.

Matthieu d'Epenoux, sa grande gueule

Bruno Cathala, son fan-club

Régis Bonnessée, sa fidélité

Yannick Robert, [Non donné sur Tric trac pour cause juridique]

Gaetan Beaujannot, sa femme

Didier Jacobée, sa persévérance

Croc, son aura

Marc Nunes, son expérience

Farid Ben Salem, son inexpérience

Guillaume Chifoumi, son humanité

Olivier Chanry, son... sa... ses... pfff je m'arrête avant de foirer l'expérience... on va dire comme les autres qui veulent discrètement se tirer d'un embarras : je ne le connais pas...?

Et si je vous disais Mr F.Faic que j'ai le pressentiment que vous êtes l'une de ces personnalités ?

Je suis toutes ces personnalité... ou aucune... qui sait?

18) Le jour où vous devrez quitter le monde du jeu, d’une manière ou dune autre, que souhaiteriez-vous que l’on retienne de vous professionnellement mais surtout humainement?

J'ai fait une trace de pisse à Essen en 2012, j’aurais bien aimer qu’on ne l’efface pas... Elle avait la forme d’un... Bref, c’était mon chef d’œuvre, mais j’ai peur que ce soit trop tard.

Du coup, j’aimerai qu’on donne mon nom à un paquet de chips plein d’huile de palme, de gluten et de cacahuètes et qu’on apprenne que des geeks sont morts a cause de ça parce qu’ils ne lisent pas les petits caractères et n’ont aucune conscience des conneries qu’on peut leur faire avaler en jouant avec leur passion.

19) C'est malheureusement la fin de cet entretien, Mr F.Faic, en prenant en compte votre vie professionnelle mais également personnelle, êtes vous heureux ?

Raaah putain que oui ! je suis heureux que ça se termine !!

Mais? J’ai pas le droit à la question de Mr Faic? c’est le meilleur truc de tes interviews !!


Quelle inélégance Mr F.Faic !
Mais, oui, vous pouvez vous posez une question à vous même.

Mr F. Faic :

Salut beau gosse, je vous ai rencontré hier soir et on a passé la nuit ensemble, je dois dire que ce fut une bonne surprise de voir autant de raffinement dans un seul être humain, toutefois, il y avait une odeur un peu dérangeante, c’était quoi ? La peur? le doute?
Est-ce que vous vous chiez dessus qu’on découvre que vous êtes Mathilde de Gigamic et perdre votre sainte virginité ludique ? Ou Phal et prendre un pain au figue en pleine poire – vu le nombre de calorise ? Ou Christophe Boelinger et être déclassé en prenant l’avion? Ou Fred Henry et ne plus pouvoir faire de promenades dans la Lamborghini de Marc Nunes? Ou Mathieu d’Eppenoux et... non... Mathieu ne répondra jamais à Emmanuel...

Qui êtes-vous vraiment? un lâche? un salaud ? un justicier de pacotille ? Un gros jaloux ? Un petit jaloux ? Ou pire, une femme, noire, homosexuelle, handicapée qui aimerait juste que les choses soient plus faciles ?

Non mais sans déconner... tu crois que je vais répondre à ces calomnies ??!!

Pfff... Noire.... pffff... n’importe quoi. Et pourquoi pas juif ou gaucher !


Salut, ce message est un méa-culpa.

Je suis Monsieur F.Faic. J’ai inventé cet avatar avec l’accord d’Emmanuel pour venir faire le vilain connard dans les pages des interviews de Jeux viens à vous. Le gars blasé et moqueur qui voulait provoquer un peu les interlocuteurs, pas réellement avec ses questions, mais avec des introductions imbibées de vitriol faisandé... C’était moi. J’avais laissé des indices dans toutes les interviews.

Inévitablement, quand on joue au méchant, on blesse des gens. J’ai espéré que l’auto-dérision pourrait amortir la chute de mes vannes. Raté.

Non, Piero, je ne sais pas si tu es alcoolique, et peu importe car ce n’était pas une critique, ni un jugement, c’était juste une vanne gratuite et pas drôle où je caricaturais une période à laquelle tu proposais régulièrement d’aller boire une bière et où tu avais souvent un verre à la main sur facebook.

Et quant aux autres que j’ai contrarié, je suis navré que vous ayez pris ça au premier degré. Mes interventions n’étaient pourtant pas vides de sens, mais la problématique était apportée de manière volontairement grossière et turbulente. Je suis triste de devoir me justifier d’avoir été pas drôle.

EVIDEMENT, Je regrette que ces mauvais mots aient pu ternir les chroniques très très longues* d’Emmanuel.

Longue vie à ceux qui liront et merde aux autres.


Bony

* ça c’est juste pour illustrer mes blagues pas du goût de tous.

3 « J'aime »

a la fois, c’est pas tant que c’est Une vanne pas drôle ou blessante, c’est juste insultant. Un jour, tu m’as dis: « on peut dire ce qu’on veux sur ma personne, je m’en fous, par contre je n’aime pas qu’on dise du mal de mon taff » (a quelques mots près, c’etait ton propos). J’ai jamais compris ce positionnement parce que perso, les gens peuvent penser ce qu’ils veulent de mon taff et le dire, ça ne me pose pas beaucoup de problème. En ce qui me concerne moi comme individu, pareil. Des gens m’apprécient, d’autres pas. Pas grave du tout. Par contre, me faire traiter d’alcoolo par un mec anonyme, ça me saoule grave et je trouve ça vraiment minable… maintenant, c’est juste moins anonyme, c’est déjà ça.

1 « J'aime »

Être saoulé par quelqu’un qui vous traite d’alcoolique est ce lui donner raison ?

Vanne gratuite mise à part, il sert à quoi ce texte ? Cette violence? Ce ton ?

Il y a peut être des idées intéressantes, mais c’est tellement outrancier que le propos est desservi et passe à la trappe.

Je n’ai probablement pas compris la blague.

Je ne pense pas qu’il y avait une « blague ». Bony voulait donner un ton décalé et Bourrin. Dans l’absolu, j’ai rien contre mais y a des limites et elles ont été clairement dépassées. Après, pas de rancoeur de mon côté. Manu m’a proposé un droit de réponse que j’ai décliné parce que j’ai pas été « blessé », ça m’a juste gonflé. Après, y a pas de drame hein. Juste que c’est bien de Savoir qui me traite d’alcoolo (même pour « rire »)

J’aime le ton et les gros cons, mon expérience m’ayant enseigné qu’ils sont souvent au fond moins méchants que les faux gentils, et vachement plus drôle à jouer.

Alors je pense vraiment pas que Bony soit un « méchant » et encore moins qu’il soit « con ». Pour connaître un peu le bonhomme et ce, depuis pas mal d’années, j’en pense même que c’est Le contraire. Après, ça n’empêche pas d’être maladroit ou bien relou.

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Pardon, je ne voulais polémiquer ou insulter qui que ce soit vu que dans la virtualité des réseaux, je ne connais personne réellement et que je ne m’adresse pas à des “personnes” mais à des interfaces anonymes, des lignes de codes, des avatars de bonne ou de mauvaise humeur; pas à des personnes réelles avec une vraie identité, une photo, un nom, une bio. etc…
Je ne devrais pas, je sais me mêler de ce genre de private dialogue mais, comme j’aime vraiment ce ton qui me ressemble un peu, je me suis oublié. Alors je m’en excuse, et je répète que pour moi, c’est vrai, ce type de personnage est plus agréable à jouer, au double sens théatrale et ludique bien-sûr. (Le tout étant dit sans aucune animosité envers quiconque que je connaisse ou pas.)
A bientôt.

Ha mais pas de problème hein… pis c’est pas du tout un dialogue privé. :wink:

C’est indubitablement du Bony dans le texte… qui a un style très “Hara-Kiri” … il faut dire que le bonhomme est spécialiste dans le suicide médiatique… qui est un art très particulier… et dont il est un spécialiste de haut vol.

Oui, Bony exagère (et au bout de la 2ème ligne, tout le monde l’aura compris), il en rajoute beaucoup, avec provocation, grossièreté, délires intestinaux et particulièrement imagés mais il n’empêche qu’il évoque beaucoup de choses qui sont pratiquement “tabous” dans le milieu du jeu de société :

  • la production (pourquoi ne pas tenter de localiser les productions dans l’Hexagone ou au moment en Europe)
  • la surproduction de jeux qui se ressemblent beaucoup et de plus en plus, et qui deviennent plus des produits de consommation courants que de véritable “oeuvres artistiques”. Des oeuvres calibrés, qui vont plaire au plus grand nombre, histoire de ne pas prendre de risques et de rentabiliser l’affaire.
  • la passivité du “grand public” qui suivent sans trop se poser de question les prescripteurs (ce qui limite la visibilité d’énormément de jeux)
  • le manque d’originalité et quelque part le fait qu’on réinvente la roue plutôt que d’explorer le champ de création qu’offre le jeu de société (BD dont vous êtes le héros dans Time Stories, ou refaire le coup des dominos dans Kingdomino). Pas des jeux mauvais, loin de là, mais du “déjà-vu”
  • le fantasme “Kickstarter” et du financement participatif qui, pour la majorité des cas, sert à financer des jeux timorés sous licence (Conan, Batman, et bien d’autres) plutôt que des projets vraiment originaux.
  • le côté de plus en plus entrepreneurial du jeu de société, avec la starification de certains auteurs, dont le seul nom suffit à faire vendre des jeux.

Bony a une approche radicale qui va à l’encontre des canons de notre époque. Il a une approche romantique, artistique du jeu qui est diamétralement opposé à l’approche commercial qui se développe de plus en plus dans le milieu.

Beaucoup diront que c’est une approche désuète, hors du temps, hors de tout pragmatisme. C’est bien évidemment le cas mais ça fait du bien aussi de voir un rêveur, un idéaliste, qui prend en compte le jeu de société pour ce qu’il est depuis la nuit des temps : le partage d’une expérience, d’un bon moment entre plusieurs personnes, régressif ou intellectuel peu importe. Un moment privilégié qui ne tient pas en compte des problèmes de matériel, de logistique, figurines, prix…

Après le bonhomme est un (gros) brin provocateur mais on n’arrête pas de nous seriner que le jeu de société est une grande famille et Bony en fait parti. C’est un peu le mixte entre l’ado hippie perché idéaliste qui rêve d’un autre monde et le tonton Roger salace, qui balance de la grosse vanne cradosse à souhait, qui dézingue à tour de rôle tous les membres de la famille, juste histoire de provoquer. Il nous saoûle la plupart du temps et on se dit qu’on vivrait mieux sans lui, mais c’est quand on le perd qu’on se rend compte qu’on l’aimait bien et que maintenant ce n’est plus comme avant.

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D’accord avec toi dans l’ensemble. J’ai rarement été d’accord avec Bony mais on en a souvent parlé lui et moi et ça me dérange pas du tout de pas être d’accord avec quelqu’un, au contraire.

Après, comme tu le dis, il dit et soulève plein des choses interessantes… après, le ton fait t’es donneur de leçon et ça me crispe plus perso… mais, ça, c’est perso.

Mais je n’ai rien à redire sur le fond de ses propos hein, j’ai juste répondu par rapport à ce qui m’a chauffé et dont il parle directement à la fin en s’adressant à moi. Comme tu dis, il est pas toujours bon dans la forme (Bony, j’attaque pas le physique ;)) mais c’est du Bony.

Son propos tenu par « Bony » m’aurait moins fait chier que par un pseudo moisi anonyme. La, je peux dire: « qu’il est con ce Bony » et ça s’arrete là :wink:

Je suis d’accord sur le donneur de leçon qui peut grincer (mais en même temps c’est un style comme celui de Charlie Hebdo et il faut l’accepter).

Finalement, ce qui pose question dans ce petit conflit finalement, c’est le côté “grande famille” que l’on veut donner au jeu de société alors que ça devient un secteur de plus en plus professionnel. Le tutoiement par exemple (je n’ai pas l’habitude de le pratiquer quand je ne connais pas la personne, c’est étrange…) - et parfois ce mélange vie privée / vie professionnelle qui fait que la barrière est floue.

Si on considère que le jeu devient professionnel, effectivement la remarque sur l’alcoolisme n’est pas acceptable (même en temps que boutade) car cela peut nuire à la personne mais dans la vision que l’on nous offre (les acteurs du monde ludique se tutoie, s’apprécie tous plutôt bien, le côté business, c’est dérisoire etc etc…) c’est nettement moins grave… car je crois Bony sur le fait qu’il est voulu vous caricaturer sur le côté fêtard (que pas mal de monde ont en soirée ou en privée).

Après la caricature tranche souvent dans le gras et est outrancière (et parfois tellement que finalement ce n’est pas grave car cela ne correspond pas à la personne directement mais à une sorte d’avatar donc…). Je sais que c’est dur à accepter la caricature mais bon… des “stars” (je mets volontairement des guillemets c’est relatif) émergent, il est normal qu’elle attire ce genre de choses.

Clairement, pour ma part, de ma petite lorgnette, je pense que le jeu de société a énormément évolué et qu’il est entré dans une nouvelle phase. Le nombre de jeux vendus explose et il faudra s’en tenir à une approche plus professionnel qu’à une approche “on est une grande famille”. Donc une communication qui va avec.

Il y a 6-7 ans (lorsque je me suis vraiment mis à beaucoup jouer), le public était réduit, les interactions plus faciles, les “private joke” partagés n’avaient pas autant d’impacts car dans un cercle plus fermé.

Cette coexistence entre “la grande famille” et l’approche toujours plus commercial du jeu de société n’est pas possible à mon sens.

Juste pour terminer, petite digression rapide, mais c’est dans cette conception également que je fais des critiques de jeu où je ne considère pas l’humain qui est derrière la machine, uniquement le produit fini… car le jeu est devenu depuis quelques années, quoi qu’on en dise un produit avant d’être une expérience humaine (c’est sans doute ce qui fait bondir Bony au final).

C’est rigolo Rammilica parce que autant, je suis d’accord avec toi sur le fait que le milieu se professionnalise et s’agrandisse, autant, ça reste une grande famille un peu “destroy” avec plein d’histoires mais aussi plein d’amitié et de bonheur. Le tutoiement, pour moi, n’est même pas une option parce que déjà, dans la vie, je sais pas vouvoyer et pis c’est quand même super cool le tutoiement… Ca casse pas mal de barrières.

Après, dans ce milieu, il y a des personnages publics comme les auteurs, les éditeurs, les illustrateurs etc… Et ces personnalités sont rarement derrière une table à juste enchainer les dédicaces. Les auteurs sont souvent en train d’expliquer leur jeux, le dialogue est souvent facile et les rencontres cools. J’adore discuter avec les gens à qui je fais une dédicace, c’est aussi pour ça que je refuse qu’on me donne des boites “à faire plus tard” parce que c’est un moment de rencontre que je ne veux pas louper. Tous les gens à qui j’ai fais des dédicaces me connaissent un minimum et tous ceux qui sont venus en fin de journée savent que pour m’amadouer, me ramener une bière fraîche et me laisser deux minutes pour aller me griller une clope est une belle façon d’y parvenir. D’ailleurs, j’ai deux trois joueurs belges ou francophones qui ont toujours des nouvelles bonnes bières dans leur sac pour moi parce que oui, j’aime la bonne bière. Après, lire “Pierô l’alcoolo” m’avait bien cueilli à froid et mis en rogne parce que c’est ni le lieu, ni l’endroit et encore moins la manière de plaisanter avec de la pas si “private-joke”.

Mais juste pour revenir à ce que tu dis… Derrière les jeux, le nombre de sortie, toujours plus de professionnalisme et d’industrialisation etc… Ben il y a des auteurs, des éditeurs, des illustrateurs, des animateurs, des distributeurs… Bref, des gens… Et ça restera toujours une expérience humaine. Depuis 12 ans (ou plus, je sais plus bien) que je suis dans le milieu… Il y a toujours une approche “commerciale” parce que l’idée, c’est de vendre des jeux pour en faire d’autres et en vivre mais c’est pas sale hein… Y en a qui le font mieux que d’autres, y en a qui le font plus discrètement, avec plus de classe… Mais quand même, l’idée, c’est de vendre du jeu. Les jeux, c’est des “produits”, certes, depuis toujours… Mais ça reste des jeux et c’est quand même un milieu qui reste vraiment bien cool… Pas parfait, mais bien cool.

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Bony tu étais plus drôle à la LIDJA, fais-nous signe quand tu veux, la porte t’est toujours ouverte :wink:

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J’étais déjà plus que ravie de travailler en ce moment avec Bony. Maintenant je suis enchantée.