Dans la ville de Milford aux USA le soleil est déjà couché depuis un moment. Denise et Max profitent de la soirée tandis que les enfants sont enfin couchés. Ce qui n’est pas tellement du goût d’une petite fille de 6 ans nommée Miranda qui se tortille dans son petit lit histoire de se faire une place qui ne lui donne pas envie immédiatement d’en trouver une autre. Nous sommes en mars 2003 et ce soir là, le marchand de sable a dû avoir un empêchement. Miranda sait que ce n’est pas la première fois alors elle utilise le truc qui peut faire dormir : penser à des chose douces et calmes. Un truc de papa…
Et bien ce qui est chouette se sont les princesses. Les princesses qui dorment vous voyez. Pas le genre de princesse à se tortiller dans tous les sens comme un vermisseau. Non des princesses… La Princesse étoile de mer, la princesse des roses, des pancakes parce que c’est bon…
…
Mais… elles dorment drôlement fort elles dites donc ! Ce n’est pas bien normal. Il faudrait qu’on les aide à se réveiller sinon…
Avec des Princes. C’est le boulot des princes ça.
Miranda finalement se lève dans la chambre sombre, se glisse dans le salon en s’essuyant les yeux. Papa ! Maman ! J’ai inventé un jeu !
Vous ne me croyez pas ? Pourtant la petite fille que vous voyez là et qui a bien grandi depuis, se nomme Miranda Evarts et Miranda ce soir de mars, à quelques détails près a bien eu du mal à s’endormir. Son histoire de princesses endormies fut examinée sérieusement par toute la famille : Denise la maman, Max son père, Madeleine sa grande sœur. Stephen aurait bien mis son grain de sel mais à deux ans et demi ce n’était pas bien facile.
Les quatre premières princesses de Miranda étaient un peu seules pour le jeu. Toute la famille se mit au boulot pour peaufiner cela. De nouvelles princesses, des cartes spéciales, des chevaliers, des dragons, … C’est Max qui dessina les premières cartes collées sur un jeu traditionnel et qui fit le tour de l’école.
Deux ans plus tard, quand on demanda à Jason Schneider, chargé de la recherche des projets pour l’éditeur Gamewright, pourquoi il avait sélectionné ce jeu parmi les centaines de projets qu’il recevait, il répondit simplement que la Princesse des gâteaux lui avait touché l’estomac et le cœur.
Quelques centaines de milliers de boîtes vendues plus tard, le jeu de la famille Evarts arrive en français via l’éditeur Cocktail Games.
« Sleeping Queens » est devenu « Perlinpinpin » en substituant un m au passage pour la raison que c’est plus joli pour le titre.
Nous y trouverons donc les fameuses princesses endormies dont on va mélanger les cartes pour les étaler faces cachées sur la table. Il y a princesse et princesse aussi celles-ci ont elles des points de prestige allant de 5 à 20. Réveillez 40 points de princesses et vous remporterez la partie.
Pour cela nous avons des cartes en main. Pour réveiller une princesse, il suffit de jouer un prince bien sûr. Choisissez une carte princesse et découvrez laquelle vous avez réveillé.
Autre méthode, le fou. Quand on joue un fou, on retourne une carte de la pioche. Si on retourne un 5 par exemple, en commençant par soi, on compte les joueurs un par un et le cinquième peut réveiller une princesse. C’est un peu aléatoire mais c’est amusant.
Plus filou, une potion permet de d’endormir de nouveau une princesse réveillée par un concurrent. Heureusement, la baguette magique peut empêcher cela.
Encore plus filou, un chevalier peut voler une princesse réveillée ! Filez lui un bon vieux dragon aux trousses et il détalera en préservant votre précieuse princesse !
Sinon le reste des cartes est constitué de numéros de 1 à 10. Comme elles n’ont pas d’effet, il vaut mieux s’en débarrasser pour piocher des cartes plus intéressantes. On peut en jouer une ou deux si elles ont la même valeur ou même trois si l’on peut faire une opération arithmétique. Par exemple avec les carte 8, 2 et 10 on peut dire 8+2=10. Et zou ! Trois cartes moches en moins !
Vous savez presque tout. De fait le jeu est simple et les parties peuvent être très rapides. Ce qui a fait son succès ? Et bien c’est assez trognon avec les illustrations de monsieur Jimmy Pickering (qui a bien respecté les indications de Miranda) et les parties sont toujours ponctuées d’une pointe de suspens avec quelques coups en vache qui font bien rire. Les opérations avec les chiffres ? Autant vous dire que ça passe comme une lettre à la poste ! Et franchement ! Réveiller des princesses quoi !
Une Tric Trac TV ? Oui c’est pour bientôt promis !
La petite boîte métal sera disponible le 24 mars 2014 et coutera 13€.
« Perlinpinpin »
Un jeu de Miranda Evarts, Madeleine Evarts
Illustré par Jimmy Pickering
Publié par Cocktail Games
2 à 5 joueurs
A partir de 6 ans
Langue de la règle: France
Durée: 10 minutes
Prix: 13 €