[Les Loups-Garous de Thiercelieux][Petits Meurtres et Faits divers][Petits meurtres & faits divers : au tribunal][Skull & Roses]
Mesdames, messieurs : la cours !
Chères joueuses, chers joueurs,
elle est bien ingrate la tâche qui m’est assignée ici de vous présenter ce jeu créé par un des individus les plus louches de la profession.
Œuvrant depuis des années à nous faire jouer et insuffler son vice du théâtre dans d’anodins jeux de société qui, je dois l’admettre, rencontrent un succès certain…
Il n’hésite pas à parsemer les jeux de mots les plus approximatifs dans toutes ces œuvres, il nous fait tenir les pires rôles qui soient sous prétexte d’amusement. C’est ainsi qu’on se retrouve sans vergogne à manger des petites filles innocentes dans les “Loup-Garous de Thiercelieux”, à raconter des bêtises dans le “Fictionnaire” (en forme de paquet de cigarette, il a le vice en lui mesdames messieurs) à mentir dans la peau de motards avinés dans “Skull & Roses” récompensé honteusement du prix du meilleur jeu de l’année…
Tous ces jeux furent des succès publics. Vous ne trouvez pas cela étrange ? Jamais une petite bouse refilée à un éditeur pour vider son carton de prototype et rentabiliser ses achats de carton plume ?
Non. Juste quelques jeux avec un public bien senti et paf !
Il me faut donc vous prévenir que le larron récidive avec la suite de son succès (ben voyons) “Petits meurtres & fait divers” et qui se nomme très perfidement “petits meurtres & faits divers : au tribunal”. Oui mesdames et messieurs ce Marly d’enfer a décidé de vous mettre dans la peau d’un président, d’un procureur, d’un avocat et de jurés pour décider du destin terrible de François Leboulet.
On commence par répartir les rôles qui vont “tourner” tout au long de la partie.
Le Président choisit alors une affaire dans le livret qui va bien et la lit d’un ton solennel.
Le procureur va ensuite faire son réquisitoire en plaçant de manière élégante et subtile des arguments qu’il a dans son livret à lui.
L’avocat ne les connait pas mais s’il pense en choper un, il peut objecter pour le neutraliser sous la surveillance du président.
Le narrateur dispose d’une minute trente pour parler (3 sabliers) et l’avocat ne peut objecter que trois fois. Faudra bien choisir.
Ensuite c’est au tour de l’avocat qui plaidera pour la libération de Leboulet en essayant à son tour de passer ses arguments à lui.
Le prototype du jeu
Pendant ce temps les jurés, qui disposent d’indices dans leur livret, tentent d’intercepter les arguments du procureur puis de l’avocat pour deviner combien ils en ont placé dans leur discours et qui remporte le duel.
Le président, lui, connait les réponses et tranchera.
Leboulet sera donc innocent si l’avocat a placé plus d’arguments, accusé si c’est le procureur qui en a placé le plus ou il y aura non-lieu en cas d’égalité.
Si l’avocat gagne il marquera en points le nombre d’arguments bien placés. Inversement si le procureur remporte la décision, il marquera ses arguments à lui.
Et les jurés ?
Si les jurés ont voté pour la bonne décision (coupable, innocent ou non-lieu), il marqueront 3 points chacun.
Et le président ?
Le président ne marque rien mais il est président quand même ! En plus il a un pupitre et un marteau. Alors bon !
Wanted ! Auteur à succès
Autant vous dire que je sens bien un nouveau succès et tout cela encore une fois destiné à pervertir notre belle jeunesse déjà gavée de feuilletons américains.
Honte et scandale.
Le jeu sera présenté en avant-première sur le stand de l’odieux éditeur Asmodee au festival international des jeux de Cannes 2013 mais il ne sortira qu’en boutique qu’un peu plus tard.
Personne ne sera donc épargné ???
L’auteur nous en parlait à Cannes en 2012 sur une TT TV sur place : clic !
“Petits meurtres & faits divers : au tribunal”
Un jeu de Hervé Marly
Illustré par on ne sait pas qui
Publié chez Asmodee
Pour 4 à 7 innocents dès 14 ans
Tout public
durée : environ 45 min
Disponible dans la collection printemps-été 2013
Prix non connu à ce jour