Ravenloft, la suite

Si la nouvelle boîte de la série D&D Adventure System était un élève, je lui aurais mis l’appréciation suivante : en progrès mais peut mieux faire. En effet, même si cet opus est meilleur que le précédent, les améliorations qui nous sont offertes sont vraiment minimes.
Les plus qui le font bien
Les nouveaux monstres bénéficient de figurines magnifiques avec mention spéciale pour les serpents et les ours des cavernes, absolument sublimes. Le dragon et ses petits copains les boss ne sont pas en reste. Vraiment, nous sommes gâtés. Question mécanismes, de grandes salles avec de mini scénarios font leur apparition ainsi que des civils aux comportements automatiques (comme les monstres) qui viennent apporter de la variété dans les aventures. Le jeu nous permet aussi de garder son personnage d’un scénario à l’autre lors de deux campagnes. Et c’est bien là où le bas blesse.
Vous avez demandé le niveau trois, ne quittez pas
Eh non, malgré des règles de campagne, la montée de niveau n’est toujours pas au menu. Je ne m’étais pas plaint en critiquant la première boîte mais là, ça va bien, on nous prend un peu pour des lapereaux de 2 semaines. Enchaîner une demi douzaine des scénarios à la suite, en accumulant les trésors c’est une chose mais ne pas passer au dessus du niveau 2, c’est un peu l’antithèse de Dungeons & Dragons. Bon, on ne va pas se mettre la rate au court bouillon mais si le jeu était un peu plus complet de ce côté là, on aurait le Dungeon Crawler ultime. Echouer de si peu, c’est rageant.
Une compatibilité limitée
Le principe de cette gamme, c’est que les boîtes qui la composent peuvent être mixées entre elles. En fait c’est tout à fait possible si on n’est pas très regardant sur l’ambiance mais force est de constater que les événements (par exemple) de ce jeu sont très peu en phase avec celles du jeu précédent. Ici, on est plus dans les coulées de lave, les tornades de flammes et les barbecues d’aventuriers. Bref, tout ce qui ferait tâche dans le manoir gothique du vampire. Certains monstres sont un peu plus compatibles. Les personnages, bof bof, puisque de nombreux pouvoirs ont trait à des éléments fournis seulement dans cette boîte (le poison par exemple). Pour finir, les objets magiques sont beaucoup plus puissants et risquent donc de déséquilibrer les premiers scénarios.
On ne va quand même pas se quitter comme ça
Entendons-nous bien, Wrath of Ashardalon est un très bon jeu. Il corrige nombre de défauts du jeu original et, surtout grâce aux salles, nous propose des combats épiques qui manquaient dans le premier opus. Les monstres sont réussis, les boss terrifiants et les trésors sont enfin d’une puissance qui donne envie de les récolter. On peut même dire que si vous ne deviez acheter qu’une seule boîte c’est bien celle ornée d’un dragon rouge que vous devrez choisir.
Reste que le fait de pouvoir pratiquer un Dungeon Crawler en solo ou en coopératif, c’est une aubaine que ne doit négliger aucun joueur anglophone digne de ce nom. Allez, on peut rêver lors de la prochaine boîte d’une règle du jeu enfin très précise et d’une progression digne de ce nom.
Wrath of Ashardalon
Un jeu de Peter Lee
Edité chez Hasbro
Pour 1 à 5 joueurs
Disponible en anglais
Prix 65 euros environ