[Fresko][Samarkand - Roads to Riches]
Queen Games fait réviser primaires et complémentaires
Chez Queen Games, ils fonctionnent comme tous les autres éditeurs allemands. Après Nuremberg, c’est la saison du Spiel des Jahres. Avec le printemps, arrivent donc des jeux au format familial optimisés pour décrocher le titre suprême, l’assurance d’un gros paquet de ventes ou, en cas d’échec, la certitude tomber rapidement aux oubliettes. "Samarkand (évoqué ici-même la semaine passée) et “Fresko” rentrent bien dans ce type de jeu. Voire même encore un peu plus pour ce jeu consacré à la Renaissance italienne et ses artistes peintres depuis la victoire de “Dominion” l’an dernier.
“Fresko” est pile-poil dans la cible : deux à quatre joueurs, des règles simples même si Queen Games a pensé aux joueurs en insérant trois petits modules d’extensions qui permettent d’enrichir le jeu. L’analyse inverse fonctionne encore mieux : ils ont simplifié le jeu de façon à le mettre au format “Spiel” et ont remisé ce qui a été écrémé en règles optionnelles. Ceci n’est qu’hypothèse…
Ce jeu est le premier signé Marco Ruskowski et Marcel Süßelbeck. Si la période historique de la Renaissance italienne est largement rebattu, celui des peintres et de leurs ateliers, moins. Leur but va être principalement de participer à la restauration de la fresque de la coupole de la cathédrale locale. Pour cela, il va leur falloir utiliser leurs assistants au mieux, certains allant acheter des pigments de couleurs au marché, d’autres préparant les mélanges à l’atelier ou réalisant quelques portraits alimentaires, les derniers escaladant les échafaudages pour peindre la fresque.
Chaque joueur, pour faire toutes ces actions, dispose de cinq assistants. Forcément, tout le monde ne pourra pas tout faire à chaque tour, par manque d’assistants mais aussi parce que le nombre de places dans chaque lieu est limité. L’ordre dans lequel vont se planifier les actions est donc primordial. Jouer le premier, c’est l’assurance de récupérer une action de son choix mais cela se paie. Au début du tour, les joueurs, en partant du dernier au score, vont choisir l’heure de leur lever. Plus ils se lèvent tôt, plus ils auront de chances de jouer en premier mais non seulement leur humeur devient massacrante mais aussi plus ils paieront cher les pigments au marché. L’humeur du peintre influe le nombre d’assistants qui travailleront pour lui ce jour. Voilà les éléments qu’il faut prendre en compte lors de son choix, tout en tenant compte de ce que vont souhaiter faire les autres joueurs.
Une fois l’ordre du tour décidé, il est temps d’envoyer ses assistants vaquer leurs occupations. Le jeu ne fonctionne pas de façon simpliste, chaque joueur plaçant un pion alternativement. Ici, il faut programmer secrètement ses actions, à l’abri de son petit paravent. Chaque lieu est ensuite visité, successivement, un même joueur y effectuant toutes ses actions si nécessaires. Le premier lieu est le marché où il faudra forcément passer pour acheter des couleurs. Y sont disponibles principalement les trois couleurs primaires et parfois, quelques couleurs plus rares. Le second lieu est la cathédrale où sont disposées 25 tuiles nécessitant une combinaison de couleurs définie, par exemple, un violet, un vert et un jaune. En fonction de la complexité de la palette, chaque morceau de la fresque rapporte plus ou moins de points de victoire. Les mélanges des pigments colorés doit donc être planifié d’un tour sur l’autre car c’est seulement ensuite qu’il est possible d’effectuer les mélanges. Pour cela, il faut prendre deux couleurs primaires et les transformer en une couleur complémentaire. Il est aussi possible de peindre des portraits afin de gagner un peu d’or. Il existe enfin un lieu particulier, le théâtre, qui permet d’améliorer l’humeur du peintre.
La partie s’achève lorsqu’il ne reste plus que si tuiles de la fresque à récupérer. Le vainqueur est alors celui ayant obtenu le plus de points de victoire, points récupérés exclusivement à la cathédrale dans le jeu de base. Trois variantes sont proposées à part. Elles permettent d’enrichir le jeu et de complexifier les choix. Les Portraits permettent d’attribuer des bonus particuliers, et pas seulement de l’argent, lorsqu’ils sont réalisés. Ils prennent donc plus d’importance dans le jeu. Les commandes de l’évêque sont une source points de victoire et de couleurs complémentaires mais elles obligent à une certaine spécialisation pour être réalisées. Enfin, dernière variante, l’apparition de deux nouvelles couleurs complémentaires qui rapportent d’autant plus de points de victoire lorsqu’elles sont utilisées.
“Fresko” devrait arriver dans quelques jours en boutique. Queen Games produit toujours les règles en français de ses jeux.
> Télécharger les règles chez Queen Games
(Familienspiele puis descendre à Fresko)
“Fresko”
un jeu de Marco Ruskowski et Marcel Süßelbeck
pour 2 à 4 joueurs
à partir de 10 ans
édité par Queen Games
disponible très bientôt