[Advanced Civilization][Diplomatie][Dune][Rex : Les derniers jours d’un empire][Twilight Imperium - Third Edition]
Et Dune, et de deux !
Il fut comme à l’habitude annoncé sur le site américain de l’éditeur FFG puis suivi de peu sur son pendant local Edge.
Non “Rex” ne nous propose pas une uchronie avec des dinosaures dedans pour faire différent de pas pareil. Heureusement la mode Dinotopia semble avoir fait long feu. “Rex” c’est l’empereur Lazax qui réside à Mécatol Rex. Je sais que tout cela ressemble à un mauvais roman de science fiction avec des noms à coucher dehors pour faire plus exotique mais il ne s’agit que du contexte déjà développé dans un autre jeu : “Twilight Imperium” Qui n’a d’ailleurs de light que le Twi.
En réalité, cet empereur qui se fait éliminer dès le début du jeu ne devrait même pas être là. Un autre aurait dû prendre sa place sur une planète désertique nommée Arrakis. Tout à fait ! La planète des fameux Fremens tant convoitée pour son épice décrite dans les romans fleuve de Frank Herbert à partir de 1965.
Le premier jeu s’inspirant de cet univers se nomme sobrement “Dune” et fut publié pour la première fois en anglais chez Avalon Hill. Il rencontra un tel succès que deux extensions suivirent bientôt.
“Dune” fut francisé par Jeux Descartes assez vite et le jeu bien qu’exigeant et non exempt de défauts est devenu un des symboles des jeux modernes pour les vrais joueurs qui alternaient alors avec quelques parties de “Diplomatie” ou de “Civilization”.
Ce “Rex” n’est en réalité que la ré-édition de “Dune” même s’il semble qu’on ait perdu deux des auteurs initiaux en cours de route. FFG voulait depuis longtemps faire une édition révisée de ce fleuron du jeu de plateau mais voilà, les négociations pour l’obtention des droits ne se passèrent pas à leur avantage.
Projet terminé ? Non, adieu Dune et ses vers des sables, FFG possède suffisamment d’univers construits pour leurs innombrables jeux et celui de “Twilight Imperium” était celui qui était à la fois suffisamment riche et qui permettait, moyennant quelques torsions légères de se plier aux règles de l’ancien “Dune”.
On y retrouve ce que nos collègues d’outre-Atlantique nomment le Simultaneous Dial Based Order System qui est devenu en français la roue de combat.
Ce petit ustensile permet lors des affrontements de programmer à l’avance le nombre de troupes combattantes (qui seront perdues quoiqu’il arrive), le personnage qui les dirige et une carte de stratégie (les armes dans l’ancienne version).
Le but du jeu reste le même, conquérir trois forteresses ou remplir les conditions de victoire de la race dont on préside au destin.
Si au bout de huit tours, personne n’a rempli une de ces conditions, des éléments d’évaluation permettront de connaître le vainqueur.
Si le nombre de tours est désormais fixé ne croyez pas pour autant que le jeu sera court. Comptez entre 1 et 4 heures suivant les cas de figures.
On y retrouve également les cartes de traitres qui faisaient la joie (ou le malheur) des joueurs de “Dune”. L’un ou plusieurs des vôtres a peut-être été retourné contre vous et se dévoilera au grand jour durant la partie.
Et la tempête ? Arrakis était constamment balayée par une tempête qui faisait le tour de la planète avec une incidence sérieuse sur les zone où elle s’arrêtait.
Pas de tempête sur la capitale de la galaxie mais des bombardements réguliers dont on imagine bien qu’il vaut mieux ne pas se trouver dessous.
Ce sont de jolies figurines de Dreadnought qui indiqueront la zone bombardée. Un paquet de cartes spéciales indiquera à chaque tour son déplacement.
Plus non plus de collecte d’épice mais une collecte d’influence (l’argent du coin). Là encore, des cartes reflèteront les “poussées” d’influence dans certains lieux.
Combats simultanés avec bluff, alliance, traitrises, menaces, pots de vin, on retrouve tous les éléments qui faisaient de “Dune” un jeu particulièrement immersif.
Certains points de règles ont été revu afin de moderniser la chose. Il est désormais interdit de faire des alliances quand on joue à trois et dans les autres cas, il n’est pas possible de s’allier à plus d’un joueur. Des règles que les vieux joueurs chenus de “Dune” appliquaient déjà.
Je vous laisse regarder le matériel fourni dans la boîte sur la fiche du jeu. C’est du lourd.
Alors ça vous tente d’adopter “Rex” ?
“Rex : Les derniers jours d’un empire”
Un jeu de Bill Eberle, Jack Kittredge, Peter Olotka, Corey Konieczka et John Goodenough
Illustré par plein de gens
Publié chez Edge pour la VF et la VEs
Un jeu pour 3 à 6 joueurs à partir de 14 ans
Public connaisseurs
Disponible plus tard mais dans l’année