[Québec 1608 - 2008][Richelieu]
Du boucher à la reine
Si je vous dis Félimare, Lucifer, Ludovic-le-Cruel, Ludoviska, Mimi-Piaillon, Mounard-Le-Fougueux, Perruque, Rubis-sur-l’ongle, Serpolet, Pyrame, Thisbe, Racan, Soumise ou Gazette. Ça vous dis quelque chose ?
Cette petite énigme serait sans doute un peu délicate s’il n’y avait les moteurs de recherche et surtout le titre de la news. Ce sont donc les noms des chats de monsieur Armand Jean du Plessis de Richelieu dit Richelieu pour les potes et autres ennemis mortels.
Non vraiment un homme qui porte des robes rouges et nomme un de ses chats Lucifer ne peut pas être mauvais. Encore que je ne suis pas sûr qu’il a laissé de très bon souvenirs chez certains. Les protestants par exemple.
Ce qui est bien est que tout ceci n’a aucun rapport avec le jeu dont je veux vous entretenir. Enfin si mais bon pas trop.Mais un peu quand même.
On parle parfois du goût pour les jeux avec des noms de villes connues mais c’est oublier trop vite tout ceux qui portent des noms de personnages historiques !
Mais que diable ! Pourquoi ces estrangers à la France de chez White Goblin viennent s’installer dans notre histoire nationale ! D’ailleurs, ils auraient bien le droit mais l’explication nous vient d’ailleurs puisque le jeu en question est signé de monsieur Olivier Lamontagne, lui même, sous vous applaudissement mesdames messieurs !
Ce qui est amusant c’est que le jeu est né dans son esprit fertile lors des tests d’un autre jeu : “Québec” créé par ces potes québecois.
Olivier Lamontagne imagine alors dans une vision hallucinée comment “jouer” avec le compteur de point traditionnel qui fait le tour de nos jeux européens.
Par exemple plutôt que de rajouter un +x après un tour complet, si on disait que le score retombe à zéro ? Une idée excellente que j’ai moi-même eu un jour mais comme je ne fais pas de jeux, on s’en moque. Alors arrêtez de m’interrompre tout le temps avec vos histoire persos.
Dans ce “Richelieu” vous allez donc incarner des personnages un peu puissants de l’époque de Louis XIII en plein imbroglio politico-religieux à l’échelle de l’Europe.
Allez-vous prendre parti pour les puissssssances zétrangères ténébreuses zé diaboliques, la reine perfffide et ffffourbe ou ce bon Richelieu qui écrabouille du protestant pour nous sauver de la fin du monde ?
Sans doute, pour des raisons viles et cupides ferez-vous les deux. Et vous aurez raison. N’oublions pas de tirez les leçons de l’histoire.
Sur le plateau des zones verront des complots s’installer. Derrière votre paravent (votre alcôve, votre garçonnière, votre cave à complots) vous aurez vos petits pets, vos émissaires dévoués qui agiront sur vos ordres.
En fonction de l’ordre d’arrivée dans un complot, il vous faudra débourser plus ou moins de pièces d’or. Idem si vous voulez envoyez plusieurs émissaires.
Chaque complot, suivant pour qui il tourne à son avantage, apportera des bonus divers. Pour celui qui y a le plus contribué bien sûr, mais aussi, dans une moindre mesure, pour celui qui aura aidé (le second en points). Les autres rien. Bien fait.
Bon et alors quand joue t-on avec cette fameuse piste de score ? Et bien un peu tout le temps… Pour vous donner un exemple si votre marqueur de prestige est derrière celui du cardinal vous aurez deux actions par tour. Si vous êtes devant lui, comme vous êtes un péteux, vous n’en aurez qu’une.
C’est fourbe à souhait j’adore ! Bruler des hérétiques, empoisonner des intrigantes, trousser des servantes, verser des pots de vin aux espions, trahir, mentir, … Mais quelle époque formidable !
Bon en attendant, vu de loin avec ma lorgnette en cuivre, il me semble que ce jeu de mises cachées (mais pas toujours) avec quelques subtilités parait pas si mal. Seulement voilà, nous n’avons pas encore testé alors restons prudents avant de verser des pots de vins empoisonnés aux Hollandais gobelins.
On s’en recause à la sortie. Quand ? Et bien White Goblin annonce début juin de c’est donc super bientôt, donc un peu après chez nous, le temps que la calèche arrive chez Iello. Les règles sont en français entre autres.
Allez un bec pour vouz’autes là. Et n’oubliez pas de jouer de la casserole.
“Richelieu”
Un jeu de Olivier Lamontagne
Illustré par Marco Morte
Publié chez White Goblin
Pour 2 à 4 comploteurs de sales traitres d’au moins 10 ans
Durée estimée de partie : 60 min
Public : novice + ou amateurs - c’est selon
Disponible surement en juin
Pour un certain prix