L’approche de la fin d’année est toujours porteuse de bonnes résolutions ce qui explique sans doute pourquoi je vous parle aujourd’hui de Roadkill qui fut publié en septembre dernier. Rassurez-vous ma pile branlante de jeu à traiter est encore d’une bonne hauteur et l’on devrait voir ainsi quelques retardataires pointer le bout de leur nez de temps en temps.
Sous son aspect un peu strict mais tellement séduisant, Roadkill conserve ses attraits mystérieux tant qu’on n’a pas fait sa première partie.
Chaque joueur va disposer d’un joli tronçon de route campagnarde qui est toute vide et belle en début de partie. Ce plateau minimaliste va venir se remplir de cartes durant la partie et dans ces cartes il y en aura des très vilaines et des toutes mimi. Le but étant qu’en fin de partie nous ayons devant nous le plus gentil tronçon de route. Comprenez pas là, celui avec le moins de bestioles écrabouillées.
Voilà un humour noir assez réjouissant et un matériel de jeu superbe que l’on doit au talent de monsieur Lucas Guidetti Perez. Le jeu est de la main de Martin Nedergaard Andersen qui nous a préalablement proposé des jeux de qualités très diverses mais nous savons dès lors que nous sommes plutôt ici dans du familial/jeunesse léger.
Une partie se jouera en trois manches.
À notre tour, notre choix sera simple puisqu’il s’agit de prendre une de 6 cartes en main et de la poser soit sur notre route soit sur la route d’un adversaire.
Les cartes sont les suivantes :
- - Des Animaux : c’est trop mimi
- - Des Animaux écrabouillés : c’est trop triste (donc plutôt pour les copains)
Il est toujours possible de recouvrir un animal mort par un animal vivant de la même espèce. Évidemment le côté zombie de la chose ne vous échappera pas mais comme vivant c’est mieux que mort, on passera sur les questions des enfants demandant pourquoi le bambi il est revivant…
De la même manière, il est possible de placer un animal mort sur une carte posée du même type d’animal vivant : Hoooo ! Pas de chance Bambi est reremort !!!
Attention, un même animal ne peut se trouver deux fois d’un même côté de la route (la ligne jaune sépare donc la route en deux). Nous ne sommes pas en période de rut !
- - Le Vétérinaire permet de retirer un animal mort posé sur une carte animal vivant. (Che fois gueu vos exbériences ont portées leurs fruits dokeurr !)
- - Le Klaxon fout les miquettes à un animal vivant posé sur un mort (dehors le zombie ! Pouet ! Pouet !)
- - Le Camion aplatit un animal mort et personne ne peut plus le bouger. (Je crois qu’on a un essieu qui couine Robert…)
- - La Nettoyeuse permet d’enlever tous les animaux mort d’une moitié de route. (Dis au revoir à kiki le monsieur l’emporte)
- - Le Panneau occupe un emplacement vide et reste.
Quand une Route d’un des joueurs est pleine de cartes (4 en haut et 4 en bas) la manche est terminée.
Nous allons alors tirer autant de jetons Points de Victoire que de participants. Ces points vont de 1 à 4. Celle ou celui qui a le moins de cadavres et de Camions sur sa Route et dans sa main, prendra le jeton le plus élevé et ainsi de suite.
Au bout des trois manche, la joueuse ou le joueur avec le plus de points sera vainqueur.
Sprotch le hérisson
Le jeu avait tout pour nous plaire. Un thème humour noir et second degré, des graphismes sobrement superbes. Au final nous nous retrouvons avec un Mille Bornes revisité. Suivant votre ambiance familiale et votre degré de geekisme, vous opterez donc pour ricaner des crevaisons en apprenant les additions ou en ricanant d’écraser le petit hérisson de vos enfants en apprenant… à ranger les cadavres devant chez soi.
Là c’est vous qui voyez, on ne peut pas vous conseiller sur des questions d’éducation et de philosophie aussi complexes. Sans compter notre lâcheté légendaire…