[Siberia]
Des aléas de la gestion…
Reiner Stockhausen a décidé de nous offrir du rêve, de l’aventure. Oui. Il nous propose un jeu répondant au doux nom de “Siberia”. Là, tout de suite, on imagine les traineaux, les chiens, les ours, la banquise… Mais pas du tout. Non. Vous n’allez pas jouer un aventurier qui part affronter le froid et ses dangers, mais plutôt un chef d’entreprise qui va essayer d’exploiter au maximum les ressources naturelles de la région pour s’en mettre plein les fouilles afin d’être le plus riche à la fin. Remarquez que cela peut en faire rêver quelques-uns.
Au-delà du thème, nous sommes devant un pur jeu de gestion à l’allemande avec des ressources et des ouvriers, des kubenbois et des Meeples. Le bonheur si comme moi le décorum vous est égal et seule la mécanique compte.
Dans “Siberia”, vous avez un plateau central représentant un bout de la Sibérie, et un plateau personnel pour gérer vos ouvriers et ce qu’ils vont faire. La mécanique générale est simple. Le jeu se déroule en tours et un tour comporte deux phases. La première phase consiste à placer les 6 jetons, que l’on a piochés aléatoirement dans le sac noir en début de tour, sur son petit plateau personnel afin de pouvoir déclencher des actions à la phase 2. La seconde phase consiste, en l’application, ou pas, des actions offertes par le placement de ces jetons « action » à la phase 1. Simple.
Bien sûr, cette simplicité apparente propose certainement –nous n’y avons pas joué- des richesses de stratégie avec de l’opportunisme dedans. Forcément, avec le tirage dans le sac noir… L’idée générale étant que vous pourrez déclencher une action seulement lorsque deux jetons seront posés sous un « métier » ou une « matière première ». Ces jetons sont quasi tous à double proposition, vous devrez donc choisir quelle partie vous allez utiliser pour l’assigner. Ensuite, il faudra choisir l’ordre dans lequel vous allez déclencher ses actions, sachant que les joueurs vont les appliquer une à une, joueur après joueur, jusqu’à ce que l’on passe, les uns après les autres… Vous allez pouvoir essayer d’anticiper ce que vont faire les autres pour optimiser vos coups…
L’objectif étant d’aller vendre tout ça à la bourse, vous avez des métiers, comme le Manager, le Logisticien, l’Ouvrier, le Vendeur et l’Investisseur…
Oui, mais comment je gagne ?
Les ressources étant limitées, quand une région est vide, on ne peut plus y aller, et quand trop de régions sont condamnées ou que trop de ressources sont épuisées, la partie prend fin et le plus riche est déclaré « Grand Vainqueur ».
“Siberia” est édité par DLP Games et proposé en France par Oya. C’est un jeu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 10 ans pour des parties de 60 minutes. Un pur représentant du gabarit de format actuel dans le jeu de plateau dit Européen. Il est vendu autour de 46 €uros.
“Siberia”
un jeu de Reiner Stockhausen
pour 2 à 4 joueurs
à partir de 10 ans
pour des parties de 60 minutes
chez DLP Games
Distribué par Oya