Skymines : Mombasa dans l’espace !

[Mombasa][Skymines]

Mombasa, c’est le premier gros jeu d’Alexander Pfister, celui qui l’a révélé au grand public des eurogamers, vainqueur du Diamant d’or en 2015. Épuisé en boutiques depuis bien longtemps, Super Meeple nous en propose une réédition tant attendue ! Oui, mais voilà, dans Mombasa, l’objectif était de coloniser le continent africain… Difficile aujourd’hui de proposer un jeu sur ce thème. Qu’à cela ne tienne, colonisons donc la Lune !

Le plateau principal représente la Lune (ou des astéroïdes sur son autre face) et les différentes compagnies qui s’affrontent pour en extraire les ressources. Les joueurs incarnent des investisseurs qui financent ces compagnies, collectent de l’Hélium-3 et réalisent des recherches scientifiques pour gagner le plus de crypcoins possible au terme des sept manches de la partie.

Une pincée de deckbuilding

Au début de la manche, chaque joueur choisit trois cartes de sa main et les place sur ses trois emplacements d’actions au bas de son plateau personnel. Elles lui permettent de réaliser la plupart de ses actions pendant son tour. Les cartes Ressources de même type ou Énergie s’additionnent lorsque l’on déclenche leur pouvoir. Être majoritaire dans une ressource permet de gagner des bonus intéressants grâce aux jetons correspondants.

Une belle vue de la Lune

Comme souvent dans ses jeux, Pfister mélange plusieurs mécaniques dans Skymines. Il y a un peu de deckbuilding dans celui-ci et les ressources Titane, Minéraux et Carbone permettent d’acquérir de nouvelles cartes au marché en payant leur coût plus celui de leur emplacement. Les cartes achetées sont directement ajoutées à notre main. L’excédent de ressources peut être utilisé pour avancer sur les pistes de compagnies.

Une fois la manche terminée, on récupère toutes les cartes d’une de nos piles de défausse au-dessus de notre plateau joueur, puis on place chaque carte de notre zone d’actions dans une défausse différente. Ce choix est donc déterminant pour préparer les manches suivantes.

Une poignée de majorité

Quatre compagnies tentent de s’accaparer les ressources lunaires. Dépenser votre énergie dans une compagnie vous permet de placer ses succursales sur la Lune, de gagner les bonus des secteurs sur lesquels vous les placez, et même de virer les succursales des autres compagnies. Je n’utilise pas le terme de compagnies « adverses » volontairement, car il est utile de jouer sur plusieurs tableaux pour récupérer plusieurs fois les récompenses des secteurs lunaires et gagner les bonus des compagnies.

Le marché des cartes pour enrichir votre deck

Ces bonus sont obtenus lorsque l’on franchit certains paliers sur les pistes de compagnies. Franchir des paliers permet également de gagner des actions de la compagnie qui en fin de partie sont multipliées par le nombre de crypcoins visibles sur les emplacements vides des succursales posées pour obtenir votre score. Il est donc malin d’avoir beaucoup d’actions d’une compagnie très présente sur le plateau central. Mais attention, il faut parfois payer cher en crypcoins pour passer ces paliers.

Un soupçon de développement

Sur votre plateau personnel, vous disposez de deux pistes sur lesquelles progresser pour gagner des points en fin de partie. La piste d’Hélium-3, à gauche, progresse lorsque vous utilisez une carte Ingénieur dans votre phase d’actions ou grâce à l’occupation de certains secteurs de la Lune.

La piste de recherche, à droite, nécessite de remplir les demandes indiquées sur les jetons recherche qui la composent en plaçant les cartes correspondantes dans votre zone d’action (avoir 2 Énergies et 2 Minéraux par exemple). Les jetons Recherche s’obtiennent en dépensant des points de science et on avance sur la piste en jouant une carte Chercheur dans la zone d’action.

La piste d'Hélium-3 à gauche et la piste de Recherche à droite

Passer des paliers sur ces pistes permet de débloquer un nouvel emplacement de carte pour chacune, octroyant ainsi la possibilité de poser une carte de plus au début de chaque manche !

Un excellent Pfister

Une fois les sept manches terminées, on procède au décompte des points de victoire. Au nombre de crypcoins que l’on possède s’ajoutent les points dans chaque compagnie et les valeurs des pistes de recherche et d’Hélium-3. Le joueur ayant le plus de points l’emporte.

Comme d’habitude avec cet auteur, j’éprouve une grande facilité à rentrer dans son univers et j’apprécie immédiatement ses mécaniques. La gestion de sa main de cartes et la programmation des cartes à récupérer dans les défausses sont cruciales pour espérer l'emporter. Je voulais essayer Mombasa depuis très longtemps et j’ai été conquise par cette version rethématisée. Le matériel est absolument génial avec tous ces éléments en bois et ces boîtes à monter pour ranger les ressources !

Les super boîtes pour contenir les ressources !

Le rejouabilité est garantie par les pistes de compagnies et le plateau principal recto verso, et des tuiles Recherche de départ à foison. Et si vous arrivez quand même à vous en lasser, le jeu propose une campagne en quatre chapitres ajoutant des modules supplémentaires ! Enfin, un « automate » est disponible pour jouer en solo, mais aussi à deux ou trois joueurs, pour augmenter l’interaction.

Fiche technique

Éditeur : Super Meeple

Auteurs : Alexander Pfister et Victor Kobilke

Illustrateur : Javier Inkgolem

Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs

Âge : 14+

Durée : 75-150 minutes

6 « J'aime »

ça donne envie !

1 « J'aime »

Bobby qui digère son foie gras bien gras

c’était saumon hier :wink:

Oui, j’ai craqué sur ce jeu à la mécanique trèèèès bien huilée et la tension - interaction forte autour de la table. Un plaisir qui ne durera pas moins de 2 heures, c’est certain !

1 « J'aime »

Le wokisme gagne aussi le monde ludique (soupir…). Les mâles blancs hétéros se dépêcheront de faire une “bataille”. Pour l’instant, le roi est encore plus fort que la reine. Enfin pour l’instant. Bientôt un éditeur nous sortira un jeu non genré. Je propose de remplacer les personnages historiques par des poules, des lapins et des cochons.

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