[Siggil]
Les esprits sont volages, mais vous armez de vos cartes vous avez le pouvoir de les capturer. Pour cela vous allez devoir entrer dans le Siggil, avec ce que cela implique de dangers et de mystères. Etes-vous prêts à lire la suite pour savoir comment pénétrer dans le Siggil et ainsi défaire les sceaux magiques qui emprisonnent les esprits ?
Siggil
Un jeu de Henri Kermarrec
Illustré par Maud Chalmel
Publié par Capsicum Games
1 à 4 joueurs
A partir de 8 ans
Langue des règles: Française, Anglaise
Durée: 20 minutes
Prix: 15,00 €
Plusieurs dispositions
Les cartes qui vont servir de terrain de jeu pourront être disposées de 5 manières différentes, toutes étant indiqué à l’arrière de la règle. Celles-ci sont très importantes, car ces dispositions sont faites en étage, l’un étant face cachée et le suivant face découvert. Une bonne partie du jeu se base donc sur ce concept, qui me fait penser au Mah jong, et permet ainsi au jeu de se renouveler, de plus c’est très ludique pour les enfants.
Une fois cette disposition effectuée, la partie peut commencer. Votre but sera alors de réunir un certain nombre d’esprits, différents selon le nombre de joueurs, ou bien d’en contrôler le maximum lorsque la dernière carte de la pioche est tirée.
Déroulement
La partie débute, la première carte est récupérée directement sur le terrain de jeu, bien entendu il faut que celle-ci soit accessible, et donc non coincée par une autre. Ensuite elle rejoint secrètement la main du joueur. Le joueur suivant prend une autre carte, c’est alors que la carte qui se trouvait en dessous devient alors accessible et est directement retournée afin d’afficher un joli 4 sous le signe de la tortue. À leur tour les deux autres joueurs récupèrent également une carte, d’autres cartes sont libérées et retournées, parmi elles se trouve un esprit (on la reconnait à son chiffre de différente couleur et son illustration). Celui-ci est alors récupéré et mis de côté, il sera désormais possible de le capturer. Mais pour cela faudra-t-il encore posséder les cartes nécessaires. Car il existe 3 manières de capturer les esprits :
- En jouant 3 cartes de la famille (symbolisé par une icône), ou 3 cartes ayant le même chiffre que celui de l’esprit convoité. A 4 joueurs 2 cartes suffisent.
- Vous pouvez aussi voler l’esprit d’un autre joueur en jouant une carte de plus que la série associée à sa carte.
- Enfin, vous pouvez reprendre une carte volée en jouant une carte de plus que la série complétée par le voleur.
Une fois joue les cartes ne sont pas défaussées, mais posées devant le joueur. D’ailleurs, un esprit fut capturé lors de ce tour par l’un des joueurs, celui-ci a alors posé devant lui 3 cartes de « plume » et a pu ainsi récupérer l’esprit n°7, où un personnage portant un masque au long bec illustre la carte. Les tours se poursuivent et leur avancée dans le passage (nom donné à cette formation) continue, récoltant au passage des cartes tandis que les rangées se vident et que les esprits se dévoilent. D’autres esprits sont capturés, puis volez, mais l’un des plus chanceux parvient à récupérer l’un d’entre eux. La tension monte, car tous les esprits ne sont pas sortis et le nombre de cartes sur la table diminue. Les joueurs scrutent le jeu de chacun, tentant de trouver une faille à exploiter pour voler le bien des autres. Mais au tour suivant le joueur le plus malin parvient à capturer 3 esprits mettant fin au jeu.
Un joli dépaysement
Siggil n’est constitué que de cartes, vous y adonner sera donc assez simple. Ces cartes rangées en famille disposent d’illustrations de toute beauté, chacune ayant un symbole pour la différencier. Quant aux esprits uniques, ils sont tout aussi jolis. Facile à transporter dans sa petite boite Siggil est un très joli jeu qui dispose d’un univers graphique réussi et dépaysant. Et cela, pour un prix modique.
La règle se lit en quelques minutes et les différentes dispositions de départ permettent de bien renouveler le jeu. Celui-ci est assez simple d’accès, il sera donc aisé de le proposer à un public assez large, surtout que les cartes restent très souvent un matériel connu de tous, permettant une immersion immédiate.
Voyager
Siggil dispose d’une part de hasard avec les cartes face cachée, mais demandera aux joueurs d’être surtout attentifs et opportunistes, car le jeu devra être observé en permanence afin de prévoir ses coups à l’avance et ainsi deviner quelle série sera avantageuse. Il y a donc deux manières de jouer à Siggil : à la cool en avançant tranquillement dans le jeu, en ne prévoyant ses coups que sur le coup, en bien en tentant de lire le jeu et donc de prévoir sur plusieurs tours. Bien entendu les joueurs expérimentés joueront de la seconde manière, mais pour les autres l’expérience ne sera pas désagréable non plus, en proposant un jeu léger et fluide. Les joueurs moins expérimentés viendront à la seconde manière de jouer au fur et à mesure. Et ce point est un véritable avantage pour le jeu qui peut être joué ainsi par le plus grand nombre, il faudra juste prendre garde à la différence de niveau. Mais dans tous les cas le plaisir sera là, et chaque public y trouvera son compte.
Siggil est un joli et plaisant, aussi à regarder qu’à jouer. Disposant de plusieurs niveaux de jeu et de lecture, il conviendra au plus grand nombre, proposant une expérience riche et intéressante qui ne peine pas à se renouveler et à être emporté partout. Un certain suspense entoure le jeu avec la sortie progressive des esprits, et augmente aussi sa durée de vie et la tension des parties. Un excellent cru de rentrée que ce Siggil.