The big Idea : Le retour des grandes idées

[The Big Idea]

Lépine et le marketing

The big Idea : Le retour des grandes idées

“The big Idea” ? Le nom vous dit déjà quelque chose ? Normal; c’est un jeu de monsieur James Ernest le génial créateur des éditions Cheapass Games qui a défrayé la chronique ludique en sortant une série de jeux souvent crétins-crétins avec un parti prix cheap. Des jeux sous enveloppe avec un matériel essentiellement constitué de cartons (parfois colorés Ooooh!) photocopiés et coupés au massicot.

Tout le reste du matériel (pions, billets, jetons,…) étant déjà censé se trouver dans des boîtes déjà possédées par les joueurs était seulement communiqué sur la règle.

Parmi les jeux édité ce trouvait “The Big Idea” qui a même connu une édition semi-deluxe avec plus de matériel. Une grande trahison de James Ernest à mon humble avis mais qui n’entacha heureusement pas le capital sympathie accumulé par le personnage.

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Finies les expériences underground sur la forme, revoici “The Big Idea” qui revient en France sous une nouvelle apparence et chez Funforge.

On ne saurait que dénoncer ici l’influence hautement néfaste de monsieur Faidutti sur de jeunes éditeurs innocents pour avoir contribué à répandre ce genre de jeu pas sérieux du tout et uniquement destiné à renforcer les zygomatiques de ses contemporains.
Et tout aussi malheureusement, nous allons être quelques uns à lui emboîter le pas dans cette sinistre croisade faisant l’apologie des jeux idiots qui nous font rire.

Cette nouvelle version de “The big Idea” toujours signée de son illustre créateur s’est vue épurée dans les mains machiavéliques de l’équipe de Funforge. Le jeu initial s’additionnait d’un petit côté bourse avec un système d’enchères où le vainqueur était le joueur le plus riche en fin de partie.

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Exit donc les marchés boursiers pour ne conserver et accentuer que le cœur du jeu : Les inventions loufoques et surtout l’argumentaire que chaque joueur va devoir inventer pour prouver que son invention est la plus géniale du Monde.

The Big Idea permet de créer d’aussi belles inventions que « la tronçonneuse musicale pour enfant », « la perruque liquide », « le majordome lumineux » et bien d’autres et surtout les vendre aux autres grâce à d’imparables arguments marketings.

Pour ce faire, le jeu se joue avec deux paquets de cartes distincts et complémentaires :

- Les cartes « choses » qui sont des choses diverses et variées allant des légumes au satellite en passant par la voiture, le pantalon ou encore le poulet…

- Les cartes « qualificatifs » qui sont des cartes permettant de caractériser une invention pour la rendre « extraordinaire », « pour enfant », « sexy », « au chocolat », « volante » et bien d’autres encore…

Au début d’un tour chaque joueur reçoit 3 cartes « choses » et 3 cartes « qualificatifs ». En panachant comme il le souhaite de une à six cartes et en les associant comme bon lui semble, il va mettre au point une invention qu’il garde secrète. Une fois les joueurs en possession de leur invention, ils vont, chacun leur tour, la présenter à grands renforts d’arguments géniaux (la plupart du temps complètement spécieux et de mauvaise foi) et d’effets de manches dramatiques bien sentis pour en faire l’invention du siècle à élire.

Une fois tous les argumentaires déroulés et les inventions présentées, chaque joueur va miser pour l’invention qu’il aura préférée. Pour cela les joueurs disposent de cartes de mises composées d’une carte « médaille » et de cartes blanches. On place ces cartes, faces cachées, sans jamais voter pour soi, sur les inventions des autres. Une fois toutes ces cartes placées on les révèle et le joueur qui obtient le maximum de médaille remporte la manche. Il conserve son invention qui lui vaut 1 point de victoire (et devant laquelle tous pourront continuer de s’extasier – s’esclaffer – durant le reste de la partie) et un nouveau tour commence.

Les parties se jouent en un certain nombre de points gagnants en fonction du nombre de joueurs (de 2 points gagnants pour 5 à 6 joueurs à 4 points gagnants pour 3 joueurs), le premier joueur à atteindre le nombre de points gagnants devient, bien évidemment, le nouvel inventeur du siècle.

Le jeu de base comporte 92 cartes choses et 92 cartes qualificatifs ainsi que 30 cartes de mise.

Le nouveau “The big idea” est habillé par monsieur Stéphane Boutin, un illustrateur québécois et sera disponible pour le début de l’été.

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Afin de vous donner une idée plus précise de l’ambiance (vous aurez compris que nous étions dans le pur Party-Game) voici une petite vidéo prise lors du Off au festival de Cannes des jeux avec une brochette de zigotos dont nous tairons les noms par égard à leur famille qui pourrait tomber sur ces images mais dont il est bon de savoir que certains militent au sein de la “Ligue Intégriste des Jeux d’Ambiance”.

The Big Idea au off de Cannes from Funforge on Vimeo.

“The Big Idea”
Un jeu de James Ernest
Publié chez Funforge
Pour 3 à 6 inventeurs d’au moins 8 ans
Disponible pour l’été

Oooooh! c'est bien débile ça! ça va me plaire ce jeu là! en plus c'est du James Ernest! miam!

Je tiens à signaler que le ouiskicoca du off est également un militant actif de la LIdJA, Il fait même basculer de nombreux militants Kubenboas du côté obscur, et que les acolytes anonymes qui jonchent cette table ne sont plus responsables de leurs actes ! ...

Manman, ce n'est pas moi, il me ressemble mais ce n'est pas moi ! A cette heure-là je dormais depuis bien longtemps...

Pour avoir assisté à quelques échanges de cette fameuse partie, je confirme que les idées les plus farfelues avaient leur place et une bonne ambiance (pas uniquement due au jeu il me semble) ...

pour avoir joué au jeu à Cannes je confirme, c'est vraiment drôle et surprenant!