Retour aux origines malombiennes
Que celle ou celui qui ne connait pas encore le “Jungle Speed” me jette le premier totem !
Le “Jungle Speed”, ce jeu traditionnel des indiens Pingwaniee fut (re) découvert en 1983 par Thomas Vuarchex et Pierric Yakovenko lors de l’une de leurs expéditions en Malombie orientale.
Ils furent les premiers et les derniers à rencontrer cette tribu restée à l’âge du totem. Malgré les recherches, la transMalombienne creusée à force des bulldozers aura eu raison de leur fragile existence et les deux compagnons aventuriers ne conservèrent que quelques totems sculptés et peints qui servirent de modèles aux premières versions de ce jeu qui devait connaître la célébrité mondiale.
Aujourd’hui, les deux millionnaires dilettantes sont revenus de leur périple humanitaire et ont décidés de dévoiler la règle originale du jeu, retranscrivant son principe totémique et shamanique dans son univers sylvestre telle quelle était consignée de leur main et conservée précieusement au musée du Quai Branly. (Elle fut pourtant dérobée puis retrouvée mais ceci est une autre histoire)
Jugée trop complexe à l’époque, les deux socio-ethno-ludologues n’étaient plus certains que leur retranscription était juste. Le dialecte des Pingwaniee bien que proche des Guleenoks avait souvent des concepts bien endémiques et sibyllins.
On pourra donc parler d’une approximation mais contrairement aux premières versions, le jeu reprend ici tout son matériel d’origine avec ses cinq totems. Oui parfaitement, cinq totems comme les cinq éléments de la cosmologie Pingwanienne : la fourmi, la viande, la feuille, la banane et le poisson.
Ce sont là toutes les denrées consommables de leur habitat qui compose donc tous les êtres vivants. Chacun d’eux étant lié à un totem tandis que les êtres humains comme ils se nommaient eux-même étaient liés aux cinq.
Chaque totem avait donc son esprit rattaché : le fourmilier, le lion, la girafe, le singe, le pélican.
Tandis que par ailleurs d’autres animaux tabous ne dépendaient pas de totems ce qui expliquaient leurs grandes colères : le tigre, le buffle, l’éléphant, le gorille et le crocodile.
Chacun de ces sans-totem fait l’objet d’une danse rituelle.
Enfin le Caméléon, animal sacré du groupe se reconnait dans tous les totems. Non pas par sa nourriture mais par la couleur qu’il prend puisque chaque totem représente aussi une couleur.
Enfin le terrible chasseur peut venir prendre le manger des autres membres de la tribu…
Contrairement à son prédécesseur, ce “Jungle Speed Safari” ne consiste pas à se débarrasser de ses cartes. Les palombiens jouent avec dés en dent de kangourous. Cela rappelle au passage l’incroyable biodiversité de ce pays.
Pour plus de commodités, les auteurs y ont substitués des cartes plus commodes à identifier…
On s’en reparle plus en détail bientôt.
Nous avons réussi à apercevoir un prototype finalisé. Le projet avance donc mais aucune date n’est encore arrêté puisque le jeu devrait sortir en même temps que se tiendra la grande exposition sur la culture disparue Pingwaniee.
“Jungle Speed Safari”
Un jeu de Thomas Vuarchex & Pieric Yakovenko
Illustré par Ludovic Hell
Publié chez Asmodee en collaboration avec l’ambassade de Malombie.
Pour 2 à 6 shamans d’au moins 5 ans
Tout public et jeunesse avec des doigts
Durée : 20 min
Disponible bientôt de plus tard de pas tout de suite