Sous le soleil exactement
<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/ab/e0/23cbaf4a2be6430f838aa0647937010b8288.jpeg” alt=““Vanuatu”: Pas de vacances dans les îles”/>
Voici le nouveau jeu des éditions KND, à savoir les Krok Nik Douil qui se propose de nous emmener dans les îles et plus précisément celles de l’archipel des Vanuatu d’où le jeu tire son nom et son thème.
Haaaa! Cher Alain Epron ! Comme c’est charmant de permettre de nous dorer la pilule sur les plages de sable fin tandis que la brise chaude agite doucement les palmes des cocotiers avec le chant lancinant du ressac…
Eh! Bien ! En fait non. Mais paaaas du tout du tout ! Ce sale type à peine le plateau de jeu déplié va nous mettre au boulot en nous mettant dans la peau d’autochtones.
Ça veut dire que sable fin et cocotiers ou pas, il faut gagner sa croute.
L’économie des îles vu d’avion à la louche ça parait simple comme ça : on pêche, on farfouille sous l’eau pour récupérer des trucs à revendre dans les épaves, on achète des denrées locales pour les revendre aux navires en partance, on construit des cases, on fait de jolis dessins culturels dans le sable puis on amène les touristes pour les admirer (les dessins pas les touristes idiot).
De l’argent local, il faut en gagner pour acheter des choses mais les vanuatans ne sont pas très portés sur le pognon. Ce n’est pas le plus riche qui gagne même si cela est pris en compte mais le plus prospère. (yoplaboum, je sais je la connais aussi)
Ainsi, votre tableau de richesse s’arrête à 10 Vatus (monnaie locale). Imaginons que vous amassiez jusqu’à 15 Vatus durant la partie : 10 se transforment en points de prospérité (qui font gagner) et il vous en reste plus que 5. Mieux vaut calculer…
A chaque tour, vous avez le choix entre les différentes actions qui vous sont proposées comme pêcher, plonger, dessiner, vendre le poisson, acheter des marchandise, escorter un touriste, construire,…
Vous avez 5 pions et vous allez les placer 2 par 2 puis 1 seul sur les cases des actions que vous voulez réaliser.
Et là c’est la foire d’empoigne…
Seul le joueur majoritaire sur une case action peut entamer celle-ci. Si vous êtes minoritaire, il va falloir attendre.
Une fois les pions placés, le premier joueur commence, choisit une action ou il est majoritaire, retire ses pions et fait l’action.
Puis chaque joueur fait de même.
Évidemment selon les tours, il va y avoir bouchons sur certaines actions.
De plus, il peut arriver que lorsque votre tour arrive, vous ne soyez majoritaire nul part ! Dans ce terrible cas, vous DEVEZ retirer le ou les pions d’une case action sans effectuer celle-ci. C’est le drame. Salaud d’Epron ! (oui c’est une expérience vécue)
Les pions de programmation étant posés alternativement par les joueurs, il faut essayer de prévoir et visualiser qui jouera quoi en premier ou jouer la sécurité s’il n’y a pas trop d’urgence. Encore que la sécurité n’est pas toujours une option disponible.
Chaque action rapporte soit des points de prospérité, soit des sous (en vendant le poisson par ex.) qui permettent d’acheter autre chose qui donne de la prospérité.
Au début, on ne connait qu’une seule île et ses alentours mais plus le jeu avance plus le plateau se découvre. A chaque tour, deux nouvelles cases viendront s’ajouter à celles de départ.
Les opportunités s’ouvriront donc de manière évolutives mais pas forcément près de votre bateau qui est un peu votre centre stratégique.
Eh! Oui ! En plus, il faut manœuvrer son embarcation, c’est une action et ce n’est que rarement gratuit.
Vous en voulez encore ?
Dans “Vuanatu”, vous pourrez choisir à chaque tour un copain qui vient vous donner un coup de main. C’est une carte personnage qui vous offre son pouvoir pendant le tour. Par exemple, votre pote pêcheur vous permettra de marquer des points prospérité pendant que vous pêchez. Si vous pêchez bien sûr…
Les cases (pas les cases du plateau, les cases les maisons. Suivez un peu…) que vous avez construites vous offriront des points seulement en fin de partie. Et seulement si des touristes sont venus dans l’île où vous avez construit.
Soyons clair, “Vanuatu” est certainement le jeu le plus méchant que j’ai pu pratiquer ces derniers temps.
Personne ne se fera de cadeau !
Il faut être partout mais ce n’est pas possible. Impossible également de se spécialiser à l’avance dans un domaine car il faut à chaque tour évaluer ce qui sera le plus rentable tout en préparant le tour suivant tout en surveillant les actions des autres et en les bloquant avant qu’ils ne vous bloquent.
“Vanuatu” ce n’est pas du jeu pour les fillettes sous ses airs anodins se cache une redoutable mécanique à vous faire fondre la cervelle et un enjeu qui va mettre au défi les joueurs les plus exigeants.
Si vous aimez les jeux de gestions avec du challenge, voilà qui devrait vous combler. Si vous venez la en touriste…
Travailler plus pour gagner plus qu’il disait l’autre. Epron l’a fait ! Salaud d’Epron !
Vanuatu de le comment ça marche dans la TT TV Vanuatu de la partie toujours dans la TT TV Je ne comprends rien à ce qu’écrit le Mops, je vais plutôt télécharger les règles
“Vanuatu”
Un jeu de Alain Epron
Illustré par Cédrick Le Bihan
Publié chez Krok Nik Douil
Distribué par Millennium
Pour 3 à 5 joueurs d’au moins 12 ans
Durée estimée de partie : 90 min
Public averti
Disponible sur toutes les îles pour moins de 45€