Si Via Nebula ne résonne pas encore à vos oreilles, c’est que vous n’aviez pas lu ce petit flash juste ici. C’est le prochain jeu estampillé Space Cowboys qui est signé du maître Wallace et qui, dans un esprit un poil coopération-mais-pas-vraiment et surtout rapide, facile et familial, vous emporte dans une vallée autrefois habitée, perdu dans les brumes et les arbres pétrifiés. À vous donc, entre 2 et 4 joueurs, d’explorer, ramener les ressources sur vos sites de constructions pour finalement réhabiliter cette endroit.
Le jeu devrait être disponible pour Cannes mais nous avons eu la chance de le pratiquer à l'officine, alors, histoire de vous en dire un peu plus, suivez le guide et entrons dans la vallée des brumes.
Dans les brouillards de l'ombre
Via Nebula, c'est un plateau recto-verso pour deux niveaux de pratiques du jeu. Le plateau présente des zones qui émergent des brumes et d'autres hexagones envahi par le brouillard, voir du brouillard et des arbres pétrifiés (encore plus long à explorer. À l'intérieur des zones explorées, il reste des zones constructibles, des zones prêtes à accueillir des ressources et des zones "maudites", infranchissables.
Après avoir récupéré quelques cartes Bâtiment Secret, pris connaissances des carte Bâtiments disponibles à tous, et installé les gisements de ressources (Jetons Pierre, Bois, Brique, Blé, Cochon), vous vous retrouvez face à votre plateau personnel qui comporte vos tuiles d'explorations, vos travailleurs, vos chantiers de construction et vos bâtiments, typiques. Le reste est un aide-mémoire des 6 actions possibles parmi lesquelles vous en choisirez deux à chacun de vos tours :
Rendre disponible un gisement de ressources via vos travailleurs, en récupérant le jeton et y installant le nombre de ressources indiquées ; placer un chantier de construction sur la zone idoine de votre choix ; explorer une zone de brume ; explorer une zone de brume avec arbre pétrifié (prend les deux actions) ; acheminer une ressource via un chemin dégagé jusqu'à un de vos chantiers de construction ; construire un bâtiment via une carte bâtiment si les ressources correspondent.
De ces petits riens qui font tout
Maintenant, voyons les petits détails qui vont faire tout l'intérêt du jeu. Explorer révèle des chemins qui permettront de rattacher les ressources aux chantiers... seulement voilà, tous peuvent les emprunter. Il faut bien sûr que ce chemin d'acheminement soit complètement dégagé : impossible de passer par les zones de ressources, de constructions, maudites ou autres. Mais explorer doit être fait, ne serait-ce que pour dévoiler les 2 points de victoire révéler à chaque 5 explorations (4 piles de 5 tuiles Exploration sur votre plateau personnel).
Aménager des sites de ressources est utiles pour vos constructions, mais les autres peuvent allègrement piocher dedans aussi. D'un autre côté, en fin de partie, toutes ressources avec vos travailleurs encore sur le plateau vaut -1 PV. Il vaut donc mieux attirer un peu le chaland pour vider les derniers restes.
Les cartes Bâtiments sont visibles de tous (en dehors des deux reçus secrètement en début de partie), comme les ressources acheminées sur les sites de constructions des uns et des autres... mais construire un bâtiment préparé par vos adversaires laissera des ressources inutiles lorsqu'eux-même construiront quelques choses d'autres. Ces ressources inutilement acheminées représentent -1 PV chacune également.
Enfin, les bâtiments ont une capacité à résoudre à la construction et là encore, optimiser tout ça avec vos actions vous permettront de poser votre cinquième bâtiment, mettant fin au jeu avant une dernière action de vos voisins tout en récupérant la précieuse carte à 2 PV supplémentaire.
Un dernier décompte déterminera le vainqueur
Le proto tout chaud chez les vachers de l'espace
Meeple dans la brume
Bien sûr, nous découvrirons ensemble les composants définitifs mais ce que nous en avons vu rend hommage au travail d'illustration effectué par Vincent Joubert, il ne saurait en être moins chez les Space Cowboys (bien que tout reste question de goût, bien sûr). Mais le jeu est fin, tout en restant léger. L'aspect coopération vient de ces utilisations communes des ressources et du réseau d'acheminement construit plus ou moins ensemble. Pourtant, comme d'habitude, il n'y aura qu'un vainqueur, et donc un meilleur exploitant des possibilités laissées par les autres.
Un jeu familial qui demande de s'y pencher, d'y jouer et rejouer pour le maîtriser. Rapide dans ses tours, les parties ne dépassent pas l'heure de jeu et l'ensemble des bâtiments et surtout les actions des autres joueurs, impulsent une partie qui ne ressemblera pas aux autres. Un bel édifice accessible de Martin Wallace... on risque d'en parler à Cannes, assurément ! D'autant que quelques surprises sont encore à dévoiler !
La boite présentée ici est la définitive.
P.S : Les commentaires sur la couverture en bas de cette article sont reliés à l'ancienne couverture.