[Dixit : Daydreams][Dixit : Journey][Dixit : Memories][Dixit : Origin]
Aujourd'hui, c'est Xavier Collette qui vous emmène dans les coulisses de son travail sur l'extension Dixit 3 Journey.
Libellud : Connaissais-tu le jeu Dixit lorsque Libellud t'a proposé d'illustrer ce nouvel opus ? Pourquoi avoir accepté cette proposition ?
Xavier Collette : Je connaissais de nom. Lorsque Libellud m'a approché pour la réalisation de Dixit, j'étais assez nouveau dans le milieu du jeu, que je connaissais peu. Donc c'était d'abord une découverte, d'un jeu, évidemment, et d'un univers.
C'est justement la création autour d'un univers très particulier qui m'a attiré, et fait accepter la proposition.
Libellud : T'es-tu inspiré de tes précédents travaux pour réaliser ces illustrations ?
Xavier Collette : Oui, je pense qu'on ne peux pas complètement faire abstraction de son passé illustratif quand on aborde un nouveau projet. Puis j'imagine aussi que c'est un peu pour ça qu'on vient nous chercher, il y a une patte, un univers qui doit correspondre un minimum.
Après, il est vrai qu'il y a une partie de mon travail personnel qui touche légèrement à la jeunesse, à l'onirisme, au rêve... je suppose que c'est dans cette partie de mon imaginaire que j'ai été puiser pour réaliser Dixit.
Libellud : Illustrer 84 cartes n'est ce pas un défi parfois difficile à réaliser ? Comment as-tu aborder ce travail et quelles difficultés as-tu rencontrées ?
Xavier Collette : Effectivement, 84 cartes... c'est du travail, et un vrai défi. C'était la première fois que je partais sur une série aussi longue. La BD était toutefois une bonne base pour un travail à long terme. Du coup, cela n'était pas trop épuisant non plus. Surtout que le cadre de travail était très sympathique. Avec un cadre, des directions précises, et pourtant beaucoup de libertés sur l'interprétation que je pouvais en faire. L'idéal pour ne pas sentir de pression, et avoir du plaisir dans le boulot.
Des difficultés... dans mes souvenirs, il n'y en a pas eu beaucoup... peut-être une carte ou deux où le croquis que je pouvais présenter ne correspondait pas du tout à ce que l'auteur désirait. Et du coup, ce n'est pas toujours aisé de passer sur ce qui est évident pour soi, et offrir une autre vision. Mais ça fait partie du jeu, et c'est là aussi que se situe l'enrichissement que procure un tel projet !
Libellud : T'es-tu fixé des limites ou au contraire t'es-tu laissé carte blanche pour réaliser ces illustrations ?
Xavier Collette : Pas de limites non. Une fois qu'on a l'univers en tête... ça roule tout seul. Ou du moins, si je m'en fixais, c'était inconsciemment. Le cadre, la cible, le style étaient définis dès le départ, donc je n'ai pas du me censurer.
Libellud : Quelle est ta carte préférée et pourquoi ?
Xavier Collette : Une seule ? Choix difficile... je dirais la Pêche nocturne. Et pourquoi... parce qu'elle est venue toute seule, qu'elle correspond à une illustration que j'aurais pu faire pour mon plaisir, l'ambiance couleur... bref, elle me correspond.
Libellud : Si tu étais l' une de tes cartes Dixit, laquelle serais-tu et pourquoi ?
Xavier Collette : Une seule (oui, je me répète) ? Petite entorse, il faut que j'en sélectionne deux. Michel Ange, parce que c'est celle qui illustre au mieux mon métier et ma passion. Si je peux apporter un peu de rêve à quelqu'un, c'est déjà un grand pas pour moi. Et Fais-moi rire, car elle m'évoque beaucoup de choses très personnelles.
Le mois prochain vous avez rendez-vous avec Piérô pour les coulisses de Dixit Odyssey !