La publication de “Ys” fut l’acte fondateur d’Ystari en 2004. Un jeu qui a permis à Cyril Demaegd de créer sa propre société d’édition, avec le succès que l’on sait et qui a créé la règle non écrite des jeux avec du Y et du S dedans.
Avec seulement 2000 exemplaires, ce premier jeu n’avait pas eu droit au même tirage que ses successeurs et il était devenu indisponible depuis de nombreux mois. Sa diffusion va être grandement facilitée puisqu’il vient d’être réimprimé.
Cyril Demaegd a profité de cette réédition pour améliorer de petits détails. Le plus visible est la couverture du jeu qui a été redessinée par Arnaud Demaegd. De petites gemmes en plastique, de forme irrégulière, comme celles qu’on peut trouver dans “Niagara” ont pris la place des cubes en bois. Les paravents se voient maintenant dotés d’une aide de jeu avec, entre autres, le rappel des scores. Un plus bien utile pour les débutants. Enfin, les pions sont maintenant gravés. Terminé la corvée de collage des petits autocollants.
Parallèlement, “Ys+”, l’extension, a aussi été réimprimée. Tirée seulement à 1000 exemplaires pour le monde, c’était ce qu’on peut appeler un tirage confidentiel. Elle permet de jouer à deux et à cinq joueurs et fournit donc un set de pions supplémentaires. La compatibilité est assurée entre Ys+ nouvelle édition et Ys première version.
Le prix grand public est de 36 euros pour “Ys” et 15 euros pour “Ys+”.
Ce qui est le plus drôle au fond, c'est que Ys est le premier Ystari et donc assez méconnu. Ca va être intéressant de voir les avis des gens dessus, avec le recul de ce qu'on a produit après. Bref une sorte de voyage dans le temps à l'envers (disons "les visiteurs") ou alors une psychanalyse ;)
Attention tout de même aux acheteurs compulsifs : c'est du (semi) blind bidding, et je sais par expérience que c'est un mécanisme qui ne plaît pas à tous. Je ne le conseille donc pas aux allergiques à ce système...
Le Blind bidding (désolé c'est le seul terme que je connaisse et celui qu'on utilise en général pour ce genre de système), c'est le fait de miser en faisant ses offres cachées aux autres joueurs (Ys n'est pas un jeu d'enchère, mais on pose malgré tout des pions de diverses valeur sur le plateau en essayant de bluffer un peu).
Ys n'est que du semi (c'est le seul à ma connaissance, mais je peux me tromper) parce qu'on fait ses placements moitié caché, moitié à découvert.
Un exemple de "Blind bidding" complet est "Morgenland"... On pose ses pions avec la valeur face cachée. Dans "Ys", un pion sur 2 est posé avec la valeur face visible...
bon je crois que je vais me sentir un peu seul sur ce coup mais je n'aime pas du tout ce style de couverture. Je trouve pourtant le style d'Arnaud Demaegd, bien que critiqué, très sympa car je trouve que cela fait très "jeu".
Je ne sais pas j'ai l'impression qu'Arnaud veut faire un peu du Doyle dont je déteste le style également pour les raisons annoncés plus haut : "ça ne fait pas jeu" et les plateaux de doyle sont surchargés du coup pratiquement injouable à mon goût.
Moi je veux revoir tes anciennes couvertures Monsieur Demaegd ! :)
En fait, Arnaud essaye toujours de faire quelque chose de différent à chaque fois, et à généralement carte blanche sur la couv. Depuis quelques couv (à savoir depuis qu'on est suffisament connus pour ne plus avoir à coller l'étiquette "jeu allemand" sur l'illustration), il me propose un truc et je dis banco (ou non mais c'est rare).
Ainsi la couv d'Yspahan est née de notre volonté commune de faire appel à l'inconscient collectif (des français au moins) des aventures de Tintin (cherchez un peu ;)...
Ainsi la couv d'Amyitis est née avant le jeu (je lui ai parlé du thème et ça lui a inspiré la vision de la reine).
Ainsi la couv se Syla sera un "collage" à la Drew Strusan (les affiches de Star Wars), propice à l'évocation du caractère épique de l'époque Romaine.
Pour Ys, je ne pense pas que Doyle soit son inspiration, principalement parce qu'il ne le connait pas, si ce n'est ce qu'il en a vu sur Caylus deluxe (qui n'a pas de rapport). L'idée est plus d'évoquer la peinture romantique par un jeu de lumière calculé...
Enfin je dis cela en étant conscient qu'on ne peut pas plaire à tout le monde ;)
Bien sûr on est pas partis de l'image originale pour faire Yspahan (c'est même la première fois que je la revois depuis longtemps), mais du souvenir qu'elle laissait dans notre tête.