Sur le fond, je pense que cela se tient parfaitement, et t’encourage à aller jusqu’au bout : je suis persuadé que cette synergie entre les produits jeux (bien ciblés) et la BD dans l’espace que tu évoques, pour peu que le chaland se montre (d’où emplacement et communication cruciaux), est un ticket gagnant.
J’en suis moins persuadé pour les jeux video…
Bonne chance à toi !
C’est un beau projet.
pipoufle69 dit:Mettons, pour prendre un exemple une boutique de 100m², vendant jeux de société + BD (ou jeux vidéo par exemple), ciblant surtout des jeux assez familiaux récents et aussi de complexité relative (type Puerto Rico par exemple), et optant pour moins de références (une cinquantaine ?) que dans les boutiques traditionnelles pour privilégier du volume et donc du prix. Pas de jeux pour geeks ou collectionneurs, pas de jouets, pas de jeux traditionnels (dames, échecs...). Et le tout dans un emplacement de zone commerciale plutot que de centre ville (encore que ça peut se discuter).
Au delà, pour autant que ça n'effraye pas trop, on peut virer vers le jeu de figurines ou les cartes, pour cibler les ados.
A mon avis le problème c'est qu'en ne faisant pas de "jeux pour geeks", la communauté des joueurs ne viendra pas dans ton magasin.
En proposant des jeux familiaux et light on s'adresse à Mr & Mme tout le monde. Et une 50aine de réfs c'est très peu. Ces gens là (qui n'y connaissent rien en jeux) iront donc en GSS ou GS où ils trouveront un choix beaucoup plus important.
Situé en centre commercial, il y a aura déjà une GS ou GSS. Et si en plus il y a une librairie ou un espace culturel...
Ça me semble risqué comme projet.
Il y a la chaine de magasin album qui font mix bd/comics/manga 85% + autre chose = jds, figurines, jcc.
Galerie commerciale rutilante vers chez moi, grosse fréquentation ben ça à fermé en moins de 3ans.
Alors faire un mag dans le même genre mais plus pondéré sur le jds je sais pas trop ce que ca peux donner.
Flam dit:Il y a la chaine de magasin album qui font mix bd/comics/manga 85% + autre chose = jds, figurines, jcc.
Galerie commerciale rutilante vers chez moi, grosse fréquentation ben ça à fermé en moins de 3ans.
Alors faire un mag dans le même genre mais plus pondéré sur le jds je sais pas trop ce que ca peux donner.
Intéressant... Et peu encourageant
Vraiment difficile dans ce milieu de trouver un concept ou un boulot qui peut marcher (en dehors de créateur de jeu). D'autant qu'il n'y a quasiment aucune étude ou données précises sur laquelle se baser pour un plan commercial.
et pour imager le post de Einherjer dans cette galerie il y a l’ hyper un Virgin et un Toys R Us dur dur donc.
Pour jouer j’ai fait quelques recherches sur Google Trends :
On y voit plusieurs points dont certain évidents d’autre probablement à confirmer par les acteurs du marché :
- Noel se prépare dès fin août. C’est THE big event qu’il est interdit de rater.
- A noel on touche un public de non habitués. Les “geeks” sont bien moins sensibles au pic
- Tric trac est en bonne progression et la saisonnalité est nettement moins forte que pour le marché
- Le JdS au niveau des US (et monde) semble en perte de vitesse.
- La France résiste. Il y a eu un creux en 2007-2008 mais 2009 et 2010 sont pas trop mal. 2011 est pas terrible (reprise de la baisse). Les méthodes de séries temporelles classiques (Holt Winters régularisé) tendraient à prévoir un 2012 un peu inférieur à 2011, mais cette prédiction est très peu fiable. On pourrait dire aussi forte croissance avant 2006 et que maintenant le marché est en lente décroissance depuis 2006
Et non représenté sur cette courbe (d’autres requêtes)
- Le marché de la BD est beaucoup plus gros (un peu plus de 10 fois plus). Marrant car “bande dessinée” recule au profit de BD. Je dirais que la BD reprend du poil de la bête depuis 2008 alors qu’il y avait une baisse entre 2004 et 2008
- Monopoly (et autres célébrités comme JS) résistent très bien. Très saisonnalisé mais semblent attirre beaucoup de personnes non intéressées par le JdS le reste de l’année. Ce segment semble même en légère croissance contrairement à l’ensemble du monde du jeu.
- Je pensais voir des effets de “mode” avec des tendances en forme de bosse mais celles ci n’arrivent que pour des jeux précis. Pour le monde du jeu lui même cela semble beaucoup plus compliqué.
- Le grand destockeur semble avoir atteint son régime de croisière autour de mi 2009 et subit une très légère tendance à la baisse. Cela tendrait à me faire penser que nous (= geeks du JdS) achetons peut-être un peu moins frénétiquement qu’à une époque (enfin en tout cas moi c’est mon cas… après vous avez peut-être juste bookmarqué et groupé vos commandes).
Bref, sauf super idée, je ne me lancerais pas dans le JdS en ce moment.
Attention, sauf erreur de ma part Google Trends analyse les recherches saisies dans le moteur de recherche. C’est quand même très différent des ventes, ou même de la fréquentation.
Si c’est le seul magasin de jeux, les geeks viendront acheter les références qui les intéresseront !
Il y a quand-même pas mal de jeux qui font la passerelle (LADR, Kot…)… Ce n’est pas comme s’il y avait une frontière infranchissable entre les jeux/joueurs “geeks” et le grand public.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas parce qu’une boutique a fermé qu’elle n’était pour autant pas viable. Il peut y avoir une grande variété de raisons à cette fermeture, qui n’impliquent pas la “viabilité” du projet.
oui, mais en fait pour avoir bossé sur ce genre de données, je peux t’assurer que la fréquentation d’un site web est extrêmement corrélée à sa fréquentation (effet alias par moteur de recherche).
Après pour les ventes c’est moins clair, une corrélation existe, mais au niveau d’un unique site les actions marketing perturbent le lien. Au niveau du marché complet, je ne sais pas.
Markid dit:
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que ce n'est pas parce qu'une boutique a fermé qu'elle n'était pour autant pas viable. Il peut y avoir une grande variété de raisons à cette fermeture, qui n'impliquent pas la "viabilité" du projet.
Effectivement, mais quand je repense à celle d'Euralille, j'ai l'impression que parfois elle aidait au recrutement de nouveaux joueurs via l'univers de la BD et sa présence dans un grand centre commercial. Puis une fois la découverte passée, les nouveaux clients potentiellement les plus rentables se détournaient vers des lieux avec plus de choix et un peu moins chers (2 boutiques en dur à moins de 10 min de marche lente dans des quartiers sympas ou internet).
Jeremie dit:je peux t'assurer que la fréquentation d'un site web est extrêmement corrélée à sa fréquentation
pour pipoufle69
regarde peut etre du coté des boutiques Descartes c est ce qui doit se rapprocher le plus de ce que tu veux faire. Ca à l air d être tenu depuis tres longtemps en plus.
pipoufle69 dit:
Vraiment difficile dans ce milieu de trouver un concept ou un boulot qui peut marcher (en dehors de créateur de jeu).
Sujet très intéressant. Mais es-tu sûr que créateur de jeu ça marche ? C'est tout aussi difficile que gérant de boutique. Les créateurs qui vivent du jeu en France ne sont pas nombreux, loin de là.
C’ est surement bien plus dur meme de pouvoir dire qu on tire son revenu mensuel uniquement du jeu que d être gérant de boutique. En plus un createur de jeu part pas de base dans l optique d etre rentable contrairement au gerant de boutique qui doit l etre absolument meme si tout autant passionné. En France j en vois très peu donc
_auteurs loups garous
_auteurs Jungle speed
_Croc? (mais il fait plein d’ autres trucs dans le milieu)
Ca se compte sur les doigts des deux mains et encore en fait.
Flam dit:C' est surement bien plus dur meme de pouvoir dire qu on tire son revenu mensuel uniquement du jeu que d être gérant de boutique. En plus un createur de jeu part pas de base dans l optique d etre rentable contrairement au gerant de boutique qui doit l etre absolument meme si tout autant passionné. En France j en vois très peu donc
_auteurs loups garous
_auteurs Jungle speed
_Croc? (mais il fait plein d' autres trucs dans le milieu)
Ca se compte sur les doigts des deux mains et encore en fait.
Bruno Faidutti a déjà dit plusieurs fois sur son site que les seules ventes de Citadelles auraient pu lui permettre de vivre (un gros SMIC je suppose ?), auxquelles il peut ajouter les ventes de ses autres jeux.
L'avantage c'est que l'auteur de jeu n'investit que du temps à la base, alors qu'un gérant de boutique (ou un éditeur) doit investir de l'argent…
Pour les boutiques, le cap à passer est il me semble celui de la deuxième année, après laquelle il ne bénéficie plus d'exemptions fiscales.
blublugrublu dit:Jeremie dit:je peux t'assurer que la fréquentation d'un site web est extrêmement corrélée à sa fréquentation
Lol, au moins cette assertion est parfaitement démontrable
Bon sinon ca marche bien google trends pour avoir une idée de l'évolution de l'audience (en fait cela marche même parfois un poil mieux si on ajoute une * au bout du nom du site - probablement car on isole ainsi un peu mieux les personnes ayant vraiment une utilisation sous forme d'alias utilisé rapidement et pressant par erreur *+entrée).
scand1sk dit:
Bruno Faidutti a déjà dit plusieurs fois sur son site que les seules ventes de Citadelles auraient pu lui permettre de vivre (un gros SMIC je suppose ?), auxquelles il peut ajouter les ventes de ses autres .
Certes, mais "tous les autres jeux", ça doit représenter un quart de ce que rapporte Citadelles.
Ca me semble quand même bizarre de vouloir vendre des jeux de société mais pas tous, pas de jeux classiques (dames, echecs, monopoly, risk) ou pour enfants …
De manière générale, plus ta boutique aura de référence, plus elle attirera du monde. Que tu ne veuilles pas une ambiance Geek/JDR pourquoi pas, mais ça c’est à toi de le gérer dans l’aménagement/organisation/accueil de ton magasin. Ce n’est pas la boite de TGZ ou TTA qui crée l’ambiance de la boutique c’est le vendeur et le cadre.
D’ailleurs, je pense que c’est dans la richesse de l’offre (de biens ou services) qu’est le salut. Il faut que tu trouves quelque chose que les autres n’offrent pas, un public qui n’a aucun moyen de se fournir. Bref, il faut être original.
Fencig dit:biskuit dit:Sinon, ne surtout pas négliger le nombre de gus qui se lancent avec des alloc chômage après un licenciement.
Ils ne gagnent rien, s'ils se démerdent correctement ne perdent rien ( le benef paye les charges) et, à la fin des droits retournent à l'usine.
C'est vrai ce que tu dis, je suis chargé professionnel dans une banque et j'en vois souvent des comme ça (tous secteurs d'activité confondus bien sûr).
C'est marrant ce sujet parceque je suis en pleine réflexion en ce moment sur le fait à moyen terme d'ouvrir ma boutique de jeu
Simplement en tant que banquier j'ai se besoin vicéral d'essayer de maitriser le risque. Ces quelques années de banquier ont fait de moi quelqu'un de prudent. Le jour ou je me lance, je ne me dirai pas "bon allez, on verra bien...".
Quand vous lancez votre affaire vous avez deux options qui s'offrent à vous :
- création
- reprise
La création implique que vous ayant détecter un marché ( zone sans concurrence, nouveau produit...) Vous partez de 0 clients. C'est l'option la plus risquée mais c'est aussi la moins cher car vous pouvez acheter un pas de porte à prix intéressant au lieu d'un fond de commerce dont le prix est fonction du chiffre d'affaires.
Dans une reprise, vous avez tous les éléments chiffrés sur lequel appuyer votre réflexion (ce qui plait au banquier). A l'appui des bilans vous voyez si l'affaire est rentable ou non, ensuite à vous de vous projeter et d'imaginer ce que votre dynamisme pourrait apporter à l'affaire. Mais globalement le risque est mieux maitrisé.
Je ne me suis pas encore penché sur l'étude des bilans des différents acteurs de mon secteur, je vais m'y mettre. Bon, secret bancaire oblige je n'aurai pas le droit de vous donner la moindre info
ou alors des infos d'ordre général ! Me concernant, j'en suis vraiment à la phase d'étude de marché et je n'envisage rien avant 2, 3 ans.
Si quelqu'un a un projet chaud et qu'il souhaite en discuter avec un banquier qui ne le regarderait pas avec un air ahuri quand il lui parlerait de cubenbois ou d'améritrash, je suis dispo pour en discuter.
A mon avis, si tu veux faire de la synergie avec un autre secteur ludique, oublie la BD. Faire vivre une boutique de BD, c’est pire que faire vivre une boutique de Jeux de société.
Déjà, tu n’es pas libre sur les prix, tu n’as que 5% de remise possible, il y a beaucoup plus de références qui sortent, et beaucoup plus de référence qui se plantent, ça demande également surement plus de conseil que le jeux vidéo.